Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

BATIMAT 2005 met le développement durable au centre des préoccupations

Fil rouge de cette 25e édition, la thématique du développement durable va rythmer durant six jours - du 7 au 12 novembre prochains à Paris - le plus grand rassemblement au monde de produits du bâtiment et ses quelque 900 nouveautés.

Bâtiment  |    |  F. Ascher
Véritable baromètre de la filière, BATIMAT 2005 réunira sur une surface de plus de 130 000 m2, pas moins de 2700 exposants industriels, dont 30 % proviennent de 52 pays dans le monde. Axe majeur du salon, la problématique du développement Durable aura suscité quelque 900 nouveautés dont bon nombre seront présentées au Concours de l'Innovation et aux Trophées du Design, avec une distinction supplémentaire accordée aux produits associés à une démarche de développement durable. Parmi les tendances qui se dégagent, trois thèmes se distinguent : la maîtrise de l'énergie, l'accessibilité des bâtiments aux personnes à mobilité réduite et le développement de nouveaux services dans l'habitatvia une domotique adaptée. Abordés sous forme de forums et de conférences, ces thèmes vont permettre de faire un point sur les évolutions engendrées ou qu'ils vont générer pour le secteur de la construction.

Tendance énergie. Grand sujet de recherche pour ces prochaines années, la maîtrise de l'énergie passe par la construction de bâtiments davantage producteurs que consommateurs en la matière. Si cette approche des bâtiments dits ''à énergie positive'', concerne surtout le neuf, elle va se traduire pour la rénovation du patrimoine bâti existant, par des technologies nouvelles en rupture avec les pratiques actuelles. Rappelons ici, le programme de recherche sur l'énergie dans les bâtiments (PREBAT), annoncé dans le Plan Climat en juillet 2004 et opérationnel en 2005, pour intensifier la recherche dans ce domaine. Autre initiative, le lancement du projet européen LCC-REFURB (Life Cycle Cost analysis in building Refurbishment) visant à instaurer la conception des bâtiments en coût global dans le cadre de la réhabilitation. Ici, l'objectif de la Commission Européenne vise à identifier les freins et contraintes d'une telle démarche basée sur le cycle de vie du bâtiment, avant d'imposer éventuellement cette réflexion pour tous les appels d'offres de marché public en Europe. Principe : une approche sur le long terme permet à des solutions moins onéreuses en coût d'exploitation de devenir intéressantes au stade de l'investissement.
D'ores et déjà, des progrès ont été réalisés dans le domaine du chauffage naturel, avec une meilleure protection solaire des façades vitrées et la récupération des apports solaires. Bien sûr, ces évolutions feront appel également aux énergies renouvelables (ENR), avec notamment l'intégration de systèmes de récupération des apports d'énergie photovoltaïque et solaire dans les ouvrages de façade et de toiture, etc. Il reste aussi de grosses marges de progression à attendre des pompes à chaleur, de la géothermie de surface, etc. Selon Alain Maugard, président du Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB), si les usagers ne croient pas encore à l'efficacité de ce type d'énergies nouvelles, c'est parce que les bâtiments consomment encore trop d'énergie pour que l'apport des ENR puisse couvrir leurs besoins. D'où cette idée de commencer par concevoir des bâtiments économes pour n'avoir à assurer que les besoins d'une faible consommation !

