L'agriculture biologique ou agrobiologie se distingue par son mode de production : Interdiction, sauf exception, d'intrants d'origine chimique et d'organismes génétiquement modifiés (OGM), recyclage des matières organiques, utilisation des médecines douces pour l'élevage, utilisation de produits (engrais) aux origines naturelles, rotation modérée des cultures, élevages peu intensifs, etc. de façon à préserver les sols (reconstitution naturelle). Les agriculteurs dits bio sont regroupés en fédérations avec des cahiers des charges à respecter pour l'obtention de labels (label biologique, AB).
Alors que l'agriculture biologique française était en tête des pays européens dans les années 80, elle est aujourd'hui au treizième rang, loin derrière l'Autriche ou l'Allemagne, avec plus de 11 300 exploitations, soit un peu plus de 1,7% des surfaces cultivées. En 2004, la superficie de culture bio a même reculé de 4%. Pourtant, 44% des Français ont consommé des produits bio en 2004 contre 37% en 2003, selon une enquête CSA. 57% des ménages ont acheté au moins un produit bio en 2003 (source : institut TNS Media Intelligence). Résultat : la moitié du bio consommé en France est importé.
Par ailleurs, les agrobiologistes du réseau FNAB ont élu Henri Thépaut, maraîcher de Bretagne, président de la fédération nationale qui a souligné que l'agriculture biologique n'était pas qu'un cahier des charges ni un mode de production respectueux de l'environnement et répondant aux besoins d'une niche commerciale, mais véritablement un mode de développement agricole, capable de donner des perspectives à long terme aux agriculteurs, et répondant aux exigences environnementales, sociales, et de qualité exprimées par la société.