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Actu-Environnement

La superficie des prairies françaises a diminué de 7% en 10 ans

De 1992 à 2003, l'occupation des sols français a évolué en faveur des cultures, de l'urbanisation et des forêts. Les prairies sont au centre de ces transferts fonciers mais perdent un peu plus de surface chaque année.

Agroécologie  |    |  F. Roussel
Du blé, des constructions, des landes ou des forêts à la place des prairies, c'est le constat publié sur Agreste, le site du Service Central des Enquêtes et Etudes Statistiques (SCEES) du ministère de l'agriculture et de la pêche. Zones d'herbages et de pâturages les prairies ont perdu un peu moins de 900 000 hectares (ha) soit 7% de leur superficie entre 1992 et 2003. Ces transformations sont le résultat d'une intensification agricole et d'une poussée de l'urbanisation. Malgré la création de 2 212 000 ha de prairies le bilan reste négatif puisque 3 108 000 ha ont été transformés en terres arables (65%), en espaces boisés (12%), en friches (12%), en vignes et vergers (9%) ou ont été urbanisés (5%),
En y regardant de plus près, il apparaît que la reconversion des prairies est différente en fonction des régions. Dans les régions laitières de Basse-Normandie et du Maine les mutations se font au profit des cultures fourragères de maïs. Cette évolution est la conséquence de l'intensification de l'industrie laitière qui préfère produire du fourrage pour alimenter les vaches que de faire paître les troupeaux dans ces pâturages. En revanche, dans les régions montagneuses les prairies laissent la place aux espaces boisés et évoluent vers des terres cultivées à la périphérie des grands bassins céréaliers.

Le territoire français s'étend sur près de 55 millions d'hectares. Il se composait, en 2003, de 30 % d'espaces boisés, 27 % de terres arables, 23 % de prairies, 4 % de landes et de friches et de 6 % de sols artificialisés. Les 10% restants sont principalement constitués de zones humides, de roches, de vignes et de vergers.

Les prairies sont un élément fort des paysages et jouent un rôle environnemental important. En effet, elles contribuent à la lutte contre l'érosion et à la régularisation du régime des eaux, à la qualité de l'eau par l'épuration des fertilisants et des pesticides, à la biodiversité, à la réduction de l'effet de serre par séquestration du carbone. Elles ont enfin des fonctions esthétiques et récréatives, dans la mesure où elles peuvent êtres accessibles au public, ce que ne permettent pas d'autres usages agricoles des terres.
Face à cette diminution régulière observée depuis 30 ans, l'Union Européenne cherche, depuis 1992, à mettre en place des politiques encourageant l'utilisation des prairies. C'est pourquoi la nouvelle politique agricole commune (PAC), qui entre progressivement en vigueur, devrait atténuer ce phénomène. Elle impose notamment à chaque État un maintien du pourcentage de prairies âgées de 5 ans et plus dans les surfaces agricoles.

Réactions3 réactions à cet article

Prairies

Bonjour
Habitant d'une zone traditionnellement occupée par le bocage en Champagne Humide je milite depuis plusieurs années à la préservation des dernières zones de prairies qui disparaissent chaque année au profit du maïs. Le bilan établi vient conforter ma démarche mais je reste trés septique quant aux effets de la PAC telle qu'elle se profile pour 2006. Depuis son annonce et alors qu'elle est censée freiner les dérives de l'agriculture surintensive, je constate une amplification du problème, cette année ayant été particulièrement néfaste pour les prairies en "prévision" des contraintes à venir dans ce domaine. Je reste trés pessimiste notamment lorsque l'on analyse les résultats des précédentes PAC au niveau environnemental.
Etienne Clément

Etienne Clément | 29 septembre 2005 à 12h35 Signaler un contenu inapproprié
une question...

Juste une petite question : quelles sont exactement les obligations fixées aux agriculteurs par la nouvelle PAC sur le maitien des prairies ???

Si quelqu'un pouvait m'éclairer un peu sur le sujet, merci!

marie | 29 septembre 2005 à 14h01 Signaler un contenu inapproprié
Plus serait mieux encore

Certes sous certains aspects ,les prairies sobt bonnes pour l’environnement ; certes toutes les prairies ne sont pas constituées de bonnes terres cultivables.

Mais il faut souhaiter une plus grande disparition encore des prairies si c’est la conséquence d’une moindre consommation de ce qu’on appelle encore « le lait, …. cette sacrée vacherie » selon le titre du livre du docteur Nicolas LE BERRE paru aux éditions équilibres aujourd’hui en 1991 (125 pages) . Un liquide qui, à supposer que les vaches soient saines, pas alcooliques et pas bourrées d’anti-biotiques, doit être une première fois trafiqué au départ de la ferme pour pouvoir être mélangé dans le camion citerne à la production des fermes d’à-coté. Etc… Alors que la liste des conséquences malfaisantes en tous genres de la consommation de ce «lait » sous toutes ses formes est grande.


Egalement il faut souhaiter une plus grande disparition encore des prairies si c’est la conséquences d’un moindre sinon totale disparition du carnivorisme passablement suicidaire et coûteux (scribit un végétarien depuis 1972 apparemment en pas trop mauvaise santé). Avec, entre autres , des animaux destinés à la boucherie - comme si c’était leur raison et plaisir d'être - dont on est obligé de « limer » les cornes pour éviter qu’ils ne se blessent entre eux. (photo normande de la semaine passée à l'appui disponible)

Egalement il faut souhaiter une plus grande disparition encore des prairies si ça signifiait qu’on a renoncé enfin à la culture intensive au profit de la culture extensive ou encore qu’on a transformé des prairies « libérées » en lieux d’éco- production renouvelable de carburants d’origine végétale.

Un peu de vertes prairies d’accord, mais point trop n’en faudrait

Sprikritik | 29 septembre 2005 à 16h35 Signaler un contenu inapproprié

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