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La Quinzaine du Commerce Equitable débute dans quelques jours

A l'instigation de la Plate-forme pour le Commerce Equitable, qui rassemble aujourd'hui 28 organisations de commerce équitable, la Quinzaine se tiendra dans 22 villes françaises du 30 avril au 15 mai 2005.

La Quinzaine du commerce équitable se tiendra dans 22 villes françaises du 30 avril au 15 mai 2005.
Visant à établir un rapport d'échanges satisfaisants pour tous - du producteur au consommateur - le commerce équitable est fondé sur les principes suivants :
- assurer une juste rémunération du travail des producteurs et artisans les plus défavorisés, leur permettant de satisfaire leurs besoins élémentaires : santé, éducation, logement, protection sociale·
- garantir le respect des droits fondamentaux des personnes (refus de l'exploitation des enfants, de l'esclavage... )
- instaurer des relations durables entre partenaires économiques
- favoriser la préservation de l'environnement
- proposer aux consommateurs des produits de qualité.

Cette forme de commerce du riz, du café ou du coton a représenté 700 millions de dollars de chiffre d'affaires en 2003 (soit 0,01% du commerce global). C'est la grande distribution qui a réalisé 80% des ventes du commerce équitable et es ventes en France de produits du commerce équitable ont plus que doublé.

L'offre continue à se diversifier puisque depuis peu, on trouve également du miel, des ananas et des jus de fruits exotiques.
De nouveaux produits sont aussi proposés (arts de la table, linge de maison, vêtements, chaussures, cosmétiques), s'ouvrant à de nouvelles filières et intégrant même les services, notamment le tourisme équitable.

A l'instigation de la Plate-forme pour le Commerce Equitable, qui rassemble aujourd'hui 28 organisations de commerce équitable, pour une douzaine en 2001, l'ensemble des acteurs du commerce équitable, toutes catégories confondues, vont se mobiliser à travers la France pour informer et sensibiliser le grand public à cette autre manière de faire du commerce et de consommer au travers d'animations variées : marchés, expositions, dégustations et ventes de produits, défilés, conférences, tables rondes, concerts ou projections de films.

Ainsi, par exemple, Lyon accueillera, le 3 mai à 19 heures au Café du Bout du Monde, une soirée Commerce équitable et chocolat animée par un petit producteur de cacao M. Cancari Capcha et agrémentée dégustation des chocolats équitables créés par Bernachon et La Toque Blanche.

Cette année, la Quinzaine s'inscrit dans une dimension internationale en s'associant à la Journée mondiale du commerce équitable organisée le 14 mai par l'IFAT, International Fair Trade Association.

Pour connaître le programme de la quinzaine :
*www.commercequitable.org/fra/q_programme.php
*www.maxhavelaarfrance.org

Réactions1 réaction à cet article

Examinons nos rapports marchands !

Les techniques marketing ont indéniablement réussi à assurer la notoriété de l’expression « commerce équitable » dans l’opinion. Mais elles ont transformé en quelques années une problématique politique en produit publicitaire, dont l’efficacité en terme d’améliorations concrètes des conditions de vie des producteurs du sud est discutable.

D’une action de sensibilisation, la quinzaine du commerce équitable est devenue au fil des années une quinzaine pour la promotion du prétendu label Max Havelaar. L’objectif de la Plate Forme du Commerce Equitable (PFCE) est aujourd’hui de faire adhérer l’opinion à une marque, d’en assurer la notoriété. En aucun cas d’inviter nos concitoyens à réfléchir sur leurs actes de consommation. Cette confusion entre action de sensibilisation et démarche commerciale contribue à développer aux yeux de l’opinion une vision manichéenne du monde, ou la promotion du bon produit « équitable »™ prend bien soin de ne pas remettre en cause l’idéologie consumériste [1], alors que ce sont précisément nos modes de développement qui sont en cause aujourd’hui. Cette situation est d’autant plus inquiétante que désormais cette propagande commerciale s’étend en milieu scolaire avec l’aide financière des collectivités locales. Les enfants, premières victimes d’un consumérisme effréné, sont une nouvelle fois la cible de marchands, d’autant plus dangereux qu’ils se parent de vertus. Il est donc urgent de les amener à réfléchir sur leurs actes de consommation.

Pour le gouvernement actuel, très sensible au poids de la grande distribution, le « commerce équitable » n’est qu’une cause humanitaire qui doit se restreindre à faciliter les conditions d’accès aux marchés à des producteurs « défavorisés » du sud. Selon l’accord de l’AFNOR, dont il faut rappeler qu’il fut imposé par le gouvernement sous la pression du ministère de la coopération soutenu par certains acteurs du commerce équitable en mal de reconnaissance institutionnelle et de subventions, en aucune manière, les groupes de producteurs ne peuvent examiner les conditions de commercialisation de leurs produits. Les industriels et les distributeurs qui transforment et/ou commercialisent ces produits « équitables » n’étant soumis à aucune obligation peuvent donc se permettre toutes formes d’abus.

La question d’un commerce équitable, ne repose pas sur l’intensification coûte que coûte des échanges marchands. Seul l’examen de ces échanges, est de nature à répondre aux enjeux d’ une mondialisation qui permette aux peuples de vivre et travailler au pays en ayant la possibilité de (re)conquérir de nouvelles libertés et de nouveaux droits. Tel est l’enjeu d’une approche universelle du commerce équitable.

antoine | 04 mai 2006 à 11h50 Signaler un contenu inapproprié

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