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Actu-Environnement

La mission parlementaire déclare que les OGM ne sont sûrement pas plus dangereux que les autres cultures

Le rapport qui servira à la rédaction des lois régissant les essais sur les OGM se prononce finalement en faveur des essais en plein champs ignorant ainsi les risques de disséminations irréversibles même si les contrôles devront être renforcés.

Agroécologie  |    |  C. Seghier
La mission parlementaire sur les enjeux des organismes génétiquement modifiés (OGM) a finalement refusé l'alternative des essais sous grandes serres et s'est finalement prononcée jeudi dernier en faveur des essais d'OGM en plein champ (26 votes pour, 3 contre, 2 abstentions sur 31 membres de la mission), à condition toutefois d'appliquer un régime d'autorisation et de contrôle plus stricte.

Le temps de renforcer le cadre législatif, la mission créée en octobre 2003 à l'initiative du président de l'Assemblée nationale Jean-Louis Debré, recommande ''une pause'' des nouvelles autorisations d'essais en 2005 et formule 60 propositions qui serviront de base à l'élaboration du futur projet de loi sur les organismes génétiquement modifiés.

Parmi les propositions, on peut citer la création d'un Conseil des biotechnologies, à partir de 3 organismes existants (Commission du génie génétique, Commission du génie biomoléculaire, Comité de biovigilance), composé d'une section scientifique, chargés de l'évaluation des risques, et d'une section composée essentiellement de représentants de la société civile, chargée de comparer ces risques aux bénéfices économiques et sociaux attendus. En effet, les parlementaires jugent dommageable la multiplication des instances chargées de surveiller les OGM et proposent de regrouper leurs compétences dans un grand conseil des biotechnologies.
De plus aucune autorisation d'essai pour les demandes n'incluant pas une évaluation de l'impact environnemental de l'OGM ne serait accordée et un affichage des essais en plein champ devra être obligatoire dans les mairies.
Le maire d'une commune concernée par des projets d'essai OGM devrait aussi se voir proposer un entretien d'information par les services déconcentrés de l'Etat.

En revanche on notera que le rapport suggère d'éviter tout étiquetage spécifique des viandes et produits dérivés d'animaux ayant consommé des OGM et propose d'aligner le seuil de 0,9% de présence fortuite d'OGM dans un aliment à l'agriculture biologique sur le seuil déjà admis pour l'agriculture traditionnelle.
Il suggère également d'instituer un régime de présomption de faute à l'encontre d'un producteur de plantes OGM en cas de présence d'OGM au-delà du seuil légal dans une culture non-OGM et de créer un fonds d'indemnisation, financé par l'Etat et par la filière OGM. De fait, le principe pollueur/payeur ne serait donc pas appliqué.

Mais surtout, la mission conclut que les aliments transgéniques ''ne sont certainement pas plus dangereux que les autres''...

Lors de la présentation de ce rapport, Plusieurs anti-OGM dont,José Bové, s'étaient invité à l'assemblée nationale. José Bové a exigé un moratoire dès cette année sur toutes les expérimentations en plein champ, sinon les faucheurs volontaires recommenceront, avec une mobilisation le 18 juin. Pour lui, les essais en plein champ ont uniquement des objectifs économiques.

Greenpeace, Attac, Agir pour l'environnement, Fédération de l'agriculture biologique, Confédération paysanne ont, elles aussi protesté contre le rapport en indiquant qu'Il était inacceptable que le coût et la responsabilité des pollutions génétiques soient supportés par les contribuables, alors que 75% des Français s'opposent aux OGM.

Trois députés ont voté contre le rapport : Nathalie Kosciusko-Morizet (UMP) et François Grosdidier (UMP) et Yves Cochet (Vert), qui dénoncent une thèse pro-OGM plus qu'une synthèse des différentes sensibilités.
Pour François Grosdidier, député UMP de la Moselle et membre de la mission d'information parlementaire, les risques pour la santé sont minimisés et la question de l'irréversibilité propre aux OGM, occultée.

CAP 21 note dans son communiqué que ce rapport va malheureusement faire travailler l'Assemblée nationale sur une base erronée, permettant ainsi que se perpétuent les erreurs qui ont conduit à l'amiante, au prion ou aux éthers de glycol et affirme son soutient aux quelques députés courageux qui ont refusé d'entériner ce rapport.

