D'après le Gouvernement fédéral allemand, plus de 3 millions de spectateurs nationaux et étrangers sont attendus en été 2006 pour les 64 matches. L'impact écologique d'un tel événement est important. Par exemple, la circulation liée aux visiteurs produira probablement, à elle seule, entre 70.000 et 80.000 tonnes de CO2 ce qui correspond à plus de 80% des émissions nationales de CO2 en rapport avec la Coupe du Monde.
L'objectif du programme environnemental, dénommé Green Goal consiste donc avant tout à limiter les incidences sur l'environnement dans le domaine de l'eau, des déchets, de l'énergie et de la mobilité. La consommation habituelle d'eau dans les stades devra ainsi être réduite de 20 %. Les déchets et les GES devront être diminués de 20 %, tout comme la consommation d'énergie. L'objectif est aussi d'augmenter de 50 % la proportion des trajets jusqu'aux stades par les moyens de transports en commun.
Des messages écologiques seront diffusés sur les transports publics et les panneaux publicitaires dans les villes hôtes, ainsi que les tableaux d'affichage lors de match, indique le PNUE. Une conférence de deux jours sur « Les événements sportifs et le développement durable » sera organisée au Stade de Munich au début de 2006. Le PNUE et le Comité d'organisation publieront également une brochure sur l'initiative, ainsi que des livrets à l'intention des médias et des commentateurs mettant en avant les réussites de chaque stade et ville hôte allemande dans le domaine de l'environnement.
Pourtant, malgré ces mesures, les calculs de l'Institut d'Ecologie de Berlin estiment qu'environ 100.000 tonnes d'émissions de CO2 seront produites. Pour compenser des projets écologiques seront entrepris en Afrique du Sud et en Asie du Sud-Est dans le but d'éviter les émissions de 100.000 tonnes de dioxyde de carbone.
Pour la première fois dans l'histoire de la Coupe du Monde de la FIFA, c'est-à-dire le plus grand événement sportif de la planète, les préoccupations environnementales vont tenir un rôle de premier plan, que ce soit au cours des mois qui précèdent ou lors de la compétition elle-même, a souligné le Directeur exécutif du PNUE, Klaus Toepfer. De quoi motiver l'équipe de France à se qualifier !