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Actu-Environnement

Le groupe SUEZ s'expose aux critiques des écologistes et des ONG

Déjà critiqué par des ONG pour sa gestion de l'eau au Sud, Suez entend jouer un rôle prépondérant dans l'énergie et juge incohérente la politique européenne qui s'est focalisée sur le rejet du CO2 notamment en omettant l'impact des sous-capacités.

Gouvernance  |    |  C. Seghier
Le groupe Suez, spécialiste des services aux collectivités dans les domaines de l'énergie et de l'environnement a annoncé que son Assemblée Générale Mixte qui s'est réunie le 13 mai dernier sous la présidence de Gérard Mestrallet, Président-Directeur Général, a approuvé les comptes et l'affectation du résultat de l'année 2004.
Ces comptes sont marqués par une forte progression des résultats et des performances opérationnelles. Le directeur général chargé des finances, Gérard Lamarche, a affirmé que le groupe de services aux collectivités visait une croissance organique de 4% à 7% de son chiffre d'affaires et une progression supérieure de son résultat brut d'exploitation.

Le Président-Directeur Général Gérard Mestrallet a signalé que Suez, dont 72% de l'activité est réalisée dans l'énergie, avait de solides atouts en Europe. L'Europe s'est peu préoccupée de ses approvisionnements à long terme. Nous pensons que nous allons connaître une période durable d'énergie chère, a-t-il assuré.
Le directeur général des opérations, Jean-Pierre Hansen, a ajouté qu'il voyait se profiler une sous-capacité. Les Européens ont pris en compte la question des coûts, notamment pour le rejet du CO2 et du renchérissement du pétrole, mais l'impact des sous-capacités n'a pas été pris en compte.

Le groupe avait indiqué la veille qu'il était intéressé par une prise de participation dans le programme de réacteur nucléaire de nouvelle génération EPR mis en oeuvre par Electricité de France (EDF) et WEM.

Lors de cette assemblée générale, sous le slogan L'eau pour la vie, pas pour les profits, un bon nombre d'organisation ont manifesté. France Libertés (fondation de Danielle Mitterrand), l'ACME (Association pour le contrat mondial de l'eau), les Amis de la terre, Anticor (l'association de l'ex-juge Eric Halphen) et des élus socialistes ou verts (Henri Emmanuelli, Martine Billard...) ont dénoncé les ratés des concessions de services publics dans les pays du Sud. Selon eux, Suez n'a pas respecté ses promesses en achetant des centaines d'entreprises publiques, dans plus de 130 pays.
En Bolivie, en Argentine, en Uruguay, en Indonésie et aux Philippines, Suez continue à augmenter les tarifs de l'eau, à couper la distribution de l'eau aux usagers qui ne sont plus en mesure de payer, à refuser l'extension de ses services aux habitants pauvres et à menacer de mesures judiciaires et financières les autorités publiques qui envisageraient de rompre leur contrat, ont t'ils précisé. Aux Philippines, à Manille, après sept années de gestion des services d'eau par les filiales de Suez, la facture a augmenté de 400 à 700%, ajoutent t'ils.

La multinationale, elle, accuse les ONG de se tromper de combat. Alexandre Brailowsky, le directeur du Développement durable d'Aguas Argentinas, une des filiales de Suez en Amérique latine, estime que la question n'est pas de savoir si les services d'eau et d'assainissement doivent être publics ou privés mais comment l'accès à l'eau et à l'assainissement peut être étendu et assuré à toutes les populations. Une gestion purement publique de l'eau ne garantit pas forcément cet accès, a t'il ajouté.

Quel que soit le modèle de gestion choisi, le prix de la potabilisation et du transport de l'eau devra toujours être payé, a-t-il relevé. L'eau gratuite est le plus sûr moyen d'exclure les pauvres de la ressource, a-t-il poursuivi, car si le gestionnaire, qu'il soit public ou privé, ne récupère pas ses coûts d'entretien et d'expansion du réseau, il n'assurera pas le service correctement.

