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Actu-Environnement

La géothermie, quoiqu'en plein essor, reste encore marginale

Source d'énergie à fort potentiel, la géothermie intéresse par sa polyvalence et la maturité technique de sa filière. Elle souffre cependant d'un manque de notoriété puisqu'elle ne représente que 2,3% de l'énergie renouvelable produite en France.

Energie  |    |  F. Roussel
La géothermie consiste à utiliser la chaleur de l'intérieur de la Terre pour le chauffage ou la production d'électricité. Selon les régions, l'augmentation de la température avec la profondeur est plus ou moins forte, et varie de 3 °C par 100 m en moyenne. En France, le Bassin rhénan en Alsace, présente par exemple un gradient géothermal de 10°C par 100 mètres. A 5 km sous le continent, la température atteint les 250°C. Cette chaleur provient pour l'essentiel de la radioactivité naturelle des roches constitutives de la croûte terrestre mais son utilisation n'est possible que lorsque les formations géologiques constituant le sous-sol sont poreuses ou perméables et contiennent des nappes d'eau chaude liquide ou vaporisée.

Il existe quatre types de géothermie classés en fonction de la température et qui détermine les utilisations possibles. La géothermie de haute énergie, concernant des températures supérieures à 150 °C, et de moyenne énergie, pour des températures comprises entre 100 °C et 150°C, est valorisée principalement pour la fabrication d'électricité. Alors que la géothermie basse énergie (températures comprises entre 30 °C et 100 °C) permet de couvrir une large gamme d'usage comme le chauffage urbain, le chauffage de serres, l'utilisation de chaleur dans les process industriels, le thermalisme, etc. La géothermie très basse énergie, quant à elle, concerne les aquifères peu profonds d'une température inférieure à 30°C. Vu sa faible température, elle nécessite la mise en œuvre de pompes à chaleur qui prélèvent cette énergie à basse température pour l'augmenter à une température suffisante pour le chauffage et la climatisation d'habitations individuelles.

Ces cinq dernières années, la production d'énergie issue de la géothermie a progressé de 4 % par an dans le monde. Les Etat-Unis sont les premiers producteurs d'électricité et de chaleur à partir de la géothermie (30% de la production mondiale). Partout sur le globe, des projets se développent et les Philippines produisent d'ores et déjà 21 % de leur électricité grâce à cette technique. Plusieurs pays en développement, notamment en Amérique Centrale et en Afrique Orientale, pourraient satisfaire, à moyen terme, une part importante de leurs besoins en électricité par géothermie. Ainsi le Kenya prévoit en 2017 une contribution de 25 % de cette ressource dans son bilan énergétique.
En Europe, la filière basse énergie et les pompes à chaleur sont plus développées que la filière électrique.
L'Italie est le principal utilisateur de la géothermie basse énergie avec 43% de la puissance installée devant la France (29%) et l'Allemagne (6,2%).
La filière des pompes à chaleur est développée principalement en Suède qui concentre 48,7% des installations devant l'Allemagne (18,3%) et la France (10,4%).
Pour la filière électrique l'Italie est également le premier producteur (96% de la puissance installée) devant le Portugal (1,9%) et la France (1,7%). Cependant la technique permettant de transformer de l'eau profonde en électricité réclame des investissements importants ce qui a poussé l'Italie a fermé un certain nombre de puits ces dernières années.
En fait, seuls le Portugal et la France, grâce aux départements d'outre-mer, peuvent explorer cette piste de manière intensive car la géomorphologie volcanique et insulaire facilite l'accès à la ressource.

D'après le Bureau de Recherche Géologique et Minière (BRGM) la France recèle dans son sous-sol un potentiel géothermique important dont une infime partie est aujourd'hui exploitée.
Le bassin rhénan, le massif central et les DOM sont des régions favorables à la géothermie haute et moyenne énergie. La première référence française en matière de géothermie haute température se situe à Bouillante, non loin du volcan guadeloupéen de la Soufrière. Mise en service en 1986, la centrale devrait voir prochainement sa capacité multipliée par deux. Lancés en 2003, d'importants travaux d'extension lui permettront en effet d'atteindre une puissance installée totale de l'ordre de 20 MW à la fin de cette année permettant de couvrir environ 10% des besoins annuels en électricité de l'île.
En termes de basse énergie, le bassin parisien constitue un réservoir important utilisé pour le chauffage collectif. Comportant cinq grands aquifères dont le Dogger qui s'étend sur plus de 15 000 km2 avec des températures variant de 56 à 85°C, ce réservoir assure aujourd'hui le fonctionnement de 34 installations géothermales. L'exploitation de ces ressources très basse température a commencé très tôt en France, dès 1963, à la Maison de la Radio à Paris, avec la mise en œuvre d'un système de chauffage et de climatisation qui puise l'eau à 600 m de profondeur à une température de 27°C.
Depuis quelques années, le marché des pompes à chaleur géothermiques pour le chauffage des maisons individuelles connaît en France un réel développement à l'instar d'autres pays européens. En 2004, le nombre d'unités vendues pour équiper des maisons individuelles était de l'ordre de 11 700 à comparer aux 700 installations vendues en 1997.

