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Actu-Environnement

Le changement climatique déjà devenu une fatalité à laquelle il faut se préparer activement

Le premier rapport de l'Observatoire national des effets du réchauffement Climatique (ONERC) crée il y a 2 ans, et publiant aujourd'hui son premier rapport, estime qu'il faut s'adapter dès maintenant au changement climatique.

Gouvernance  |    |  C. Seghier
L'observatoire national des effets du réchauffement climatique (ONERC)* estime dans son premier rapport que le changement climatique aura des conséquences colossales en France et sera beaucoup plus prononcé en Europe et notamment en France que dans d'autres pays développés.

La France subit un réchauffement plus important que le réchauffement moyen du globe et en l'absence de mesures réelles d'adaptation, n'est pas à l'abri de nouvelles catastrophes, a déclaré devant la presse en sa qualité de président de l'ONERC le sénateur Paul Vergès (PC-Réunion) en présentant le premier rapport de cet organisme.
La France est particulièrement exposée et a déjà enregistré une hausse moyenne du thermomètre de 1 degré au XXe siècle contre 0,6 sur l'ensemble du globe, a-t-il rappelé.

En rappelant une prévision des scientifiques de l'ONU selon laquelle la température mondiale enregistrera une nouvelle envolée de 1,4 à 5,8 degrés d'ici 2100, il a signalé qu'un réchauffement de 2 degrés du globe se traduirait en France par un réchauffement de 3 degrés ou dans le cas le plus pessimiste, un réchauffement global de 6 degrés par un réchauffement chez nous de 9 degrés. Ces chiffres signifient que la canicule de 2003 se présentera de plus en plus souvent.
Les climatologues de Météo France prévoient que les journées où la température dépasse les 35 degrés, seront 5 à 10 fois plus nombreuses en France en 2070-2100 que dans le climat actuel.

Le rapport indique, par exemple, qu'un un recul important de la totalité des glaciers de montagne en France est directement attribuable à l'augmentation des températures.
L'observatoire a aussi constaté que les dates de vendanges ont avancé de près de trois semaines en cinquante ans. La croissance des peuplements forestiers a également augmenté de 30 % en un siècle. Nombre de déplacements vers le nord de certaines espèces animales ont également été constatés, y compris dans les océans.

L'ONERC demande au gouvernement de finaliser le plus vite possible la stratégie nationale d'adaptation aux conséquences du changement climatique qu'il a prévue dans son Plan climat 2004. Force est de constater qu'en l'absence de mesures réelles d'adaptation, la France n'est pas à l'abri de nouvelles catastrophes, a averti le sénateur.

A ce propos, Nelly Olin a annoncé récemment que fin octobre, au niveau national, un grand « rendez-vous du climat » devrait être organisé par le ministère pour faire le point de l'avancée des actions du Plan Climat, avec l'ensemble des acteurs du bâtiment économe, des transports propres, de l'industrie et de l'énergie.

Ainsi, le président de l'ONERC suggère au gouvernement de réfléchir à la mise en place d'un fonds spécifique pour financer les actions d'adaptation au changement climatique en France et propose 90 indicateurs pour suivre localement les impacts (eau, énergie, habitat, transports, santé, agriculture, biodiversité).
Des scénarios climatiques régionaux de référence devront être établis pour permettre aux décideurs à tous les niveaux d'anticiper le réchauffement dans l'urbanisme et l'aménagement du territoire.
Le changement climatique doit être pris en compte dès aujourd'hui dans les documents de planification et donc dans la conception des bâtiments et des infrastructures.
L'ONERC incitera l'implication des sciences humaines dans la recherche sur le changement climatique. À l'instar de l'École nationale des ponts et chaussées, la formation et la sensibilisation à ces questions devront être généralisées dans les grandes écoles, les enseignements universitaires et techniques.

Des actions de formation devront être engagées, notamment en direction des collectivités. Chaque ministère devra développer une expertise et des ressources pour faciliter la prise en compte de l'effet de serre dans chaque décision gouvernementale.
Enfin tout événement météorologique extrême devra faire l'objet d'une évaluation systématique des dommages.
L'observatoire s'engage de se pencher dans ses prochains rapports sur les impacts secteur par secteur et région par région. L'attentisme aurait un coût autrement plus onéreux que la mobilisation des moyens nécessaires à l'adaptation, a t'il conclu.

