Or comme le soutien financier d'Eco-Emballage à la collectivité dépend de la performance de la collecte, le coût de la collecte sélective varie de 1 à 5 selon les collectivités. Plus on trie efficacement, plus le coût est bas, a précisé Bernard Hérodin, directeur général de la société spécialisée Eco-emballage
Selon Eco-Emballages, en 13 ans, quasiment tous les Français se sont mis au tri, mais environ 25 % des poubelles demeurent refusées.
Par exemple, à Lyon, le coût est double de la moyenne nationale car la moitié des ordures va dans la mauvaise poubelle. La ville s'est donc engagée pour abaisser son ''taux de refus'' de 10% par an sur 5 ans. Paris fait également parti des mauvaises élèves puisque le ''taux de refus'' est de 35%
C'est en revanche grâce à des campagnes répétées de sensibilisation que, les taux de refus ont diminué de 10% à Strasbourg et de 66% à Chambéry. Dans ce dernier cas, les coûts imputés à la collectivité ont été réduits de 16%.
Par ailleurs, les ordures ménagères se sont multipliées : 34 millions de tonnes en 2003, dont 4,7 millions de tonnes d'emballages contre 26 millions en 1990, soit 548 kilos par an et par habitant. Les poubelles continuent de s'alourdir (+30% depuis 1990 soit +2% par an) et les emballages sont en croissance en nombre (barquettes et minidoses).
''L'évolution de la consommation vers le non durable va coûter plus cher'', a déploré M. Hérodin.
C'est pourquoi, alors que le gouvernement a promis une nouvelle loi déchets, les associations écologistes réclament une véritable politique de prévention en plus d'une meilleure gestion.