Malgré toutes ces initiatives, la géothermie ne représentait, en France, en 2004, que 2,3% de l'énergie issue de ressources renouvelables. La filière a pourtant atteint un niveau de maturité
technique et commerciale qui lui permet de rivaliser sans complexe avec les autres énergies renouvelables mais souffre encore d'un déficit de notoriété. Un programme d'inventaire des ressources géothermiques mené par l'ADEME et le BRGM a été engagé sur une dizaine de régions pour actualiser les données. Ces informations sont nécessaires pour relancer la filière même si les avantages de cette ressource sont bien connus.
Sur le plan environnemental, une exploitation géothermique produit peu de rejets. Par exemple, en ce qui concerne le CO2, une centrale géothermo-électrique émet 10 fois moins qu'une centrale au gaz naturel.
Sur le plan technique, la géothermie fait appel à une ressource régulière, dépendante uniquement des caractéristiques intrinsèques du sol et non des éléments extérieurs. En revanche les coûts de recherche et d'installation sont les principaux freins à son développement : selon la nature du sol, les coûts de forage peuvent être très élevés mais une fois la mise en place de l'installation, le coût d'exploitation est quasiment nul.

Néanmoins il est important de préciser que l'énergie géothermique est une énergie renouvelable paradoxale dans la mesure où une utilisation trop intensive des ressources peut entraîner l'épuisement des nappes chaudes. Une utilisation raisonnée de cette forme d'énergie s'impose nécessairement.

Actuellement, les perspectives de développement sont principalement orientées vers la géothermie de grandes profondeurs. Le principal enjeu de la filière consiste donc à conduire des recherches pour améliorer, en innovant, les méthodologies d'exploration et d'évaluation des champs géothermiques afin de diminuer les coûts. C'est dans ce but qu'est mené sur le site de Soultz-sous-Forêts le plus grand projet de géothermie profonde conduit actuellement dans le monde. Initié depuis 1987, ce programme consiste à démonter la faisabilité de l'utilisation de la chaleur des roches sèches fracturées. De l'eau peut être injectée au milieu de ces roches à 5000 m de profondeur et par échange thermique elle ressort en surface à 200°C à un débit de 100L /s. Les résultats sont encourageants et plusieurs nouveaux projets internationaux, notamment en Suisse et en Australie ont été lancés en s'appuyant fortement sur les acquis de Soultz mais l'industrialisation du procédé n'est pas prévue avant 2010.

Réactions22 réactions à cet article

Re:Rendement en géothermie très basse température

Bonjour,

Je découvre aujourd'hui ce site et ce forum.
J'en profite donc pour vous faire découvrir à mon tour un nouveau site et un forum sur les énergies renouvelables ou vous retrouverez de nombreuses expériences et informations sur la géothermie.
Pas si marginal que çà, surtout dans les constructions neuves grce aux crédit d'impots et à l'augentation importante du pétrole et du Gaz.

RV45

rv45 Signaler un contenu inapproprié
Re:Rendement en géothermie très basse température

on ne peut pas dire que la géothermie basse température se substitue au chauffage éléc ... car elle n'est pas au même prix ...
par contre elle se substitue au solaire actif ou au bois déchiqueté...
donc elle vient s'ajouter au chauffage éléc ... donc elle agrave les pointes de demande d'éléctricité hivernale...
donc elle relance la production d'énergié elec par les moyens thermique ...Charbon Gaz et fioul lourd ...
edf s'est engager à relancer deux anciènne cetrale fioul lourd et à installer des nouvelle centrale gaz pour compenser celà....!!!

hé oui seules les centrale thermique, grace à leur bonne réactivité, permette de fournir les pointe ....

et comme le rendement globale prod éléec et distribution est d'à peine 30% on peut dire que malgrés le Cop de 3 ..la consomation d'énergie primaire est supérieur au final... bravo...!!

de plus l'agravation ddes pointes de conso hivernal inquiète la classe politique et sert d'alibi à la relance du nucléaire ...
et dons à sa culture de l'offre ...
(ou fournis trop alors il faut inciter les gens à en consommer plus !!)

r17777 Signaler un contenu inapproprié
Re:Rendement en géothermie très basse température

Si les systèmes géothermique et les pompes à chaleur étaient de véritables substituts au chauffage électrique conventionnel, alors expliquez-moi pourquoi une société en cours de privatisation telle que EDF en ferait la promotion actuellement aux grandes heures d'écoute à la télévision, si ce n'est que cela lui augmente le volume de sa clientèle ??!!!!
(La « fumeuse » publicité avec la taupe qui sort de terre et qui demande à cette famille gentiment attablée, combien de temps va-t-elle encore attendre avant d'utiliser l'énergie stockée dans le jardin)…
Et c'est sans compter l'autre publicité, où EDF se vante de souffler sur l'éolien (souffler pour le faire tomber oui !), et nous montre une belle centrale nucléaire en bord de mer (Flamanville), la seule qui justement ne possède pas de tours aéro-réfrigérantes !!!

EDF n'est pas une entreprise philanthropique, elle ne l'a jamais été, car même dans le passé son ancien statut d'entreprise publique à caractère industriel et commercial la rendait totalement incompatible avec les économies d'énergie, mais plutôt avec l'incitation à la surconsommation d'électricité !

