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Actu-Environnement

La pollution de l'eau : le sujet environnemental qui préoccupe le plus les citoyens européens

Selon les résultats d'un sondage Eurobaromètre, les Européens considèrent qu'un environnement sain est aussi important pour leur qualité de vie que la situation économique ou les facteurs sociaux.

Gouvernance  |    |  C. Seghier
Selon les résultats d'un sondage* Eurobaromètre, publié par la Commission européenne, 85% des Européens souhaiteraient que les responsables politiques accordent autant d'importance à l'environnement qu'aux facteurs économiques et sociaux

88% des personnes interrogées pense que les responsables politiques devraient tenir compte des problèmes environnementaux lorsqu'ils élaborent des mesures dans d'autres domaines tels que l'économie et l'emploi.

Ces résultats viennent confirmer un précédent sondage réalisé en février 2005, selon lequel une grande majorité de citoyens considère les mesures de protection de l'environnement avant tout comme un encouragement à l'innovation (64%) et non un obstacle à la réussite économique (20%), rappelle Bruxelles dans un communiqué.

D'autre part, les sujets environnementaux qui préoccupent le plus les citoyens européens sont la pollution de l'eau (47%), les catastrophes d'origine humaine telles que les marées noires et les accidents industriels (46%), le changement climatique et la pollution de l'air (45% chacun) et les produits chimiques (35%).

Toutefois, les résultats du sondage révèlent d'importantes différences d'opinion entre les ressortissants des 15 premiers États membres et ceux des 10 nouveaux (UE-10). Ainsi, le changement climatique est la préoccupation principale des citoyens de l'ancienne UE-15, mais figure seulement au 7ème rang dans l'UE-10, précise la commission.
En ce qui concerne les informations disponibles sur les sujets environnementaux, 54% des personnes interrogées s'estiment bien informées, alors que 44% d'entre elles se disent mal informées. Les effets des produits chimiques sur la santé (41%) et les OGM (40%) sont les deux domaines pour lesquels les personnes interrogées estiment que le manque d'informations est le plus important.
En ce qui concerne les sources d'informations relatives à l'environnement, les citoyens font davantage confiance aux associations environnementales (42% contre 48% en 2002), puis aux scientifiques (32% contre 35% en 2002) et à la télévision (27% contre 18% en 2002).

*Le sondage a été réalisé entre le 27 octobre et le 29 novembre 2004 sur un échantillon d'environ 1000 personnes dans chaque État membre.

Réactions4 réactions à cet article

un pragmatisme de circonstance

-le fait que les personnes interrogées fassent de plus en plus confiance à la télé est déjà un signe inquiétant ( meme si dans l'ensemble on peut se réjouir d'une certaine prise de conscience publique )

Mais qu'en est il du comportement de la population dans son ensemble :ils attendent que quelqu'un leur disent ce qu'il faut faire ! révélateur d' une inhibition dévastatrice et qui nous fera sans doute perdre le combat environnementaliste;, et plus loin celui de cette planéte.

Quand est il de ces personnesdevant leurs responsabilités de consommateurs ? pourquoi par exemple les produits bios ne décollent pas plus dans les ventes maintenant que nous savons que cette agriculture est seule garante , d'un environnement préservé?

UN agriculteur légérement décalé par rapport à la société .

delmas | 05 mai 2005 à 18h23 Signaler un contenu inapproprié
Re:un pragmatisme de circonstance

Pour ma part je trouve que l'information essentielle de cet article est dans le titre.
A savoir que la pollution de l'eau est le sujet environnemental qui préoccupe "le plus" les citoyens européens et en général les "politiques" aiment bien s'occuper des sujets qui préoccupent les citoyens. Ce qui est aussi intéressant c'est que les préoccupations des citoyens de pays riches convergent vers celles de citoyens de pays plus pauvres. 1 milliard de personnes n'ont pas accés à l'eau potable et 2 milliards et demi ne disposent pas de moyens d'assainissement faisant 8 millions de morts par an dont 50% sont des enfants.

En France, en 2003, un sondage de l'OPRESE (l'Observatoire des Pratiques et des Représentations Sociales de l'Environnement), donnait l'Eau comme étant la deuxième préoccupation après l'Air.

Peut-être que le sondage européen va faire monter d'un rang la préoccupation politique et faire en sorte que la France ne soit rappelée à l'ordre par l'Europe sur le sujet. Voir
https://www.actu-environnement.com/ae/news/923.php4

De plus les citoyens seront consultés sur les projets des SDAGE et je trouve cela assez démocratique comme pratique pour gérer un bien public. (autre article de la newsletter).

