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Actu-Environnement

La conférence de Montréal pour les négociations de Kyoto après 2012 semble mal engagée

La première réunion de l'ONU consacrée à l'avenir de la lutte contre le changement climatique pour l'après 2012 s'est tenue en début de semaine à Bonn et a rassemblé quelque 500 hauts fonctionnaires. Les mêmes pays s'opposent toujours.

Gouvernance  |    |  C. Seghier
La première réunion de l'ONU consacrée à l'avenir de la lutte contre le changement climatique pour l'après 2012 s'est tenue en début de semaine à Bonn et a rassemblé quelque 500 hauts fonctionnaires de 150 pays. Cette réunion informelle devait préparer le terrain pour les négociations de l'après-2012, qui s'ouvriront officiellement en décembre prochain à Montréal.

Le ministre allemand de l'Environnement y a lancé un appel indirect aux pays émergents sans la participation active desquels la réduction nécessaire ne pourra être atteinte. Le protocole de Kyoto, entré en vigueur le 16 février dernier, n'impose aux pays émergents et pays pauvres qu'un seul inventaire de leur d'émission.

Pour le ministre argentin de l'Environnement, Gines Gonzalez Garcia, qui a présidé les négociations climatiques en 2005, il est indispensable que les pays riches débloquent les fonds promis pour aider le Sud à s'adapter aux conséquences du changement climatique et a observé que les Etats-Unis et l'Australie devraient être impliqués dans un nouvel accord post-2012 pour en assurer l'efficacité. Malgré cela, les Etats-Unis ont confirmé qu'ils misaient essentiellement sur les percées technologiques pour régler l'effet de serre, en rappelant qu'ils consacraient 5,2 milliards de dollars, rien qu'en 2005, aux recherches en matière d'''énergies propres''. Face à l'entêtement de l'administration Bush, un regroupement d'une centaine de maires américains ont toutefois promis d'appliquer dans leur ville les mesures prévues par le texte international afin de réduire les émissions de GES du pays.

L'inde refuse toujours catégoriquement tout engagement de maîtrise de ses gaz à effet de serre, synonyme à ses yeux d'entrave à son développement et la Chine a rappelé, malgré ses efforts, ses énormes besoins en énergie et souligné qu'un transfert de technologies du Nord faciliterait son recours aux énergies moins polluantes.
Le Brésil a insisté longuement sur la nécessité d'un après-2012 et une extension d'un mécanisme de Kyoto qui facilite les investissements propres au Sud.

Par ailleurs, l'Australie, qui n'a toujours pas ratifiée le protocole de Kyoto, se montre cependant ouverte à des solutions à long terme'' pour combattre les changements climatiques.

Finalement seuls quatre pays, Afrique du Sud, Mexique, Norvège et un petit Etat insulaire, Tuvalu, ont poussé pour que la conférence de Montréal adopte un ''mandat de négociation'' et fixe ainsi les lignes générales d'un futur accord.


Le protocole de Kyoto vise à réduire le réchauffement climatique en imposant aux pays industriels de réduire leurs émissions de certains gaz à effet de serre. Le respect des règles de ce protocole n'aurait cependant qu'un impact restreint : il prévoit seulement une diminution de 5,2% des gaz à effet de serre en moyenne d'ici 2012, d'où la nécessité de continuer les négociations pour aller plus loin. Ainsi, au titre du Protocole de Kyoto, les pays industrialisés auront à réduire leurs émissions combinées des six principaux gaz à effet de serre durant la période 2008-2012 en deçà des niveaux de 1990. L'Union européenne, par exemple, aura à baisser ses émissions combinées de 8% tandis que le Japon devrait réduire ses émissions de 6%. Aujourd''hui, seuls quatre pays industrialisés n'ont pas encore ratifié le Protocole de Kyoto : à savoir l'Australie, les États-Unis, le Liechtenstein et Monaco. L'Australie et les États-Unis ont indiqué qu'ils n'avaient pas l'intention de le faire; à eux deux, ils comptent pour plus d'un tiers des gaz à effet de serre du monde industrialisé.

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