On peut même en observer les effets aujourd'hui, l'offre de matériel électroménager est plus que pléthorique, tellement excessive et surabondante que l'on a généralisé le terme d'électroménager en lieu et place de matériel ménager dans les grandes surfaces et ailleurs dans nos conversations de tous les jours!!! Alors même que beaucoup de ces matériels sont facilement disponible pour d’autres vecteurs que l’électricité !!

Pour les mêmes raisons de retour sur investissement que avec la géothermie basse température, l'industrie électronucléaire a poussé le citoyen lambda dans ce que je nomme la culture de l'offre ! « On a une grosse offre à vous faire, alors qu'on vous incite à en consommer beaucoup plus que vous n'en avez besoin ».

Le nouveau statut de société anonyme, aggrave totalement ce constat !!!

CQFD !

r17777 Signaler un contenu inapproprié
Re: question à r17777

r17777 bonjour,
je ne trouve pas sur internet l'étude dont tu parles : "étude 2005 ADEME CEA EDF" peux-tu en dire plus? ainsi que sur les forums technico-scientifiques
car tu sembles assez branché énergie... un vrai débat en perspective.
Par ailleurs les pompes à chaleur animées par un moteur thermique existent-elles en vrai...(hors de l'emprise du tt puissant EDF).
Une suggestion à EDF : à quant la pub à la TV contre les gachis d'énergie aux heures de pointe du genre "la terre vous remercie d'arreter ttes les lampes inutiles"

Raphaël Signaler un contenu inapproprié
Rendement en géothermie très basse température

En puisant l'énergie dans son jardin avec une pompe à chaleur le rendement est proche de 3 - 4 ; c'est-à-dire que pour 1 KWh électrique consommé on récupère 3 ou 4 KWh de chaleur. C'est magnifique sauf qu'il faut se demander d'où vient l'électricité ... avec les centrales thermiques le rendement est d'environ 1/3 seulement. Cela fait un faible rendement global. Côté écologie ce n'est pas très satisfaisant.
Avec une énergie renouvelable (hydraulique, éolien) pour produire l'électricité c'est déjà plus satisfaisant !
En tt cas la géothermie basse température a de meilleures performances qu'un simple chauffage électrique !
C'est le même problème avec les voitures électriques ou à hydrogène. Tt dépend d'où vient l'énergie primaire.
Il faut comparer les différentes filières pour se faire une opinion : par des bilans par exemple : coûts, rendements, pollution en amont, etc.

Raphaël | 26 novembre 2005 à 19h47 Signaler un contenu inapproprié
Re:Rendement en géothermie très basse température

Tout à fait d'accord... c'est le problème qui se pose également aujourd'hui avec les biocarburants.. Si les conditions de culture intensives mettent une pression trop importante sur l'environnement, ca ne vaut pas forcément le coup!

greendays | 02 décembre 2005 à 11h49 Signaler un contenu inapproprié
Voilà une couche supplémentaire à la confusion !

Confusion déjà grande :

1) La géothermie "ne représente que 2,3% de l’énergie renouvelable produite en France" dites vous, mais plus bas :
"la France recèle dans son sous-sol un potentiel géothermique important dont une infime partie est aujourd'hui exploitée. "
Mais encore :
"la géothermie ne représentait, en France, en 2004, que 2,3% de l’énergie issue de ressources renouvelables".

Ainsi, la géothermie serait une ressource renouvelable, bien que "recelée" dans le sous-sol de la Terre et d'ailleurs *exploitée* par le BRGM (ressources géologiques et minières).

Avant de poser une telle contre-vérité physique, il faudrait pour être crédible décrire par quel processus cette énergie se renouvelle en compensation de son exploitation, qui jusqu'à preuve du contraire augmente - et non pas diminue- le bilan radiatif de la planète Terre. Car c'est bien d'une exploitation d'énergie dont il s'agit - ce qui est reconnu plus bas dans le texte - et non de "production" d'"énergie renouvelable" comme dit en chapeau. Car seuls les magiciens peuvent "produire" de l'énergie, les physiciens ne savent quant à eux que l'utiliser, la transformer, l'exploiter...

Mais à cette confusion première, déjà très répandue, cette désinformation en ajoute une autre :

2) Ce que l'article appelle "la géothermie très basse énergie" nécessitant l'emploi de pompe à chaleur. En fait de "basse énergie" il s'agit de basse température et, "géo" ou pas, il ne s'agit plus de thermie puisqu'il faut remonter cette température thermodynamiquement en consommant de l'énergie fossile "généralement nucléaire". Il s'agit de l'utilisation du sol comme source froide, au même titre que l'air dans une PAC air-air, et d'un transfert de calories d'un point A à un point B en utilisant une énergie rarement renouvelable, même si elle est transportée avec un coefficient de performance intéressant (de l'ordre de 2,5 à 3, rarement plus). Car, au passage, il s'agit bien d'un coefficent de performance (énergie transportée / énergie dépensée, et non d'un "rendement" qui ne peut en aucun cas être supérieur à 1 (contrairement à l'argent, on ne peut pas spéculer et rendre plus d'énergie que celle que l'on a "emprunté").