Tendance accessibilité. Faciliter la vie courante des personnes à mobilité réduite, plus ou moins temporairement, constitue une autre révolution en marche. Cette préoccupation de plus en plus prégnante compte tenu du vieillissement des populations, nécessite de prendre en compte une chaîne continue d'accessibilité depuis la conception urbaine jusqu'aux ouvrages. Si la France est la lanterne rouge de tous les pays développés, certains états comme la Suède, ont engagé des politiques très ambitieuses avec la construction de foyers adaptés en terme d'accessibilité, dès les années 50-60. Dans les années 70, cette notion a logiquement évolué sous le concept de ''design accessibilité'', appliqué aux villes, aux bâtiments publics puis aux appartements. Aux Etats-Unis, la première loi fédérale en faveur de l'accessibilité a été votée en juillet 1990. Ont notamment suivi le pas avec des contraintes plus strictes, les Etats de Washington, New York et du Colorado. De l'Angleterre à l'Australie en passant par le Canada, tous les pays anglo-saxons ont pris conscience de l'enjeu majeur de l'accessibilité pour nos sociétés. De même, l'Italie, l'Espagne, la Grèce, l'Asie et en particulier la Chine, ont fait de gros efforts. Quant à la Commission Européenne des transports, elle prépare une Directive pour décembre prochain, visant à rendre accessibles tous les transports européens, trains, bus, tramway, etc, d'ici à 2012.

Tendance bâtiment intelligent. Construire un logement durable nécessite de relever des défis liés au confort, à l'économie, à la sécurité et à l'environnement. Dans ce contexte, le projet de nouvelle réglementation thermique (RT 2500) à paraître début 2006, sera commenté en avant-première par un représentant du Ministère du Logement dans le cadre du Salon. Autre défi : la domotique. Dans les années 80, son inadaptation aux besoins réels des occupants a abouti à un échec. Désormais, elle développe des solutions de contrôle et de commande à distance normalisées qui, en assurant une interaction entre usagers et ouvrages, paraissent naturelles. Outre l'utilisation des infrastructures électriques existantes pour la réalisation de réseaux Internet, il peut s'agir de fonctions nouvelles comme la gestion et le contrôle des sources d'énergie, du confort thermique et sonore, et de la sécurité. À titre d'exemples, citons les portes de garages ou des portails automatiques, les volets roulants électriques, les interphones, voire des visiophones reliés au portail, etc. Mais aussi les fenêtres auto-régulatrices, des capteurs solaires intégrés dans les ouvrages (brise -soleil, fenêtre de toit), de bornes WiFi dans des plafonds, etc. Reste aujourd'hui à conforter ces évolutions par une banalisation des réseaux. C'est-à-dire à réaliser la synthèse entre les bus de transmission de données et tous les automatismes du bâtiment. Pour Emmanuel Planche, Directeur du développement international pour la division Construction de Reed Expositions, l'intelligence du bâtiment doit s'entendre dans un sens plus large que son seul aspect technique qui doit se faire oublier. Dans cette logique, la notion essentielle est donc, dès le départ, de concevoir un ouvrage ou un espace qui corresponde aux besoins actuels et futurs des usagers en termes de confort, à la fois physiologique (thermique par exemple), moral (sécurité notamment) ou d'usage (facilité de maintenance ou de manœuvre, etc) à un coût maîtrisé, poursuit-il. Mais cette notion de confort individuel s'inscrit également dans une démarche de développement durable et donc d'intérêt collectif. Rester chez soi plutôt que d'aller en maison de retraite, ou fermer sa maison sans avoir à se déplacer, constitue un avantage social réel qui s'inscrit tout à fait dans le cadre du logement durable. Autrement dit, si le bâtiment intelligent délivre des services à vivre individuellement et collectivement, on devrait assister à la généralisation de ce type d'équipements ! Pour preuve des enjeux ? La création de l'Intelligent Building group (IBG) qui réunit la plupart des acteurs de la chaîne du bâtiment à l'échelon international. À Batimat, cette association organisera un symposium exceptionnel pour les architectes et maîtres d'ouvrage sur le thème ''Buildings that work''. Objectif : partager les expériences de divers pays pour montrer en pratique un ''Immeuble qui fonctionne''.

