Créée par Arcelor, EDF, Gaz de France et Lafarge, cette fondation soutenue par l'Ademe et le CSTB s'inscrit dans la perspective de diviser par quatre les émissions de CO2 des bâtiments existants d'ici à 2050. Pour son premier appel d'offres, elle a retenu le thème des travaux de rénovation dans les maisons individuelles existantes.

Le parc de maisons individuelles représente 13,7 millions de logements en France. D'où l'enjeu majeur de sa réhabilitation en matière de maîtrise de la consommation d'énergie, de réduction des émissions de gaz à effet de serre, voire de l'amélioration de l'environnement intérieur des maisons. Or, il est courant de constater que ce type de travaux est exécuté par morceau via un contact direct entre le propriétaire et les entreprises, sans faire appel à un concepteur, et donc sans vision d'ensemble. De plus, ces interventions concernent principalement l'amélioration du confort intérieur, sans se préoccuper de maîtrise de l'énergie, et donc sans prise en compte des charges, du coût de fonctionnement et d'entretien.

Dans le cadre de l'appel d'offres, les équipes de recherche d'initiative publique ou privée, devront faire émerger des solutions techniques cohérentes et efficaces en matière de maîtrise de l'énergie et d'amélioration de l'environnement intérieur. L'évaluation prendra en compte le marché potentiel des propositions, leur caractère innovant et modulaire, les performances environnementales et énergétiques visées (gain en CO2 et gaz à effet de serre, durabilité des matériaux et systèmes, etc), la rentabilité potentielle à terme chez le client, et la qualité du consortium de recherche. Les projets devront parvenir à la Fondation Bâtiment-Energie avant le lundi 10 décembre 2005. Pour bénéficier des financements dès janvier 2006, les propositions sélectionnées devront avoir défini l'outil de diagnostic et de calcul utilisé pour atteindre le résultat annoncé.

Reconnue d'utilité publique en mars 2005, rappelons que la fondation Bâtiment-Energie dispose d'un capital de départ de 8 millions d'euros, constitué à parts égales par les fondateurs et l'Etat. Conformément à son objectif de faire progresser les technologies pour diviser par 4 à l'horizon 2050 les émissions de gaz à effet de serre générées par les bâtiments, elle a élaboré un programme de recherche sur les matériaux, l'isolation thermique, la ventilation, l'efficacité des systèmes de chauffage et de rafraîchissement, et l'utilisation des énergies renouvelables. Son ambition porte également sur les aspects sociologiques de l'efficacité énergétique ainsi que sur la compréhension de la demande des occupants. Ces progrès sont destinés à la fois à la construction neuve et aux bâtiments existants. Première des fondations à voir le jour, elle a inscrit son action en cohérence et en complémentarité des autres programmes de recherche soutenus par les pouvoirs publics et notamment avec le PREBAT (Programme de Recherche sur l'Energie dans les Bâtiments).