Ainsi, les pompes à chaleur sol-sol fonctionnant à l'électricité nucléaire pour le chauffage des maisons individuelles sont-elles, pour des raisons aussi perverses que commerciales, abusivement nommées "pompes à chaleur géothermiques" (alors que l'essentiel de l'énergie qu'elles transportent vient du Soleil et non de la Terre, mais elles refroidissent en cela le sol et perturbent la végétation). Les citer en tant que technique géothermique comme les autres participe de cet abus.

En conclusion, seule est acceptable comme exploitation vraiment durable d'énergie, l'utilisation "au passage" de la chaleur qui s'échappe de la Terre vers le cosmos : sources chaudes (volcanisme), géothermie de surface à température directement utilisable. C'est à dire qui n'augmente pas le bilan radiatif de la planète, exactement comme l'utilisation du rayonnement solaire direct ne modifie pas ce bilan.

Nicole JACQUIN
Chercheuse libre en économie cosmoénergétique

nicole | 03 décembre 2005 à 22h12 Signaler un contenu inapproprié
Re:Rendement en géothermie très basse température

Je me demandait si cela ne serait pas une bonne chose de la coupler avec du solaire, cela fera du solaire 4x plus puissant !

NahO | 09 décembre 2005 à 19h19 Signaler un contenu inapproprié
Re:Rendement en géothermie très basse température

Dans la vraie vie il faut savoir faire simple.
Et plus les solutions seront simples, plus elles seront « démocratisable »...

Le réel frein actuel, est l'hyper complexité que certains mettent en avant inutilement....

Woody Allen disait « j'ai des problèmes avec vos solutions... »

il faut donc s'orienter vers les moyens de diminution des besoins en énergie de chauffage, par une large réflexion sur l'enveloppe du bâtiment (architecture bioclimatique) capable de diviser d'un facteur 4 le besoin initial( jusqu'à 10 dans certains cas bien étudiés), plutôt que de persister à essayer de fournir différemment un gros besoin initial inchangé ne répondant qu’aux normes françaises frileuses en matière d'isolation et de récupération d'énergie gratuite( sans passer par des moyens coûteux et parfois faussement efficaces tels que la géothermie et les pompes à chaleur…)

On le dit assez souvent, « l’énergie la moins chère et la moins polluante est celle que l’on à pas besoins de consommer » et non « celle que l’on peut fournir autrement » !!! Doit-on en arriver à être obligé de matraquer les gens pour que cette notion entre une fois pour toutes dans les mœurs, sans qu'elles soient récupérées par des nouveaux lobbys ??!

En gros, dans le cas d'une construction neuve, pourquoi produire du chauffage avec dès capteurs solaires, alors qu'il est plus simple d'adapter les contraintes urbanistiques permettant ainsi de réaliser des quartiers entiers orientés face au soleil comme le font déjà nos voisins européens, et d'accumuler ses énergies gratuites ayant pénétré dans l'édifice par des fenêtres efficaces et disposées de manière intelligente, dans les parois internes (lourdes et accumulatrices) isolées par l'extérieur du bâtiment.

Ce type de concept permet également par le même principe de parois lourdes, cette fois-ci associées à des masques solaires tels que des rideaux externes, casquettes , ou débordement de toiture calculé en fonction de la situation géographique et de quelques autres paramètres bien connus et simples, de se prémunir des fortes chaleurs en été.

Au risque de devoir me répéter, il ne faut donc pas confondre la diminution de l'énergie utile, c'est-à-dire l'énergie nécessaire dans notre cas pour maintenir un local à température confortable, avec la diminution de l'énergie finale mesurée et facturée au niveau du compteur de l'individu!!

De plus quand il s'agit d'énergie finale électrique, il faut se rappeler que le rendement global centrales EDF + distribution RTE + distribution locale = inférieur à 30 % ( en vérité des chiffres sont plus proches de 20 à 25 %)

Donc pour faire 3 kW de chauffage avec une installation thermodynamique, il faut environ 4,5 kW d'énergie primaire (fossile et un peu fissile) en amont de la centrale d'appoint hivernal EDF!!!
L'investissement nécessaire dans ce type de technologie, est tellement lourd, que pour des questions de retour sur investissement, donc de taux d'utilisation,elle oblige les bâtiments à maintenir un besoin élevé en énergie de chauffage, ce qui rend cette technologie totalement incompatible et contradictoire avec la réduction des besoins initiaux.

On le voit très bien, seuls les utilisateurs de ces dispositifs et la société vendeuse d'électricité y trouvent leur compte!!! (Financièrement)

Où est donc l'intérêt général de cette technologie si cette dernière aggrave l'amenuisement des ressources naturelles, augmente les émissions polluantes, et freinent ou arrêtent le développement de réelles alternatives ?!

En résumé, cette démarche architecturale alternative appelée bioclimatique permet une grosse diminution des besoins initiaux et hivernaux sans déplacer, ni amplifier la problématique énergétique, tout en se prémunissant de l'obligation d'usage d'un système de climatisation aberrant.