Au niveau international, à quelques semaines de la conférence du G8 (6 au 8 juillet en Écosse) qui regroupe les huit puissances industrielles les plus développées, la pression internationale et même américaine sur le président Bush s'accélère pour qu'il agisse dans la lutte contre les changements climatiques.
Un groupe de chefs d'entreprises internationales, dont Ford, British Airways, BP et la banque HSBC, a présenté une série de recommandations pour réduire les GES à l'attention du premier ministre britannique qui assure la présidence du G8.
Arnold Schwarzenegger, le gouverneur républicain de la Californie a signé dernièrement un décret établissant des objectifs de réduction d'émissions pour son État et a promis de fixer des normes pour les émissions de GES des automobiles en 2009. 141 maires américains ont ratifié une entente volontaire qui reprend les objectifs du protocole de Kyoto. Enfin, le Sénat américain débat actuellement d'un projet de loi sur l'énergie. comprenant trois projets de réduction de GES.

M. Blair a promis que la lutte aux changements climatiques serait au centre des discussions mais les rencontres préliminaires avec le président Bush n'ont pas été très concluantes.

*L'ONERC a été créé par la loi du 19 février 2001 afin d'informer sur les conséquences du réchauffement climatique, et pour offrir au gouvernement, au Parlement, aux élus et aux collectivités, acteurs du développement, les moyens d'élaboration d'une véritable politique de prévention et d'adaptation. L'observatoire est doté d'un Conseil d'Orientation dont le président, Paul VERGÈS, Sénateur et Président du Conseil régional de la Réunion, et les 26 autres membres, ainsi que leurs suppléants, sont nommés par arrêté du Premier ministre.

Réactions7 réactions à cet article

Que faire ?

Que pouvons-nous faire pour le climat revienne à normal ??

Darriet-Y Signaler un contenu inapproprié
infirmier anesthesiste

les changements climatiques fatales ,ne demandent pas seulement a la lutte contre la pollution ,et a l'echappement des gaz industriels et dont les pays de g8 qui assument cette respansabilite , mais aussi la destruction de la nature et surtout la deforestation dans les pays sousdeveloppes .
y'aura t'il un jour ou les g8 vont tourner le visage d'aide a ces pays ? sachant que les rentes de leur industrie est en faveur de ces pays pauvres .

cherkaoui | 29 juin 2005 à 14h23 Signaler un contenu inapproprié
Clignotants rouges

Si il le fallait ces deux dernières années ont mis tous les clignotants au rouge pour les retombées de notre immense gaspillage energétique et industriel.
Face à cela, on sent tous individuellement que l'on devrait faire quelque chose ! Alors chacun s'active qui du tri, qui de sa remise en cause d'achat, voir de fermer le robinet plus souvent quand on se lave les dents. Mais on a beau dire que les ruisseaux font les grades rivières, force est de constater que nous sommes tous impuissant devant l'ampleur de ce que l'on devrait faire. Seul un engagement politique fort de nos gouvernement pourrait activer et déclencher le processus. Mais que font-ils ? répeter les vieux poncifs de l"économie de marché, produire, consommer, on parele toujours de redonner "confiance aux ménages" car qui dit confiance dit "consommer" donc faire tourner l'économie (gaspiller davantage)
Que faire ? je pense qu'il faut envisager sérieusement de renverser tous nos régimes obsolette, et prendre une part active pour ce que l'on va laisser demain comme héritage à nos enfants.

Yves | 29 juin 2005 à 19h04 Signaler un contenu inapproprié
Sauvegarde des Coteaux du Lyonnais (5 000 adhér.)

Les politiques parlent beaucoup ou s'agitent dans tous les sens et n'agissent pas ou font l'inverse de ce qu'ils disent. Nous sommes habitués : par exemple, on nous parle de ferroutage,et, malgré les catastrophes des tunnels du Mont-Blanc et du Fréjus, on continue à faire de la région lyonnaise un tapis rouge pour les poids lours en projetant un contournement autoroutier de Lyon, une autoroute A 45 entre St-Etienne et Lyon (alors qu'il y en a déjà une !) et une autoroute A 89 entre Balbigny et La Tour-de-Salvagny) et un élargissement de l'A7 à deux fois 5 voies (dont deux réservées aux poids lourds !). Tout le monde sait pourtant que le CO2 dégagé par la circulation automobile est l'un des principaux responsables de l'effet de serre et donc du réchauffement climatique. Certes ce ne sont pas les autoroutes lyonnaises qui à elles seules sont responsables du changement climatiques mais elles y participent. C'est pourquoi nous demandons un moratoire sur les projets autoroutiers en France (et pourquoi pas en Europe) afin que les accords de Kyoto ne restent pas "lettre morte" ou de simples discours pour amuser la galerie. La région lyonnaise étant une région charnière dans l'Europe en matière de transports à cause de sa situation géographique, je demande aux responsables politiques français et européens d'en faire une région-pilote en matière de transport combiné (par conteneurs) ou de ferroutage pour le fret (sans oublier le transport fluvial), de transports urbains et interurbains pour les personnes.
Le 28 avril dernier, Nicolas Hulot et Pierre Rabhi, nos invités, ont, devant 2 500 Personnes tiré la sonnette d'alarme à Mornant (69).
Les hommes politiques ont-ils en tête le seul souci d'être réélus lors des prochaines échéances électorales ou préparent-ils vraiment le bien-être des générations futures ?
Noël COLLOMB,
Co-Président de l'Association
de Sauvegarde des Coteaux du Lyonnais
(5 000 foyers adhérents)

Noël COLLOMB | 30 juin 2005 à 16h41 Signaler un contenu inapproprié
S'il n'est jamais trop tard ...

S'il n'est jamais trop tard pour bien faire pourquoi nos élus ne s'engagent pas plus dans cette prise de conscience du changement climatique ?
Faire de la politique c'est faciliter, organiser, la vie de la cité. Que font nos représentants depuis des décennies ? Ils organisent leur carrière, augmentent leur pouvoir et se prémunissent des échéances électorales. Du climat : rien à faire ! De toute manière en 2050 ou 2100 ils ne seront plus là pour se faire élire. Un seul credo : la fuite en avant. Toujours plus de développement, de pétrole, de pollution, d'OGM, de nucléaire...de tous ces artifices du développement moderne dont on ne connait que peu, ou pas, les conséquences sur l'environnement, la santé.
Pourquoi, ensemble, les citoyens ne se mobilisent ils pas pour faire pression sur les élus qui sont sensés nous représenter ?
Où sont les Verts ? Hors leurs réunions "de crépage de chignon" on ne les entend pas beaucoup sur le climat.
Ensemble, les citoyens ordinaires, peuvent exprimer leur souhait de ne pas transmettre aux générations futures un monde ou la vie serait un enfer. Agissons.

jacsolo | 01 juillet 2005 à 17h38 Signaler un contenu inapproprié
Re:S'il n'est jamais trop tard ...

Votre message est clair, net et concis! Je partage l'espoir d'actions citoyennes massives et quotidiennes...
Les faits écologiques sonts complexes, le fonctionnement des sociétés humaines le sont tout autant. La cohérence dans nos agissement se trouve peut-être dans la "conscience écologique" qu'il nous faut acquérir pour les uns, renforcer pour les autres (tous).

Je vous propose ces 'voeux',rédigés à l'occasion d'une naissance:




A Eléa, née le 9juin 2005
Pour une Humanité …durable.


Le fait de l’existence, c’est une certaine magie, l’enchantement de la vie.


L’astrophysicien Hubert Reeves est de ceux qui racontent et expliquent de la façon la plus limpide et la plus accessible, ce que l’on sait de la genèse de l’univers, de la formation des Galaxies, des systèmes solaires, des planètes, de notre Terre et de la vie qu’elle a enfanté.
Nous, Homo sapiens, avec tous les êtres, végétaux et animaux qui nous côtoient, sommes l’aboutissement d’une histoire tellement improbable et pourtant avérée; Sans conteste, « La plus belle Histoire du Monde* ». L’unique.


De nos mains, avons nous tous conscience de tenir, non pas l’extrémité de ce fil de l’évolution, mais son dévidoir ?
Malheureusement, les faits tendent à prouver le contraire :
-Disparition massive et accélérée d’espèce végétales et animales, destructions irréversibles d’écosystèmes, contaminations chimiques et radio-actives des milieux, épuisement des ressources énergétiques ou vitales, pollutions génétiques, dérèglement climatique global directement liés aux activités humaines…

Si la chaîne de l’évolution conduisant jusqu’à notre ère obéit à l’incroyable persistance du vivant, par le jeu de l’adaptation et des mécanismes de sélection naturelle, Homo sapiens semble bien être la première espèce capable de se compromettre elle même, quasi sciemment ! Et d’entraîner avec elle, vers l’anéantissement, tout ce qui l’environne à l’échelle au moins planétaire.
De fait, de nombreuses éminences évoquent sans détours ce qui ressemble fort à l’amorce de ‘la 6 ème grande extinction’, après celle remontant au déclin des Dinosaures.

Pessimisme ?

Vivre, c’est aussi, pourtant, espérer.

Le raisonnement, l’émotion, la créativité, l’acquisition et la transmission du savoir… Tout cela semble effectivement à l’origine d’une certaine suprématie de l’Homme, de son ‘règne’, de sa conquête terrestre, et même, déjà, d’incursions dans l’espace.


L’avènement de la ‘pensée’, combinée avec des évolutions biologiques et physiques, fut sans doute un facteur déterminant de cette ‘réussite’.
Ainsi, il y a quelques 30 000 ans, après des dizaines de milliers d’années de ‘cohabitation’, Homo sapiens supplantait définitivement l’Homme de Néandertal.

Aujourd’hui, nous ’commençons’ seulement à étudier, donc à comprendre notre impact sur notre environnement (vital). La volonté de remédier aux problèmes est encore bien plus balbutiante. Mais elle est d’une nécessité sans précédent.
Les aspects néfastes de nos modes de vie n’ont de cesse de prendre de l’importance depuis les derniers millénaires, siècles, décennies.
L’humanité, certes de façon encore beaucoup trop disparate, tend à s’en apercevoir globalement.

L’ écologie ne peut plus n’être qu’une anecdote dans les meurs ou les mentalités, dans les organisations sociétales (‘politiques’), aussi complexes soient-elles.
Evoluer ou disparaître, les Hominidés, dont nous sommes, n’échappent pas à cette constante qui dicte l’emboîtement des formes de vies.
Homo sapiens, doué de raison, riche de science, a semble-t-il manqué de conscience.
Vraiment, saura-t-il s’offrir un lendemain ?

Une naissance, et c’est symboliquement l’espoir d’une nouvelle espèce humaine qui émergerait, par laquelle l’humanité devrait s’employer à sauver les restes de son propre Monde, et par là même, se pérenniserait elle même.

Faire face aux inquiétudes environnementales, aux évènements dramatiques et aux difficultés qui s’annoncent, les supporter ‘humainement’, et malgré tout, engendrer et croire au bonheur pour nos descendants, s’exalter… Ce n’est plus chose aisée.
Alors, tous, agissons, réagissons, aidons nos enfants, pionniers du 3ème millénaire, à savoir devenir cet ‘Homo perennis’.


Sylvain - juin 2005


* Hubert REEVES est notamment co-auteur de
La plus belle histoire du monde
Le Seuil, 1995. Édition de poche dans la collection « Points Sciences », juin 2001.En collaboration avec Yves Coppens, Joël de Rosnay et Dominique Simmonet.
Site officiel www.hubertreeves.info

Sylvain | 04 juillet 2005 à 13h45 Signaler un contenu inapproprié
Il n'est jamais trop tard ...

Bonsoir,
Nous sommes en train de lancer un formidable défi à notre intelligence : Serons nous capables dans les prochaines décenies de démontrer que nous ne sommes pas qu'un simple virus uniquement capable de se multiplier en détruisant l'environnement dans lequel nous vivons ....
Militant à Greenpeace, je crois fermement à la possibilité de faire bouger les mentalités, même si parfois nous nous heurtons à un mur d'indifférence...
Alors oui, agissons, mais regroupons nous pour que notre action ait une véritable efficacité face aux pouvoirs en place.
N'hésitez pas à me contacter : ogmpasa@caramail.com

ogmpasa | 20 décembre 2005 à 20h30 Signaler un contenu inapproprié

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