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Actu-Environnement

Présentation des solutions d'intégration des ENR à l'occasion du salon des énergies renouvelables

Le salon des énergies renouvelables qui s'est tenu du 27 au 30 avril dernier à Lyon a accueilli plus de 140 exposants en hausse de 40% et reçu 15.000 visiteurs. Il a été l'occasion de faire le point sur des exemples d'applications concrètes.

Energie  |    |  C. Seghier
Le salon des énergies renouvelables qui s'est tenu du 27 au 30 avril dernier à Lyon a accueilli plus de 140 exposants (en hausse de 40 % par rapport à la dernière édition) et 15 000 visiteurs.

Les énergies renouvelables sont essentiellement tirées des éléments (terre, eau, air et feu) et du soleil. On désigne aujourd'hui par énergies renouvelables un ensemble de filières diversifiées dont la mise en oeuvre n'entraîne en aucune façon l'extinction de la ressource initiale :
- Vent : éolienne, houlomotrice.
- Soleil : thermique, photovoltaïque, thermodynamique.
- Chaleur terrestre : géothermie.
- Eau : hydroélectrique, marémotrice.
- Biodégradation : biomasse.
- Biocarburant.
Elles sont ainsi multiples et fondamentalement diverses par leurs mécanismes physiques, chimiques ou biologiques.

Pour exemple, le lycée Grésivaudan de Meylan (Isère) qui accueille 1600 élèves et 180 professeurs a aménagé (dans le cadre du programme européen de démonstration UNIVERSOL, animé en France par HESPUL), une installation photovoltaïque de 45 kWc, raccordée au réseau.
Très bien intégré architecturalement, le coût du projet s'est élevé à 395 500 € , assuré à 47% par la région Rhône-Alpes, 29% par la délégation régionale de l'ADEME et 24% par les fonds européens.
Les 450 m2 de capteurs assureront une production d'électricité annuelle de 52 600 kWh, couvrant 14% des besoins de l'établissement. Une partie de l'électricité produite sera vendue au réseau, générant une recette annuelle d'environ 7 600 €.
Au-delà de l'aspect économique, un projet pédagogique - exemplaire par la diversité de ses actions - a été mis en œuvre autour de l'installation, la plupart des implantations étant accessibles aux élèves (pour des travaux pratiques encadrés, par exemple).

La géothermie est valorisée par de nombreuses opérations (forages) dont la plupart fonctionnent depuis une vingtaine d'années dans le bassin d'Aquitaine qui possède une structure géologique composée d'abondantes formations aquifères avec une eau de faible salinité. Les principales sont les sables et les calcaires de l'Éocène (Mont-de-Marsan, Bordeaux), ainsi que les calcaires et dolomies du Crétacé. Ainsi, une quinzaine de puits sont actuellement en exploitation représentant une contribution énergétique de l'ordre de 12 000 tep annuelles. A l'échelle régionale, l'utilisation de cette ressource permet d'éviter l'émission de 25 000 tonnes de CO2.
La géothermie aquitaine se caractérise par une grande diversité d'utilisation : chauffage de locaux, d'installations collectives, de piscines, thermalisme, pisciculture, serres,...

D'autres part, devant l'image négative des transports routiers, le PDG du groupe Clamens S.A. (Villeparisis) dont les activités sont le transport de bennes, de citernes ou de convois exceptionnels à la production de matériaux de recyclage pour le remblai des routes, etc…, a décidé en 2004 de faire rouler l'ensemble de son parc de véhicules diesel au biocarburant Diester incorporé à hauteur de 30% dans le gazole. Les rejets de CO2 et de particules ont donc considérablement diminué.Le prix du biocarburant est légèrement plus élevé que le diesel, mais un accord avec le fournisseur a permis à l'entreprise de bénéficier de tarifs compétitifs. Qui plus est, le siège du groupe est situé en Seine-et-marne, un département à forte vocation agricole : de nombreux producteurs de colza appartiennent à la filière biocarburants, ce qui contribue à soutenir le développement de l'activité locale.

De plus, en 2004, la municipalité de Bergerac a fait le choix de faire rouler les véhicules rattachés à l'activité municipale au biocarburant : 80% de la flotte utilise du Diester incorporé à hauteur de 30% dans le gazole. Le Diester est livré pré-mélangé et son utilisation est totalement et instantanément réversible.
L'utilisation de ce biocarburant ne nécessite aucune modification des véhicules et ne perturbe en rien les modalités de maintenance. La Régie des Transports Urbains Bergeracois contribue ainsi à une réduction de 25% des émissions de CO2 de ses véhicules légers et de ses bus. Les habitants de la commune sont informés de la démarche à travers différents supports de communication locaux. Pionnière en Dordogne, la ville prévoit maintenant d'équiper les véhicules neufs de transport en commun avec des filtres à particules.

Cette année, le salon des énergies renouvelables a d'ailleurs proposé deux journées grand public destinées à informer les particuliers et a innové en proposant pour la première fois un programme de visites de sites.

Ces installations ont permis à tous les visiteurs de profiter des témoignages à la fois des maîtres d'œuvres, des fabricants et des installateurs ayant réalisé un projet autour d'une ou plusieurs énergies renouvelables. Différents bâtiments et différentes installations ont été proposées : exploitations solaires dans la commune de La Tour de Salvagny, chauffage urbain au bois énergie à Vénissieux, Maison de l'énergie à Chambéry, production d'énergie hydraulique à partir de chutes d'eau.

Réactions2 réactions à cet article

il n'y a pas que le diester

Le diester se developpe, c'est sur que c'est mieux que le diesel. Mais ce n'est jamais que de l'huile vegetale transformee, or (faut-il le repeter?) celle ci est utilisable directement et exactement de la meme maniere. Quelle stupidite de rajouter des process industriels qui diminuent le rendement energetique global, augmentent le cout pour les consommateurs et diminuent le benefice des agriculteurs.
Jusqu'a quand l'etat se bornera-t-il a vouloir toucher sa TIPP sans plus de refexion et a ecouter le lobby petrolier qui veut ainsi caser des installations?

Anonyme | 13 mai 2005 à 18h43 Signaler un contenu inapproprié
Nuances

Il me semble que dans l'énumération couramment établie des ENR, deux points sont à corriger légèrement :
- La géothermie devrait être qualifiée de "verte", puisque émettrice d'aucune pollution ni nuisances, si ce n'est celles liées aux infrastructures ; en revanche, je ne la considèrepais pas comme une énergie renouvelable, puisque un puits s'épuise au bout de quelques décennies, si je ne m'abuse.
- Le bois, par le cycle parfait du carbone qu'il effectue, est une énerge parfaitement renouvelable. Or il est souvent omis des énergies du même nom.

Jul | 17 mai 2005 à 17h24 Signaler un contenu inapproprié

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