Maintenant, parler d'environnement ne fait jamais trop de mal, c'est plutôt une pratique assez courante dans notre beau pays, mais financer c'est mieux. Cela permet de passer du Virtuel au Réel.
Dans ce domaine le jour ou les agriculteurs payeront l'eau (au moins à son coût marginal) sera un grand pas en avant vers plus de solidarité entre les acteurs et une meilleure efficience économique.
Rappel : aujourd'hui le coût de la dépollution de l'eau d'origine agricole est assumée par le reste de la collectivité et 75% de la ressource pour l'agriculture disparaît par évaporation (en général lorsque l'on ne paye pas quelque chose on a pas forcement tendance à bien gérer la chose). Dans ce domaine les Agriculteurs pourraient s'intéresser aux bonnes pratiques de leurs cousins Horticulteurs.

Sur le comportement des consommateurs vis à vis du Bio, comme les agriculteurs ne payeront pas l'eau dans le cadre du prochain projet de loi, le prix de l'eau (dont celui de sa dépollution) ne se retrouvera pas dans le prix de vente des produits agricoles. C'est peut-être la peur d'une concurrence qui ne serait pas soumise aux mêmes règles.
Cependant, les producteurs de "Bio" pourraient se mobiliser pour qu'une taxe à la source sur les produits "phyto" soit instaurèe correspondant au moins au coût de la dépollution par bassin versant (qui peut être calculèe). Les acteurs dans le monde ne sont pas très nombreux dans cette belle et "sustainaible" industrie phytosanitaire.
Avantages :
Les prix des produits incluant des phytos augmenteraient et le Bio serait de facto plus compétitif.
Produire du Bio serait dans ce cadre plus du domaine de l'avantage concurrentiel pour un agriculteur qu'une simple différenciation marketing comme c'est le cas aujourd'hui.
L'industrie phytosanitaire aurait au moins quelque chose d'intéressant à raconter sur les pages "développement durable" de leurs sites Internet.
Collectivités locales, industries et ... particuliers verraient financer par le marché concerné une dépense qui est aujourd'hui financée par l'impôt.
Le budget économisé permettrait d'aider au financement d'ouvrages d'infrastructures limitant l'évaporation de la ressource en eau dans le domaine agricole.
Ce serait un encouragement à l'innovation (64%) et non un obstacle à la réussite économique (20%) - rappel du communiqué de Bruxelles dans ce même article.
et les Agriculteurs continueraient à ne pas payer l'eau. Ce qui compte tenu du rôle majeur qu'ils jouent dans l'aménagement du territoire, dans l'alimentation des populations pourrait continuer à se négocier avec les autres parties prenantes.
Une contribution symbolique pourrait toutefois être proposée afin que les agriculteurs puissent participer eux-aussi s'il le souhaitent à cet immense effort de solidarité qui est rendu possible récemment par la loi et qui permet aux communes et aux syndicats des eaux de contribuer "directement" au financement, à hauteur de 1% de leur budget, à une aide aux 3 milliards et demi de personnes qui n'ont pas un accés digne à ce bien public.

Cordialement.

INDY

INDY | 05 mai 2005 à 23h03 Signaler un contenu inapproprié
Re:un pragmatisme de circonstance

J'apprécie la réponse faite au message. Je serais pour ma part moins tendre mais je ne peux qu'apprécier qu'un agriculteur, que je n'ai pas l'honneur de connaître, ait a priori une démarche citoyenne. Car sans vouloir faire un procès d'intention il se trouve que là où je vis je ne suis entourée que "d'agriculteurs". Non content de polluer les nappes fréatiques par leurs produits insecticides ainsi que les autres, ce sont les plus gros consommateurs d'eau. La facture est bien salée pour une eau si peu protégée ...! et si bien souillée ! L'eau c'est la vie. Je suis assez écoeurée de constater qu'il y a une protection environnementale à deux vitesses et que certains se donnent bonne conscience en pensant, comme les américains du reste, que c'est bien d'en parler et que ça concerne les autres : chacun pour soi et Dieu pour tous.
Comment, dans ce contexte, penser et croire surtout que la préoccupation de la qualité de l'eau et de l'air aille dans le même sens que la sauvegarde de sa propre carcasse. L'eau devient une monnaie d'échange et la pauvreté un marché comme un autre. Comme à l'image du marché du textile en France, si l'on veut vendre des Airbus A380 aux chinois, on devra "négocier" le poids de l'un par rapport à l'autre. Il en est de même malheureusement dans cette économie de marché mondial. Cherchez l'erreur !

sourire | 06 mai 2005 à 10h41 Signaler un contenu inapproprié
il faut se rendre à l'évidence

Les chiffres parlent d'eux même. Les citoyens veulent une plus grande protection de leur environnement. Les politiques menées sont encore trop pusilamines alors que visiblement personne n'en voudra à ceux qui les mênent d'aller plus loin. Ceci d'autant plus que les citoyens ne se sentent pas suffisamment informé par des médias et scientifiques en qui ils n'ont pas véritablement confiance.

landa | 06 mai 2005 à 12h21 Signaler un contenu inapproprié

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