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Actu-Environnement

Les produits issus de l'agriculture biologique sont de plus en plus prisés par les consommateurs

Que ce soit pour leur santé ou pour l'environnement, les Français sont de plus en plus nombreux à consommer des produits biologiques. L'offre se diversifie alors que la demande augmente de 20% par an.

Agroécologie  |    |  F. Roussel
   
Les produits issus de l'agriculture biologique sont de plus en plus prisés par les consommateurs
   
En 2003, 57 % des Français avaient consommé au moins un produit bio dans l'année, alors qu'ils n'étaient que 50 % en 2001 et 40 % en 2000. La demande de produits issus de l'agriculture biologique explose avec un taux de croissance de 20% par an. Malheureusement, la production française n'est pas à la hauteur et figure qu'au 11ème rang des pays de l'Union Européenne. Résultat : plus de 80% des produits bio consommés en France sont importés*.

Selon une enquête de l'INRA, 65% des adeptes du bio consomment ces produits pour leur santé, 59 % pour leur qualité et leur goût, 30% pour la préservation de l'environnement. Les produits les plus achetés sont les produits laitiers frais (39%), les œufs (30%) et les céréales (20%). Mais d'autres produits ont fait leur apparition sur le marché comme le vin et les cosmétiques.

66 % des consommateurs identifient les produits bio grâce au logo vert AB, selon une enquête de l'Office Nationale Interprofessionnel du lait et des produits laitiers (ONILAIT). Ce logo, propriété du ministère de l'Agriculture et de la Pêche, est accordé selon des critères restrictifs à des produits d'origine agricole destinés à l'alimentation humaine et possédant au moins 95% d'ingrédients bio d'origine agricole. Pour bénéficier du logo AB, ces produits doivent être cultivés sur des terres non polluées sans aucune trace de nitrate, ni aucun pesticide chimique de synthèse.

Les produits en provenance de l'agriculture biologique sont vendus en grande distribution, en moyennes surfaces et dans les magasins et sur les marchés spécialisés. Les grandes et moyennes surfaces vendent près de la moitié des produits bio, mais leur choix de produits est restreint par rapport à celui des magasins spécialisés. Cependant, 80% des consommateurs concernés achètent en grandes surfaces alors que 20% d'entre eux déclarent acheter des produits biologiques au marché ou dans un circuit spécialisé. 7,4% d'entre eux ont déjà acheté leurs produits chez le producteur à la ferme ou sur Internet**.

D'ailleurs le Salon Marjolaine dédié aux produits bio sera l'occasion de resserrer les liens entre producteurs et consommateurs. 75.000 visiteurs sont attendus pour cette 30ème édition qui se tiendra du 5 au 13 novembre 2005 au Parc Floral à Paris. Plus de 550 exposants seront rassemblés dont près de la moitié dans les secteurs de l'alimentaire et des vins. Les autres stands seront consacrés à l'habitat sain, au textile écologique. Notons que l'une des grandes tendances de cette année est l'engouement pour les produits cosmétiques et produits d'hygiène bio.
Une récente enquête de l'association de consommateur UFC- Que choisir, publiée dans son numéro de novembre, risque d'amplifier le phénomène. Les crèmes hydratantes pour le visage et les laits pour le corps contiennent trop de substances indésirables, dont certains conservateurs douteux, voire dangereux, met en garde l'association. Parmi ces molécules indésirables figurent, selon le mensuel, des composés contenant du chlore, ainsi que le BHT (butylhydroxytoluène) qui a montré une toxicité sur le foie, les reins et le poumon, le phénoxyéthanol, l'EDTA (éthylène diamino tétra acétate) et des molécules relachant du formaldéhyde.

Même si la première préoccupation des consommateurs bio reste leur santé, aucune relation directe n'a pu être confirmée entre la consommation de produits bio et leurs effets positifs possibles sur la santé. Il faudrait encore de nombreuses études et d'analyses pour statuer définitivement, à l'instar de celles menées par l'Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments (AFSSA) qui n'a pas encore conclu sur la question.

Le principal inconvénient des produits bio reste leur prix. Selon l'Agence Bio, 86% des Français jugent que ces produits sont trop chers. Selon l'INRA, les produits issus de l'agriculture biologique sont plus chers que les produits conventionnels de 30% en moyenne, avec des écarts très variables selon le type d'aliments. Ce différentiel résulterait à la fois des spécificités de l'agriculture biologique et des habitudes de consommation de notre société : rendements de production plus modestes, recours à davantage de main d'œuvre, réseaux de collecte et distribution insuffisamment développés, coût du contrôle et de la certification…

Malgré tout, au vu de l'intérêt que suscite l'agriculture biologique, il semblerait que cette filière est un bel avenir devant elle.

* Données Agence Bio
**Données Inra

Réactions3 réactions à cet article

Produits bio et santé

En ce qui me concerne, j'ai commencé à me nourrir sainement il y a 20 ans. Alors qu'auparavant j'avais constamment des problèmes bénins de santé (constipation, angines à répétition, maux de dents...), depuis tous ces problèmes ont disparu, je ne vais plus voir de médecin et mon épouse et mes deux petits enfants se portent également très bien.
Cela dit, aujourd'hui, consommer bio, c'est dire oui à la défense de la Terre et de l'environnement et dire oui à la transparence de ce que l'on met dans notre assiette. Enfin, n'oubilons pas que nous sommes ce que nous mangeons et ce que nous pensons !

Thierry | 10 novembre 2005 à 23h41 Signaler un contenu inapproprié
Bio plus chère ? Pas d'accord

Il m'est de plus en plus agaçant de lire ou d'entendre dire que le bio est plus cher. Je ne suis pas d'accord. D'abord, plus cher par rapport à quoi ? Si c'est par rapport à un produit 1er prix bourré d'OGM de chez Carrefour, la comparaison n'est absolument pas valable car la qualité est complétement différente.
De plus, en bio, vous avez différentes catégories d'aliments et donc différentes gammes de prix : ceux voisins voire même moins chers qu'en commerce traditionnel, tels les produits de base (ex: 1,90€/kg de lentilles corail dans un magasin bio du 19e à Paris) et des plats déjà tout faits où ici bien sur, les prix s'envolent. Mais on n'a rien sans rien. Et que dire aussi des produits bio qui restent quasiment sans subventions de l'Etat et de l'Europe alors que les productions intensives en reçoivent en pagaille (c'est le cas de le dire).

hedom | 17 décembre 2005 à 13h40 Signaler un contenu inapproprié
L'agriculture bio qui dérange les pollueurs

C'est bien l'agriculture biologique, respectueuse de l'environnement qui devrait être prise comme modèle de référence.
Pourtant on aide pas ou peu le développement de ces filières qui dérangent.
Encore aujourd'hui les banquiers sont réticents à prêter aux exploitants désireux de gréer des projets d'agriculture biologiques.
On est dans l'ère de la spécialisation alors que les pratiques de l'assolement, l'association de plantes, les techniques agraires du bio sont respectueuses de l'environnement et font leurs preuves.
Espérons que les promesses du Grenelle seront tenues au delà des % annoncés. Pourquoi assortir le développement du bio à des % ?

Marjolaine | 14 novembre 2007 à 17h40 Signaler un contenu inapproprié

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