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Actu-Environnement

La protection de la couche d'ozone ne doit pas se faire au détriment du changement climatique

Un récent rapport du PNUE affirme qu'il ne doit pas y avoir d'alternative entre la préservation de la couche d'ozone et l'atténuation du changement climatique, c'est-à-dire entre les CFC et des gaz de substitution qui s'avèrent à effet de serre.

Gouvernance  |    |  C. Seghier
En vertu du Protocole de Montréal, les gouvernements de tous les pays ont dû éliminer progressivement les CFC, les halons, principalement employés par les appareils de climatisation et de réfrigération et les autres substances chimiques qui détruisent l'ozone en les remplaçant par des produits de substitution beaucoup moins nocifs ne contenant ni chlore ni brome, les deux principaux agents de l'appauvrissement de la couche d'ozone. En effet, ces produits chimiques s'échappent dans la stratosphère et contribuent à détruire les molécules d'ozone qui protègent les organismes terrestres du rayonnement solaire.

Toutefois certains de ces produits de remplacement– notamment les HFC et les PFC sont des gaz à effet de serre beaucoup plus puissants le dioxyde de carbone, même s'ils sont émis en plus petites quantités et également plus absorbants que les CFC.

C'est pourquoi les gouvernements signataires de la Convention sur les changements climatiques (1992) et de son Protocole de Kyoto (1997) ont inclus les HFC et les PFC dans la liste des six gaz à effet de serre dont la plupart des pays développés se sont engagés à réduire les émissions au cours de la période 2008 2012.

Pour essayer de résoudre ce délicat problème, 145 experts de 35 pays ont travaillé pendant 2 ans à la rédaction d'un rapport coordonné par le Groupe d'experts intergouvernemental OMM/PNUE sur l'évolution du climat (GIEC)* en collaboration avec le Groupe de l'évaluation technique et économique (GETE)**.

Ce rapport, intitulé « Préservation de la couche d'ozone et du système climatique planétaire : questions relatives aux hydrofluorocarbones (HFC) et aux hydrocarbures perfluorés (PFC) » vient d'être rendu public hier.

D'après le PNUE, la part actuelle des CFC, de leurs produits de remplacement et des autres substances nocives pour l'ozone dans le réchauffement planétaire représente 10 % environ de celle des émissions de dioxyde de carbone dues à la combustion de combustibles fossiles ou 5 % environ de celle de l'ensemble des émissions anthropiques de gaz à effet de serre.

Aujourd'hui, 65 % environ de l'ensemble des émissions correspondant à ce groupe de produits chimiques sont encore des émissions de CFC issus notamment d'évaporation, de fuites ou de destruction d'anciens équipements. Ces émissions devraient diminuer au point de ne plus représenter que 10 % environ du total des émissions par suite de l'élimination progressive des nouvelles utilisations de ces gaz et de la réduction des rejets en provenance des quantités stockées.
Les HCFC et les HFC représenteraient actuellement 20 % et 15 % respectivement des émissions de ce groupe de produits chimiques. Toutefois, d'ici 2015, ces proportions pourraient passer à 40 % et 50 % respectivement, selon les substances de remplacement et les technologies qui seront utilisées.

Prises ensemble, les diverses solutions proposées dans le rapport, permettraient de réduire de moitié d'ici à 2015 la part des CFC et de leurs produits de remplacement dans le réchauffement planétaire, selon le PNUE.

Selon le rapport, il est possible de réduire au minimum les émissions de CFC et de leurs produits de remplacement en s'employant à renforcer le confinement des produits chimiques, afin d'empêcher les fuites, l'évaporation et les émissions de sous produits indésirables, à réduire les quantités nécessaires dans chaque type particulier d'appareil.
Ces émissions seraient également réduites en favorisant la récupération, le recyclage et la destruction des substances présentes dans les appareils mis au rebut, utiliser de plus en plus l'ammoniac et les autres substances de remplacement dont le potentiel de réchauffement planétaire est faible ou nul et recourir aux nouvelles technologies ne nécessitant pas l'utilisation de gaz qui appauvrissent la couche d'ozone ou qui contribuent au changement climatique.

Le rapport chiffre d'ailleurs les coûts. Par exemple si le remplacement des HFC peut coûter de 0 à 30 dollars des États-Unis dans le cas d'un réfrigérateur ménager, il pourrait coûter de 48 à 180 dollars des États-Unis dans celui de la climatisation d'une automobile.

Il ne peut y avoir d'alternative entre la préservation de la couche d'ozone et l'atténuation du changement climatique a confié le directeur exécutif du PNUE, M. Klaus Töpfer, lors de la présentation du rapport.

*Le GIEC a été créé en 1988 par l'Organisation météorologique mondiale (OMM) et le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE).
**Le GETE a été établi dans le cadre du Protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d'ozone (1987) et est administré par le PNUE.

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