Les organismes génétiquement modifiés (OGM) sont des organismes dont le matériel génétique (ADN) a été modifié d'une manière qui ne s'effectue pas naturellement par multiplication ou recombinaison naturelle. En tant qu'application des biotechnologies modernes, cette technique permet de transférer des gènes sélectionnés d'un organisme à un autre, et cela également entre différentes espèces.
Les OGM les plus couramment développés et commercialisés sont des végétaux génétiquement modifiés, tels que des variétés génétiquement modifiées de maïs, de soja, de colza oléagineux et de coton. Ces variétés ont été génétiquement modifiées dans le but principal de conférer à la plante une résistance à certains insectes et une tolérance à un herbicide total.

Réactions16 réactions à cet article

Un choix qui scandalisera beaucoup de Français

Où s'arrêtera donc l'imposition des biotechnologies à tous, ceux du premier comme du tiers monde?
Les orientations prises dans ce rapport de l'Assemblée nationale montrent bien la force des multinationales semencières, et mettent en doute l'impartialité attendue des pouvoirs en place.
Triste constatation, alors que des millions de personnes luttent aujourd'hui dans le monde contre l'appropriation des ressources du vivant, et que l'on connait déjà la sentence que fait sienne l'Assemblée: celui qui ne pollue pas paye, c'est bien connu!

Réni Signaler un contenu inapproprié
derniere conquete...

"[..] que l’intégrité d’une plante subit d’importants dommages génétiques lorsqu’elle est modifiée, notamment le réaménagement des gènes sur le site de l’insertion et des milliers de mutations et de modifications incontrôlées à travers la plante transgénique.
Une autre étude menée par David Schubert du Salk Institute for Biological StudiesdeLa Jolla en Californie a montré qu’une seule insertion transgénique pouvait perturber 5% des gènes d’une bactérie à cellule unique. A l’échelle des plantes cela signifie 15 000 à 300 000 gènes mis sens dessus dessous. L’industrie a reçu un chèque en blanc du gouvernement lui permettant de commercialiser prématurément la technologie, avant que la science n’ait pu valider les techniques utilisées ou évaluer la sûreté des produits mis au point."

Un tres court extrait de
"L’INGÉNIERIE GÉNÉTIQUE COMME ULTIME CONQUÊTE" ,
a lire ici:
http://www.delaplanete.org/article.php3?id_article=187

jm Signaler un contenu inapproprié
c'est honteux

Je trouve cela terrible inquiétant et honteux
La fermeté des associations et de quelques députés courageux et réveillés à dire non aux conclusions de ce rapport, doivent nous montrer le chemin pour nous aussi dire NON à tout cela.
Les conséquences seront irréversibles et dommageables pour la santé, l'environnement ete la planète
A nous de dire non, à notre maire, notre député...et via les associations.
C'est un devoir de citoyen, de parent et d'habitant de la terre.
Soyons ferme et déterminé.

Aurélie | 21 avril 2005 à 10h31 Signaler un contenu inapproprié
comment faire pour contrer ca ?

Quelqu un a des idees ?

bossetan | 21 avril 2005 à 11h03 Signaler un contenu inapproprié
Re:comment faire pour contrer ca ?

Ecrire à nos députés?

jojolafritte | 21 avril 2005 à 11h54 Signaler un contenu inapproprié
Ca reste trés frileux !

Ce n'est pas avec ce rapport que l'on va rattraper le retard perdu sur le reste de la planète !!
Au moment où les Etats Unis vont fêter les 10 ans des cultures OGM (80 millions d'hectares sur la planète) sans les catastrophes écologiques ou alimentaires annoncées et où la Chine investit 640 millions d'euros dans la recherche sur les biotechnologies appliqués aux plantes, nous, on suspend les expérimentations en cédant à une ultra minorité prônant la désobéissance civile et l'anarchie...
crachant sur les pesticides et les semences et n'ayant qu'une agriculture biologique française vacillante (surfaces -4% cette année) à proposer comme alternative à grands coups de CTE/CAD et subventions à un prix pas abordable ... c'est pitoyable !!!
Un site avec de nombreux articles pour se déniaiser sur le lobby écologiste : http://www.agriculture-environnement.fr/spip/ae_accueil.php3

Benito | 21 avril 2005 à 12h16 Signaler un contenu inapproprié
non aux ogm

Les ogm rapportent à quelques-uns et empoisonnent tout le monde. La bio va mourrir, les maladies allergiques vont se multiplier. Cela relève du simple bon sens. Les expériences en laboratoire et non en plein champ. On ne peux plus se voiler la face. Il faut agir!!!

Aveline | 21 avril 2005 à 12h16 Signaler un contenu inapproprié
Pollueur, payeur?

