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Actu-Environnement

L'Allemagne est devenue en 2004 le premier marché mondial du photovoltaïque

Selon EurObserv'ER, l'Observatoire des énergies renouvelables, l'Allemagne est devenue en 2004 le premier marché mondial du photovoltaïque avec une production de 794 MW. À la même date la France, au 5ème rang de l'UE, ne pouvait produire que 20,1 MW.

Energie  |    |  C. Seghier
Selon l'Observatoire des énergies renouvelables (EurObserv'ER)*, l'Allemagne est devenue en 2004 le premier marché mondial du photovoltaïque. En effet, d'après les chiffres de l'association des industriels allemands du solaire (BSI), environ 363 MWc ont été installés en Allemagne (360 reliés réseau et 3 non reliés au réseau). Cette croissance fait de l'Allemagne le premier marché mondial du photovoltaïque devant le Japon (280 MWc installés en 2004) et les États-Unis (90 MWc).

Le pays a installé 133 MWc de mieux, soit 73,7 % des capacités supplémentaires de l'Union européenne, pour porter son parc total fin 2003 à 410,3 MWc. Au total, l'Allemagne pouvait produire 794 MW de photovoltaïque fin 2004, soit les 3/4 de l'électricité solaire européenne. Toutefois, sa capacité totale de production était encore inférieure à celle du Japon (1.140 MW), mais devançait largement celle des Etats-Unis (365 MW), note l'Observatoire des énergies renouvelables.

Les autres pays de l'Union sont nettement en retrait en termes de développement.

En ce qui concerne les Pays Bas, l'arrêt du système de subvention dit EPR (Energie Premium Regulation) effectif depuis le 15 octobre 2003 a fortement altéré la dynamique du marché néerlandais, indique EurObserv'ER.
Durant l'année 2004, la Novem (Agence hollandaise de l'énergie et de l'environnement) estime le marché du photovoltaïque à 4,3 MWc alors qu'il était de 17,1 MWc l'année précédente. La mise en place, depuis le 1er janvier 2005, d'un nouveau système de tarif d'achat pour les énergies renouvelables nommé MEP (Milieukwaliteit van de Elektriciteitsproductie) reste insuffisante pour développer la filière. Le tarif d'achat, garanti pour une durée de 10 ans ou l'équivalent de 18 000 heures de fonctionnement, applicable au photovoltaïque est en effet le même que pour celui de l'éolien offshore soit 9,7 c€/kWh, six fois moindre que le tarif d'achat allemand.

La France, au 5ème rang de l'UE, ne pouvait produire que 20,1 MW de photovoltaïque fin 2004 (+5,8 MW en un an). Elle a installé davantage de capteurs photovoltaïques dans les DOM (13,6 MW) qu'en métropole (6,9 MW). Selon un récent rapport du Département énergies renouvelables de l'ADEME, la croissance du marché a été particulièrement soutenue pour les applications reliées au réseau (+89 %) alors que le marché des sites isolés a décru de 21 %.
À noter qu'à partir du 1er janvier 2005, le système d'aide à l'investissement a changé en France pour les particuliers qui désirent s'équiper d'un système photovoltaïque.
Ces derniers pourront percevoir un crédit d'impôt de 40 % du montant de l'équipement au lieu de la prime de l'ADEME de 4,6 € par Wc installé qui était associée à un crédit d'impôt de 15 %.

Mise à part l'Allemagne dont la réussite est exemplaire, le démarrage tardif des programmes nationaux des autres grands pays de l'Union, et dans certains cas le manque de volonté pour les faire appliquer, expliquent cette situation, selon l'observatoire.

Pour EurObserv'Er, la réussite allemande est attribuée à la revalorisation du tarif d'achat adoptée dans la nouvelle loi sur les énergies renouvelables applicable depuis le 1er août 2004, augmentation destinée à compenser la fin du programme “100 000 toits solaires” qui consistait en l'octroi de prêts à taux réduits. (58 centimes d'euro en moyenne par kWh contre 50 centimes auparavant).

Seule une augmentation substantielle du tarif d'achat pourrait permettre au marché français de décoller (15 centimes/kWh en métropole actuellement), note t'il.

*Le baromètre EurObserv'ER créé par EurObserv'ER en 1998 et soutenu par la Commission européenne et l'Ademe est un outil qui permet de mesurer la progression des énergies renouvelables dans chaque filière et pour chaque pays membre de l'Union européenne. Publié tous les deux mois, il permet un suivi précis des tendances et progressions des énergies renouvelables en Europe. EurObserv'ER regroupe six associations européennes privées spécialisées dans les énergies renouvelables.

Réactions2 réactions à cet article

BRAVO

Tout simplement bravo aux allemands. C'est vrai que leur prix de rachat est plus élevé et que cela occasionne donc des coûts à la collectivité mais il y a sûrement à la clé un bon nombre d'emplois créés ainsi qu'un avantage technologie qu'ils vont acquérir et les rendre incontournables, sans compter les l'améliorations de la qualité de vie de tout un chacun et l'image de marque qu'ils se créent. Les autres gouvernements européens ont vraiment l'air de ne pas comprendre cette dynamique et ils feraient bien d'en prendre de la graine.

Thierry | 28 avril 2005 à 12h50 Signaler un contenu inapproprié
qui croire???

Je suis heureux de l'engouement que produise les publications des chiffres sur la production des énergies renouvelables,notament sur le photovoltaique.
Mais je regrette aussi beaucoup les différences de valeurs entre les organismes de collecte.
Alors pour les gens comme moi frillants d'informations précises dans ce domaine,en qui doit ont faire confiance...
ps: voire .EPIA;agence national de l'environnement;ADEME;et autres

shivadav | 18 juin 2005 à 16h27 Signaler un contenu inapproprié

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