L'Assemblée Générale Mixte a par ailleurs pris la décision de renouveler, pour une durée de 4 ans, des mandats d'Administrateurs de M. Gérard Mestrallet, Administrateur Exécutif, de M. Paul Desmarais Jr., Administrateur non indépendant, et de Lord Simon of Highbury, Administrateur indépendant.
Elle a nommé en tant qu'Administrateur, pour une durée de 4 ans, de M. Richard Goblet d'Alviella, Administrateur indépendant.
Elle a aussi renouvelé, pour une durée de 6 exercices, des mandats de la société DELOITTE ASSOCIES en qualité de Commissaire aux Comptes titulaire et de la société BEAS en qualité de Commissaire aux Comptes suppléant.

Réactions4 réactions à cet article

peut-on m'expliquer?

bonjour,
Quelqu'un peut-il expliquer ce que c'est qu'une sous capacité? En début de texte.
Merci d'avance
et merci aussi pour cette lettre.
Cordialement
Bernard

bernard godbille | 19 mai 2005 à 20h18 Signaler un contenu inapproprié
Re:peut-on m'expliquer?

Cher Monsieur,

Il s'agit d'une sous-capacité de production énergétique. C'est en fait simplement ce qui arrive lorsque l'on produit moins que l'on consomme. De fait, on se retrouve dans l'obligation d'importer de l'énergie ou des ressources énergétiques.

Bien cordialement

David Ascher

David Ascher | 19 mai 2005 à 20h23 Signaler un contenu inapproprié
joli exemple d'une entreprise française au Sud

C'est quand même pas drôle. A l'heure ou il existe un combat pour que l'eau soit sortie du marché et devienne un bien public mondial, on nous vente souvent la réussite de la gestion de l'eau en France. Un partenariat Public/Privé assez efficace (admettons le) nous permet d'avoir un approvisionnement en eau de qualité (même dans les toilettes) dans nos maisons.
Maintanant ce sont ces mêmes entreprises qui au Sud on des pratiques des plus detestables : augmentation des prix, non respect des cahiers des charges ... Ils répondent souvent que les investissements sont lourds et qu'ils doivent rentabiliser leurs placements... On pourrait croire aussi que la pression public sur ces entreprises est moins forte aussi. Ce qui leur permet de prendre leurs aises. Et puis grâce aux profits réalisés là-bas, on beneficie d'un service de qualité chez nous.

Enfin un autre exemple, pour le captage du biogaz de décharges, Suez l'a fait au Brésil il y a plusieurs années. Il n'y a donc pas de problèmes dans la maîtrise de l'énergie. Et ce n'est que aujourd'hui, grâce à de jolies subventions qu'ils vont implanter des systèmes de captage dans les décherges françaises.
Une jolie leçon de réalisme économique non !?!

En Bref, Suez recherche des subventions pour construire des systèmes de production d'énergie. En tout cas c'est comme cela que je comprend le "risque de sous-capacités".

benjam1 | 20 mai 2005 à 12h48 Signaler un contenu inapproprié
nucléaire nous voici

en fait de sous capacité, les voila qu'ils se positionnent sur le nucléaire; vous me direz que rien que de trés classique et de t rés banal ;

nous sommes entrain d'assister à la généralisation de la plus abjecte des banalités : on nous demande d'objectiver et de rationnaliser toutes nos lachetés de bons consommateurs occidentaux: et là je pense forcément au ""Cauchemar de Darwin"" vous allez me dire ,quel rapport avec Suez, avec les sous capacités etc , mais tout n'est -il pas lié?
Entre parenthése, on nous reproche, aussi, les sous capacités de consommations porteuses du chomage endémique !!

Delmas Jean jacques | 21 mai 2005 à 23h56 Signaler un contenu inapproprié

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