Un pollueur pollue l'eau celui qui paye sera de toute manière le consommateur. Un pollueur pollue l'alimentation celui qui paye sera de toute manière le consommateur contribuable. Pourquoi choisir le bien mieux alors qu'il y a le bien moins qui coûte moins chère et rapporte plus à l'utilisateur au détriment de la qualité ? Ils ne sont aucunement responsables des nuisances de leur méfait en choisissant le moins bien. Quand le surcoût intervient c'est a la société de payer les dégât du moins bien alors qu'il y avait bien mieux.
christian
participant au collectif "bretagne sans OGM" http://bretagne.sans.OGM.free.fr
membre de L'ACAP

h://christian.grasland.free.fr | 21 avril 2005 à 13h19 Signaler un contenu inapproprié
De quel danger parle-t-on?

le danger le plus immédiat des OGM est à mon avis le danger économique : prise en main de l'agriculture par quelques firmes mondialisées. Ainsi le paysan, devenu dans les pays développé exploitant agricole ne sera plus qu'un ouvrier lambda! Encore une fois l'industrialisation poussée à son maximum détruit des activités et devient hégémonique.

A plus long terme, quand toutes les cultures se réduiront à quelques grandes variétés mondialisées, lorsqu'il y aura une catastrophe (due à je ne sais quelle petite bête) ça sera une méga catastrophe car tout sera atteint partout sur terre: famine en prévision.

Quant aux histoires de risques alimentaires je n'y crois pas trop, même si des individus (c'est statistique) en subiront sans doute des conséquences, c'est la vie, nous ne sommes pas tous pareils
Mais pour ce qui est des répercussions réelles à long terme, je fais confiance au secteur privé pour plaider la cause nationale et se dérober à ses responsabilités.
Gugu

GUGU | 21 avril 2005 à 13h20 Signaler un contenu inapproprié
Re:Ca reste trés frileux !

Je viens de consulter le site que tu préconise. Premièrement pourrais tu m'expliquer ce qu'est le lobby écologiste, car a ce que je sache il n'existe pas de grande entreprise écologique ?
Je suis furieuse quand je vois qu'ils contestent l'interdiction du gaucho (qui a provoquer des écatombes chez les abeilles, et par conséquent mis en péril la profession des apiculteurs sans parler du risque potentiel de l'impact sur la santé des consommateurs de miel (pour information le gaucho détruit le système nerveux de ces insectes, personnellement je préfère ne pas en ingérer même si ça n'a pas été tester sur l'être humain).
Ils lancent la rumeur que le bio serai cancérigène, un comble la nature est cancérigène et on nous l'avais caché!!! (Je ne suis pas aller plus loin ça m'a suffit!)

En bref ce site est très loin d'être objectif sur les questions environnementales et n'existe que pour défendre le lobby de l'agriculture!!!!!!

emeline | 22 avril 2005 à 13h10 Signaler un contenu inapproprié
Re:comment faire pour contrer ca ?

que prévoit la loi pour les régions déclarées "sans OGM"?
j'habite en midi pyrénées (une des régions francaises "sans OGM") et j'ai vu le programme d'essais en plein champs pour 2005. tous ces essais sont dans 3 régions "sans OGM"... que faire?

dam | 22 avril 2005 à 14h09 Signaler un contenu inapproprié
nature cancérogène

Ben oui, il va falloir se résoudre à ce que des choses naturelles provoquent des cancers.

Je ne suis pas allé voir le site en question mais je donne juste deux exemples: les poussières de bois fines inspirées par les professionnels de la scierie et de l'ameublement développent un cancer bien spécifique des fosses nasales; autre risque, les boulangers et patissiers qui a force de respirer de la farine (à nouveau poussière très fine) développent des asthmes puis des atteintes très graves au système respiratoire entrainant la mort.

Donc la Nature, pas toujours gentille. Cela dit, utiliser cet argument pour dire que le bio provoque des cancers, peut-être mais il faut largement relativiser devant les effets des produits chimiques (que je ne rejette pas non plus en bloc). Du discernement dans tout cela et le monde sera moins con.

Gugu | 22 avril 2005 à 18h01 Signaler un contenu inapproprié
Re:derniere conquete...

Encore un extrait:

"En partie, ce qui fait des OGM une menace pour l’environnement c’est que, contrairement à la contamination chimique, les OGM sont des organismes vivants capables de se reproduire et de se re-combiner, et une fois libérés, ils ne peuvent être rappelés. Maintenant qu’il existe des poissons, des arbres, des insectes et d’autres organismes génétiquement modifiés, il n’y a plus de limites aux types de surprises qui peuvent se produire dans l’environnement. Les dommages écologiques à grande échelle débattus à Asilomar sont désormais une réalité. A titre d’exemple de ce qui peut arriver, une étude a montré que lorsque 60 poissons transgéniques sont libérés au milieu d’une population de dizaines de milliers de poissons sauvages, tous les poissons sauvages sont décimés en seulement 40 générations. Et que se passera-t-il, avec des plantations d’arbres transgéniques capables de répandre du pollen d’OGM jusqu’à 40 miles à la ronde et sur plusieurs décennies ? En l’absence de restrictions physiques ou réglementaires, les OGM constituent une menace très réelle pour l’intégrité biologique de la planète. Comme disent les militants anti-OGM, ces derniers « donnent à la pollution une véritable autonomie »."

PS: Et il est interessant de faire une comparaison avec l'introduction de deux douzaines de lapins en Australie au 19e siecle: l'impact desastreux sur les especes locales, la recherche de solutions (cloture, renard, myxomatose), finalement plus catastrophiques et couteuses les unes que les autres, les milliards de dollars australiens depenses pour combattre le fleau, ...

La difference avec un lapin est evidemment que le genie genetique se situe a un niveau infiniment plus complexe...La problematique a la base est sans doute la meme: on joue avec le vivant, avec la dynamique des ecosystemes. Comme si on maitrisait tout, comme si on etait les maitres du monde...

jm | 23 avril 2005 à 02h16 Signaler un contenu inapproprié
lobby?

Benito, l'écologie est une science, pas un lobby.
Votre petite discussion sur la nature provocatrice de cancer est vraiment minable.
les amiantes sont des produits naturels, le chrysotile est l'espece carcinogène pour l'homme, mais dans la nature il est très discret (quelques gisements sur terre) et les concentrations naturelles sont telles que personne n'est vraiment mis en danger. faut il que je rapelle d'ou est venu le problème? là on peut parler de lobby, pression du milieu industriel (pour des raisons financières) et rideau des politiques (pour quelles raison?) pendant des années pour arriver là ou on en est.
faut il d'autres exemples?
on pourrait discuter des trihalométhanes, des HAP et autres nuisibles que l'on retrouve dans l'eau "potable", puisque j'ai cru comprendre que vous étiez porté sur la question agricole.

dam | 23 avril 2005 à 12h15 Signaler un contenu inapproprié
Re:derniere conquete...

Si je comprends bien, tu es donc pour l'utilisation des produits phytosanitaires en protection des plantes, enfin quelqu'un d'honnête, on ne peut pas combattre les OGM et les pesticides. Ah si !! l'agriculture biologique c'est effarant le nombre de personnes qui est "pour" sans jamais l'avoir pratiqué ni mangé bio.
C'est pourtant ce qu'on faisait jusqu'à la moitié du 20ème siècle où tout un chacun mangeait régulièrement de la viande et des fruits, vivait jsqu'à 80 ans et il n'y avait pas de cancers. Accessoirement, on était un peu moins nombreux sur la planète, c'était génial !!!
Non je blague, c'est de la provoc !! Vivement le retour des topinambours et des nèfles...

Benito | 28 avril 2005 à 14h02 Signaler un contenu inapproprié
Re:Ca reste trés frileux !

Salut Dam,
Je suis bien d'accord, l'écologie devrait rester une discipline scientifique mais quand on lit ou écoute les médias, on s'aperçoit trés vite qu'il n'est plus question que d'écologie politique et ce n'est malheureusement pas une "écologie verte" mais une "écologie rouge" qui laisse en cale sèche le bien être de la planète et de nos concitoyens. Le pli politique pris par les "écologistes" dessert la cause de l'écologie.
Quant aux HAP et aux trihalométhanes, je m'interroge sur le rapport à l'agriculture. Ce sont des cancérogènes "naturels" connus dont on tolère la présence dans l'eau à des concentrations plusieurs milliers de fois supérieures à celle des pesticides (au moins pour les THM). Ils sont issus de l'industrie ou des cuves de fioul qui fuient des particuliers pour les HAP, comme sous produits de désinfection lors de la production d'eau potable (interaction entre les substances organiques naturelles et la chloration) pour les trihalométhanes. Pour ma part, je préfère boire quelques trihalométhanes et mourir d'un cancer à 70 ou 80 ans que risquer subir les effets toxiques aigus parfois mortels de certaines bactéries ou algues.

Benito | 28 avril 2005 à 15h36 Signaler un contenu inapproprié

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