Force est de constater l'évolution rapide du secteur de la construction sur ce thème du développement durable ! Toutefois, les nouveaux produits et les nouvelles technologies ne suffisent pas à répondre à cette problématique. Selon Pierre Hérand, chef du département Bâtiment et Urbanisme à la direction de l'air, du bruit et de l'efficacité énergétique de l'ADEME, deux autres axes sont à considérer. Le premier suppose un changement de comportement de chacun concernant, en particulier la consommation d'eau, d'électricité, de combustible ou la disposition des déchets. Il implique donc de mettre en place des actions destinées à convaincre le grand public. Le second consiste à mobiliser les financements nécessaires au renouveau du parc du parc existant, tant résidentiel que tertiaire. D'où la nécessité de concevoir des outils adaptés avec les banques, les organismes financiers et les assurances ! Autrement dit, il y a beaucoup à faire en termes d'ingénierie financière, socio-économique, technique et technologique. En ce sens, Batimat sera plus que jamais, l'occasion pour chacun des acteurs de se faire une idée sur ses capacités à intégrer ces nouveaux concepts.

> BATIMAT, c'est aussi le rassemblement de 6 salons leader dans leur spécialité :
. Le Gros œuvre
. La Menuiserie & Fermeture
. La Finition & Décoration
. Le Matériel & Outillage
. Le Bâtiment Intelligent
. L'Informatique & Télécommunications.

> BATIMAT, c'est aussi d'autres temps forts* :
. Le Village de la Pierre organisé à l'initiative du Centre de Promotion de la Pierre et de ses Métiers (CPPM)
. L'Espace Tendances avec ses mises en situation de matériaux non conformistes et leurs applications les plus contemporaines
. Le Village de la Peinture qui présentera des nouvelles technologies et des problématiques de santé et sécurité pour l'applicateur et l'occupant, le traitement des déchets, etc.
. L'ADEME (Agence De l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie) et l'OPPBT (Organisme professionnel de prévention du BTP) animeront des points d'information sur la gestion de l'énergie et sur la prévention.
. L'AQC (Agence Qualité Construction) organisera en partenariat le Forum Qualité et Développement Durable qui sera l'occasion d'aborder à travers une trentaine de mini-conférences, quelque vingt thèmes articulés autour de l'amélioration de la qualité de la construction et des bonnes pratiques liées au Développement Durable (certification, démarche HQE, démarches environnementales des professionnels, prévention des sinistres, mesures de prévention pour lutter contre les effets de la sécheresse sur les fondations, précautions à prendre contre l'humidité à l'intérieur d'habitations trop isolées, etc). Sans compter une série de mini conférences sur les familles de matériaux et leur impact sur la santé et l'environnement tout au long de leur cycle de vie.
*L'ensemble des informations sur le salon, ainsi que la liste des exposants à date sont consultables et téléchargeables sur www.batimat.com

Réactions5 réactions à cet article

merci pour l'info

Je vais communiquer cet article à un architecte qui envisage de bâtir selon le développpelent durable.

Philippe | 27 octobre 2005 à 11h22 Signaler un contenu inapproprié
Re:merci pour l'info

ah ! batir selon le développement durable... mais ça veut rien dire ça ! on entend tellement parler de développement durable que les gens finissent pas oublier ce que ça veut dire...

soum | 27 octobre 2005 à 11h32 Signaler un contenu inapproprié
Re:merci pour l'info

HQE si tu veux, bref y'a des pointilleux

Anonyme | 27 octobre 2005 à 14h59 Signaler un contenu inapproprié
HQE

Il semble que vous n'ayez jamais entendu parler de Amory LOVINS (USA mais bon côté...)
Deux ouvrages-monuments
Le facteur quatre
Le capitalisme naturel

Traduit dans "toutes" les langues sauf le français, bien sûr.

Cherchez dans Internet : cela vous en dira plus que moi...
cordialement

LK

LK | 05 novembre 2005 à 21h17 Signaler un contenu inapproprié
Pepette

trop long beaucoup trop long

pepette | 19 octobre 2007 à 10h52 Signaler un contenu inapproprié

Réagissez ou posez une question

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires