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Actu-Environnement

La France retient un seul projet d'éoliennes en mer sur les 10 proposés

Dans le but d'atteindre l'objectif de 21% d'énergie d'origine renouvelable, la France commence le développement des éoliennes off-shore. Pourtant, le ministre de l'Industrie, retient un seul parc alors que 10 étaient initialement proposés.

Energie  |    |  C. Seghier
Pour réduire sa dépendance vis-à-vis du pétrole, diversifier ses sources d'énergie et renforcer la lutte contre l'effet de serre, d'ici à 2010, la France s'est engagée à passer de 12 à 18 millions de tonnes d'équivalent pétrole (tep) de chaleur renouvelable ; de 0,4 à 2,8 millions de tep de carburants renouvelables et de 14% à 21% d'électricité renouvelable, soit 3 millions de tep supplémentaires. Pour atteindre cet objectif de 21%, la France mobilisera plusieurs filières : l'hydroélectricité, mais aussi la biomasse et l'éolien notamment.

C'est dans ce contexte qu'à à l'issue d'un appel d'offres lancé en 2004 pour la réalisation de 500 MW d'installations éoliennes offshore, le ministre délégué à l'Industrie, François Loos, vient d' autoriser la production d'électricité pour le premier parc français d'éoliennes en mer au large des côtes de la Seine-Maritime.

Le projet retenu, sur les dix présentés, est situé à environ 7 km au large de Veulettes sur mer (Seine-Maritime) sur la Côte d'Albâtre pour une puissance de 105 MW, puissance qui représente près de 25% du parc français d'éoliennes déjà installées à terre, précise-t-il dans un communiqué.

Le parc sera composé de 21 éoliennes ancrées par 23 mètres de profondeur.
Les premiers MWh pourraient être produits en 2007 et seront rachetés à un tarif garanti de l'ordre de 100€/MWh, à comparer à un prix de l'électricité sur le marché du gros de 45€/MWh.

Cela devrait représenter une charge pour le service public de l'électricité de l'ordre de 17M€ par an, qui sera répartie sur la facture des consommateurs finaux d'électricité, a précisé François Loos.

Selon le ministère, le choix a été effectué en fonction de critères de prix, d'insertion dans l'environnement, d'éventuels conflits d'usage et de capacités techniques et financières des promoteurs.

En revanche, France Energie Eolienne (branche éolienne du SER) et le Syndicat des Energies Renouvelables (SER) regrettant qu'un seul projet sur les 10 proposés n'ait été retenu, estiment dans un communiqué que ce résultat très modeste confirme l'échec du cahier des charges rédigé pour cet appel d'offres. Ils tiennent à préciser que la décision annoncée par le ministre est très décevante pour les entreprises candidates qui ont engagé des montants d'études très importants pour la réalisation de leurs dossiers.

Ils rappellent qu'ils avaient à plusieurs reprises alerté les pouvoirs publics sur les conditions très critiquables de cet appel d'offres et sur la procédure elle-même, définie par un décret du 4 décembre 2002, spécifique aux installations énergétiques, qui n'est pas adaptée à l'émergence de nouvelles technologies.

Le ministre a toutefois indiqué qu'il lancerait un nouvel appel d'offres qui devra faire une place plus importante à l'information du public et à la concertation soulignant qu'il espérait les prix qui seront offerts seront aussi plus bas car selon lui,les sondages montrent que si les Français sont prêts à payer un peu plus cher pour une électricité d'origine renouvelable, ils ne souhaitent tout de même pas la payer trop cher .
Le SER espère logiquement que cette nouvelle consultation sera conduite avec toute la diligence nécessaire car avec ce contretemps, la France risque encore d'accroître son retard par rapport aux pays qui se sont déjà engagés dans l'éolien en mer : Allemagne, Belgique, Danemark, Etats-Unis, Irlande, Pays-Bas, Royaume-Uni … Dans les zones à tempètes où le plateau continental est peu profond comme par exemple au Danemark, les éoliennes offshore produisent de 12 à 15 % de la demande énergétique du pays. Le plan d'énergie danois, Energie 21, élaboré en 1996, a fixé comme objectif l'installation de 4000 MW offshore d'ici l'an 2030. On prévoit que ces 4000 MW de puissance éolienne fourniront quelque 13,5 TWh d'électricité par an ou l'équivalent d'environ 40 % de la consommation électrique danoise. Construit en 2002 et situé dans la mer du Nord, le parc offshore de Horns Rev est le plus grand parc éolien du Danemark. Avec ses 80 éoliennes de 2 MW et une puissance totale de 160 MW, la production d'électricité du parc est suffisante pour couvrir les besoins en électricité de 150.000 foyers danois.

Réactions6 réactions à cet article

tous solidaires

ok bravo
mais cela représente une charge supplémentaires de 17M€ pour les utilisateurs finaux !!!
pourquoi ne pas le prélever sur la cagnotte du CE qui vit avec le 1% de nos factures
tous solidaires...y compris ceux qui ne paient que des centimes pour leur courant électrique...........

electron | 15 septembre 2005 à 19h42 Signaler un contenu inapproprié
La technologie évolue

Les Danois ont installé 80 éoliennes pour 160 MW..alors qu'on va en installer 21 pour 105 MW.
Comme quoi il faut parfois savoir attendre : un rendement de 5MW au lieu de 2MW par éolienne..c'est un critère important ..

Dommage cependant que le programme ne soit pas plus ambitieux...

j2c | 16 septembre 2005 à 11h24 Signaler un contenu inapproprié
Re:La technologie évolue

C'est vrai que les dynamos dansles nacelles des éoliens seront plus efficace, mais il est très possible de remplacer le mechanique dans le nacelle sur le pylon pour refleter les avancés techniques.

Perso, je pense qu'il est mieux d'avoir plus de pylons au premier lieu. La France as 15 ans de retard sur ce question (dependant du point de vue, bien sur) Je pense qu'il est important de se rappeler que ceci est le troisieme appelle d'offre de ce genre lancé par le gouvernement.

Restons positives !! La balle est lancée !

rufus | 16 septembre 2005 à 12h17 Signaler un contenu inapproprié
combien ça coûte?

Le coût de maintenance de ce projet, lié à son implantation maritime, sera inutilement élevé.On n'a pas de pétrole, mais des idées ridicules... Qui cherche à se faire plaisir sur le compte du cochon de payant?

Anonyme | 17 septembre 2005 à 14h08 Signaler un contenu inapproprié
eolien & biomasse

Personne ne prend en compte dans ces types de productions d'energie ,les emplois créés.
A savoir ,combien coute un chomeur de longue durée,un jeune qui ne trouve pas un premier emploi?
on ne prend pas en compte aussi les devises qu'il faut débourser pour l'achat de pétrole, les impots que payerons ces societes et les nouveaux salariés, les transporteurs .Et notre dépendance vis a vis des pays producteurs en termes economique et politique!qui peuvent faire pression sur nos choix .Donc se diversifier dans ce domaine ne peut être que salutaire,en termes d'indépendance ,d'écologie et d'emplois.

gege | 22 septembre 2005 à 21h26 Signaler un contenu inapproprié
Re:eolien & biomasse

Bonjour,

Je vous invite à consulter l'un de nos anciens articles qui me semble plutôt bien répondre à votre réaction.

https://www.actu-environnement.com/ae/news/1100.php4

Bien cordialement

David Ascher

Ascher David | 22 septembre 2005 à 21h31 Signaler un contenu inapproprié

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