Amitié Sympathique et bioclimatique

r17777

r17777 | 09 décembre 2005 à 21h21 Signaler un contenu inapproprié
Géothermie : l'erreur du moment

Salut NaHo

Non l'idée de relier des panneaux photovoltaïques avec une pompe à chaleur pour chauffer une maison est une très mauvaise idée

Un panneau photovoltaïque du commerce coute environ 1200 € /m² et présente un rendement de seulement 13% et va produire 150 w.
A ce rythme il te faut au minimum 17 panneaux bien orientés pour une petite pompe de 3kw , en fait beaucoup plus car il faudra charger / décharger des batteries (nuit oblige)
cout de ton installation presque sans autonomie (une nuit d'autonomie): env 35 000 € avec batteries hors pompe à chaleur, hors emmetteur de chaleur !
Il faut doubler le coût pour doubler l'autonomie

Bref irréaliste

Comparativement, un panneau solaire thermique présente un rendement de 70 à 90%, coute de 250 à 500 euro du m², stoque sa chaleur dans de l'eau bouillante, et consomme 5 à 30 w crête en fonctionnement intensif (tous circulateurs en fonctionnement) là il devient vraiment possible de leur coller un panneaux photovoltaïque au cul, vu qu'ils ne tournent que lorsqu'il y a du soleil et consomment très peu

Bref, remplacer l'ensemble panneaux photovoltaïques + pompe à chaleur pour un système de chauffage solaire coûte de 4 à 10 fois moins tout compris pour une surface de panneaux nécéssaire divisée par 3.

Quand au niveau perte de rendement pure sur toute la chaine et complexité du matos, c'est sans commune mesure : avec le photovoltaïque on perdra 95% de l'energie lumineuse, alors qu'il suffit d'une peu d'eau et de quelques tuyaux noirs derrière une vitre pour la récupérer

Quisit | 16 décembre 2005 à 16h09 Signaler un contenu inapproprié
Re:Voilà une couche supplémentaire à la confusion

qu'en est il de la géothermie à capteurs profonds ?

Ericpaccot | 26 décembre 2005 à 21h44 Signaler un contenu inapproprié
Re:Voilà une couche supplémentaire à la confusion

Pourquoi voulez vous extraire des profondeurs une énergie de ce fait non renouvelable, alors qu'on dispose d'énergie renouvelable (i.e. solaire) en surface ?
Mon article ne disait pas autre chose : la géothermie profonde, fichez lui la paix. Si elle ne vient pas à vous n'allez pas à elle.

nicole | 26 décembre 2005 à 23h58 Signaler un contenu inapproprié
Re: Rendement global géothermie TB température

Simplement deux remarques :

1) Sur l'architecture et l'urbanisme bioclimatiques (r1777) : tout à fait d'accord pour diminuer de cette manière les besoins en énergie utile, c'est à dire l'énergie nécessaire pour maintenir le local dans une ambiance confortable ! ... à condition bien sûr que la construction super isolée, solaire, etc.. ne coûte pas trop cher... Mais une fois qu'on a fait cela, il reste en général à fournir de l'énergie extérieure pour satisfaire le "besoin incompressible" ... la maison entièrement solaire étant une utopie ... Pourquoi ne pas utiliser la géothermie basse température pour cela ?

2) Sur le rendement global de cette solution. Il me semble que les pompes à chaleur de bonne qualité affichent des "COP" (coefficients de performance) de 4,5 - donc pour produire 4,5 kwh thermiques, il suffit de 1 kwh électrique. C'est quand même beaucoup mieux que d'utiliser un chauffage électrique d'appoint dans la maison solaire optimisée décrite ci-dessus !
Dans cette formule, on ne voit pas bien pourquoi la géothermie très basse température se substituerait surtout au solaire ou au bois ... Au contraire, elle se substituera au chauffage électrique pur et dur (et là c'est incontestablement meilleur) ou aux énergies fossiles (gaz ou fuel). Elle le fera en consommant de l'électricité, OK ! Mais pourquoi dis-tu (r17777) en majorité de l'électricité produite dans des centrales thermiques ? Le besoin de chauffage résiduel (non solaire) va être en majorité pendant toute la nuit, donc un peu en heures de pointe, d'accord, mais beaucoup en heures creuses où on utilise l'électricé des centrales nucléaires, non ?

En définitive, sauf erreur de ma part, la géothermie très basse température ne s'oppose pas du tout aux solutions d'architecture bioclimatiques, mais les complète bien, en diminuant beaucoup l'appel aux énergies fossiles.

fuzz | 28 décembre 2005 à 14h00 Signaler un contenu inapproprié
Re:Rendement en géothermie très basse température

« Simplement deux remarques :

1) Sur l'architecture et l'urbanisme bioclimatiques (r1777) : tout à fait d'accord pour diminuer de cette manière les besoins en énergie utile, c'est à dire l'énergie nécessaire pour maintenir le local dans une ambiance confortable ! ... à condition bien sûr que la construction super isolée, solaire, etc.. ne coûte pas trop cher... Mais une fois qu'on a fait cela, il reste en général à fournir de l'énergie extérieure pour satisfaire le "besoin incompressible" ... la maison entièrement solaire étant une utopie ... Pourquoi ne pas utiliser la géothermie basse température pour cela ? »


Par ce que le besoin est devenu tellement faible à la suite d’une démarche bioclimatique individuelle, que tout investissement dans une technologie complexe et coûteuse devient pour cette même raison totalement caduque…

Par ce que le bois énergie utilisé pour le très faible appoint par le biais de dispositif efficace telle que les poêles arrivés récemment sur le marché français, génère moins de contraintes environnementales et financières , et cela, en remettant au goût du jour l’entretien et la gestion d’une ressource locale, en renforçant l’économie locale, et en combattant la centralisation actuelle des productions d’énergie (responsable du plus gros gaspillage énergétique national), tout en combattant le lobby nucléaire et son cortège de croyance … tel que le mythe de la croissance et le sacro-saint PNB (Produit national brut) comme critère de la prospérité.



« 2) Sur le rendement global de cette solution. Il me semble que les pompes à chaleur de bonne qualité affichent des "COP" (coefficients de performance) de 4,5 - donc pour produire 4,5 kwh thermiques, il suffit de 1 kwh électrique. C'est quand même beaucoup mieux que d'utiliser un chauffage électrique d'appoint dans la maison solaire optimisée décrite ci-dessus !
Dans cette formule, on ne voit pas bien pourquoi la géothermie très basse température se substituerait surtout au solaire ou au bois ... Au contraire, elle se substituera au chauffage électrique pur et dur (et là c'est incontestablement meilleur) ou aux énergies fossiles (gaz ou fuel). »

Il ne faut pas se baser sur de telle idéologie mais sur les faits …
Le substitut n’est pas celui qui utilise le même vecteur énergétique … mais les mêmes capitaux financiers !!!
Un particulier comparera toujours une solution à une autre si cette dernière est accessible au même prix !!!

Le prix des vrais pompe à chaleur digne de ce nom, et non des climatisations réversibles, les font entrer dans la même catégorie budgétaire que les chauffage fioul ou gaz (à haut rendement)… de plus il leur faut un appoint élec par grand froid (recommandation EDF et Promotelec à l’appui !), et ces dispositifs servent aussi l’été à faire le rafraîchissement, alors bonjour les pointes hivernales et les fausse économie d’énergie sur le bilan annuel !!!

Le prix de la géothermie très basse température la font entrer dans la même catégorie financière que les vrais chauffages écologiques que sont les poêles masse et autres installations solaires actives (par capteur), encore faut il découvrir que les dispositifs éligibles aux aides sont pratiquement tjrs surfacturés !!! Étrange d’ailleurs de constater que malgré les aides croissantes les prix continuent de s’envoler … !! Ne trouvez vous pas ?
par ailleurs la géothermie est aussi souvent employée pour le rafraîchissement d'été sauf dans certaines régions humides comme ici en Bretagne où les risques de condensation sur le sol sont élevés !

Dois-je rappeler que l'architecture bioclimatique permet autant de se passer d'un gros chauffage l'hiver que d'un système de climatisation l'été !

Jusqu'à 10 fois moins de besoins l'hiver et zéro besoin l'été !!!



« Elle le fera en consommant de l'électricité, OK ! Mais pourquoi dis-tu (r17777) en majorité de l'électricité produite dans des centrales thermiques ?
Le besoin de chauffage résiduel (non solaire) va être en majorité pendant toute la nuit, donc un peu en heures de pointe, d'accord, mais beaucoup en heures creuses où on utilise l'électricité des centrales nucléaires, non ? »


Parce que les chiffres officiels rendu cette année (2005) par l'étude timide et très peu médiatisée, conjointement menée par l’ADEME le CEA et EDF, montrent très clairement qu'en vérité, le KwH électrique réservée au chauffage reste tout aussi créateur de gaz à effet de serre que le sont les autres types de chauffage par énergies fossiles (chaudières individuelles ou collectives gaz et fuel), et cela même, en prenant en compte les dispositifs régulateurs de pointes de consommations tel que le système de tarification heures pleines/ heures creuses !


« En définitive, sauf erreur de ma part, la géothermie très basse température ne s'oppose pas du tout aux solutions d'architecture bioclimatiques, mais les complète bien, en diminuant beaucoup l'appel aux énergies fossiles. »

Pour l’instant le coût d’intervention d’un des rares professionnels capables de vous faire une bonne étude bioclimatique ajouter au cout d'inervention de mains d'oeuvre qualifiée, n’est pas compatible avec le sur-investissement du système electro-thermodynamique ou thermodynamique tout court…
Et comme je l’ai bien fait comprendre plus haut … plus un système est complexe, plus il est coûteux, donc plus son taux d’utilisation doit être élevé pour atteindre la rentabilité économique … et encore, je ne parle pas ici de rentabilité écologique !!!
L’appoint d’un système electro-thermodynamique à une démarche bioclimatique (démarche Négawatt) mènerait à une redondance en matière d'investissements !

Bonjour l'exemple !! Trop cher pour vous Messieurs dames, circulez il n'y a plus rien à voir !
Un peu à la manière de David Pujadas au journal télévisé de 20h 30 l'hiver dernier, qui disait après avoir montré une maison alsacienne équipée de géothermie basse température, d'un champ de capteurs solaires photovoltaïques de 30 m² pour produire une partie de l'électricité nécessaire au fonctionnement de l'installation géothermique ( !!!), et d'un poêle de masse de la marque "Tulikivi" (la Rolls des poêles de masse) pour faire l'appoint lors des grandes baisses de températures hivernales( malgré que cette maison était en brique monomur et plein Sud !!),
que 60 000 € après subvention restaient encore un coût inaccessible pour le commun des mortels !!!

Par contre, dans le cas d'une conception bioclimatique dite groupée, tel qu'un lotissement ou un bâtiment collectif, l’investissement dans une technologie complexe et coûteuse telle qu'un petit système thermodynamique dimensionné au départ pour des besoins normaux et cette fois-ci utilisée pour plusieurs logements à la fois, mue par un petit moteur thermique, et non par de l'électricité de pointe (produite à grand renfort d'énergie fossile), mais par une production de biogaz ou d’agro-carburants local, permettraient ainsi de fournir les besoins de chauffage basse température, en utilisant trois fois plus intelligemment (ou plus) une ressource renouvelable locale. Le second avantage d'un système thermodynamique mue par un moteur thermique, est que les calories perdues du moteur peuvent fournir les besoins de haute température nécessaires à la fabrication de l'eau chaude sanitaire sans pour autant avoir recours à des systèmes par résistances électriques !

Comme vous pouvez vous en apercevoir, mon discours ne va donc pas à l'encontre des systèmes thermodynamiques en général, mais plutôt à l'encontre de l'utilisation abusive et facile que certains nouveaux lobbys commerciaux en ont fait aujourd'hui au travers des systèmes « électro-thermodynamiques » que représentent les pompes à chaleur et les systèmes à géothermie très basse température, qui cela dit, ne font que déplacer le problème et non de le régler en prenant le mal à la racine !!



Bref je ne vais pas réécrire ici ce qui a déjà très largement été débattu sur d’autres forums technico-scientifiques (et financiers) … Car ceci serait une vraie preuve de gaspillage énergétique de ma part …

Faites donc un petit tour sur Google et cherchez les problèmes liés à la géothermie par exemple … vous aurez des surprises qui devrait faire fuzzer votre esprit curieux!

Amitié sympathique et bioclimatique …

r17777 | 28 décembre 2005 à 19h26 Signaler un contenu inapproprié
comportement d'EDF

Pourquoi EDF fait-elle de la pub pour la géothermie très basse température ? Je ne suis pas sûr qu'il y ait une explication unique. J'en vois déjà deux possibles au moins :

1) EDF est encore contrôlée par l'Etat, et doit faire des actions favorables aux économies d'énergie... Or la géothermie TB température rentre dans cette catégorie, et en plus permet de vendre de l'électricité, exact !

2) EDF espère sans doute que la géothermie, si elle se développe, viendra mordre sur les parts de marché encore détenues par le fuel et le gaz (50% des maisons individuelles neuves, je crois). En effet une pompe à chaleur de bonne qualité produit un confort analogue à celui d'un chauffage gaz par exemple. L'installation coûte aussi cher qu'une chaudière gaz ou fuel, c'est vrai. Mais pas plus cher.

Il faut savoir qu'en Suisse par exemple, 50% des maisons individuelles neuves sont équipées d'un chauffage par géothermie TBT, le tout étant subventionné par les divers cantons... Pourtant, ce n'est pas EDF qui fournit l'électricité, en Suisse.

Je n'ai pas d'opinion arrêtée a priori, mais je me méfie des accusations de complot caché, lobby, etc. EDF me parait être en effet un monde complexe, avec des stratégies fluctuantes... Ils doivent en plus faire face à une compétition nouvelle pour eux.

Ce qui compte, c'est les faits. Si la géothermie permet de diminuer la consommation d'énergies fossiles, je trouve ça plutôt bien.

Je suis donc demandeur, comme Raphael, de l'étude ADEME CEA mentionnée par r1777. Où peut-on la consulter, svp ?

fuzz | 29 décembre 2005 à 14h59 Signaler un contenu inapproprié
Re:Rendement en géothermie très basse température

Le problème c'est que les faits, on va se les taper sur 25 ans minimum, et que les conclusions seront simples : au lieu de se tourner vers les vraies solutions :
- économie drastique par l'isolation et l'orientation du bâti (cout : presque zéro)
- energies renouvelables directes : solaire actif ou bois

on se rendra compte, que comme en suisse justement, on aura réeussi, en cette période charnière de renouvellement de matos, à convertir ceux qui utilisaient gaz et fuel en utilisateurs électriques supplémentaires.

Le non sens c'est que justement une partie de cette électricité aura été extraite à grand peine d'energies éolienne et solaire pour une faible partie, par du nucléaire, et par du fossile gaz par ailleurs.

bref, une belle connerie energétique, malheureusement bénie par pas mal d'écolos qui pensent ainsi convertir des gens equipés à l'electrique en consommateurs plus vertueux

Quisit | 02 janvier 2006 à 22h57 Signaler un contenu inapproprié
Connerie énergétique ?

Il est incontestable que l'archi climatique, la bonne isolation, le solaire, etc.. sont les solutions les meilleures à tous points de vue, tant qu'elles sont 1) acceptées par les usagers (certaines archi solaires ne sont pas très plaisantes) ... et 2) pas trop chères !!!

Mais de toute manière, après avoir mis en oeuvre ces solutions dans les limites du raisonnable, il reste une dépense énergétique externe à consentir pour aboutir au confort souhaitable.... ou souhaité par la majorité de la population.

C'est là que la géothermie BT peut être utile, me semble-t-il. Et, ce n'est pas forcément une connerie énergétique !!! En zone tempérée par exemple, la géothermie BT consiste à pomper des calories dans le sol en hiver pour chauffer sa maison et l'eau chaude sanitaire, (avec une dépense externe de 25 % des calories utilisées). Ainsi le sol se refroidit... En été, ce sera l'inverse : on renvoie les calories de l'intérieur de la maison vers le "stockage thermique" qui est juste dessous... Le sol se réchauffe, etc.

On aboutit ainsi à une sorte de lissage thermique sur la durée annuelle par l'intermédiaire du sol, ce qu'on ne sait pas faire par d'autres moyens ! Est-ce idiot ? Personnellement je ne ne crois pas. Il faudrait plutôt travailler à améliorer encore le rendement des pompes à chaleur,...

Ce serait également intéressant de savoir s'il existe des pompes à chaleur qui utilisent du gaz ou du fuel pour faire tourner le compresseur, avec récupération de la chaleur perdue, bien sûr.

fuzz | 03 janvier 2006 à 14h51 Signaler un contenu inapproprié
Re:Rendement en géothermie très basse température

... bizarre...le forum a inversé l'ordre de certains post ! ...

Fuzz, tu disais "lorsqu'on a isolé dans les limites du raisonnable, il reste à assurer du chauffage"

et c'est là ou tu te trompe lourdement, comme énormément de français, comme moi avant d'être au jus : Une maison parfaitement isolée, suivant les normes dites "passiveshouse" n'a même plus besoin de système de chauffage, celui ci est minuscule, d'appoint et sert en cas exeptionnel

ça semble incroyable vu les passoires energétiques dans lesquelles on vit en France, mais le vrai avenir écologique et technique de ce problème c'est de tendre vers le modèle bioclimatique / passivehouse


c'est à dire de NE PAS avoir un besoin crucial de chauffage, et si celui ci est nécéssaire, choisir celui qui a le bilan energétique le plus interressant

hors le bilan energétique de la géothermie, s'il est trois fois meilleur que l'electrique, étant raccordé au réseau (et à ses pertes en lignes, à ses centrales à flammes, à ses limites déjà prévues en equipement (savez vous qu'on a déjà commandé des dizaines de centrales à gaz ?)
ce bilan donc, est à peinde meilleur voir moins bon...que du fioul à condensation ... un comble, et effectivement moins bon que du gaz à condensation


le problème fondamental de la géothermie, c'est précisément que si on a bien conçu en amont sa maison, sans aller forcément jusqu'a l'idéal "Passif", nos besoins sont si limités que le solaire actif et/ou le bois comblent parfaitement nos besoins

Alors pourquoi adopter la géothermie, finalement relativement gloutonne, obligeant à un contrat 9kw EDF alors qu'on peut se contenter de 6, et d'utiliser des fluides à très haut pouvoir de gaz à effet de serre ???

on ne le répertera jamais assez : la géothermie est l'arme efficace et insidieuse d'EDF pour grapiller sur le fioul et le gaz d'un coté, mais aussi malheureusement sur le solaire et le bois, incomparablement moins polluant en bilan carbonne (5 fois moins environ)


j'étais un fan de la géothermie moi même avant d'analyser posément la chose, et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle ne resiste pas à l'analyse, de loin s'en faut

pour info, une pompe à chaleur ça pompe 3000 à 10 000 w de jus ... un circulateur de chauffage solaire entre de 5 et 35 w, ça situe l'écart entre ces deux technologies de chauffage par plancher basse température

Quisit | 03 janvier 2006 à 23h18 Signaler un contenu inapproprié
Peut-on utiliser les nappes proches des rivières

Habitant dans un moulin, avec des courants d'eau passant sous ma maison, j'aimerais savoir s'il est possible, techniquement et légalement, d'utiliser ces courants d'eau, ou la nappe phréatique environnante pour récupèrer l'energie thermique, et dans quelles conditions?

Merci

edl | 19 janvier 2006 à 12h55 Signaler un contenu inapproprié
Re:pardon si je me répète

Les PACs plus consommatrice en énergie primaire non renouvelable et plus polluantes que les chaudières fioul et gaz conventionnelle, sont de nouvelles niches commerciales pour les vendeurs d'élec...
Elles n'évitent donc pas les équipements en chauffage élec conventionnels par effets joules ...
Elles s’y ajoutent, aggravant ainsi la situation globale...

Elles sont juste une nouvelle bouée de secours pour les vendeurs d’élec et notamment le lobby nucléaire (bien que leurs considérables besoins en élec ne soient pas couverts par la technologie de l’atome mais par celle du fossile).

La méthode est simple, vous séduire et endormir votre vigilance, en anesthésiant votre esprit critique à grand coup de factures allégées grâce à un coup très artificiellement bas de l’électricité :
-Démantèlement sous évalué (i.e rapport 2005 de la cours des comptes … tellement dément !)
-Recherche fondamentale financer par fond public depuis des décennies…
-Gestion des déchets…
-retard technologique dans les domaines de l’efficacité énergétique et des ENR…
-etc

Ce prix du KwH électrique pour le particulier qui va sans aucun doute exploser après la dérégularisation totale du marché de l’électricité, comme c’est déjà le cas dans tous les pays ou la dérégulariastion est déjà effective .. Ou tous simplement ici en France au niveau des factures des artisans par exemple éligible au marché ouvert depuis quelques années déjà, qui ne cessent de voir leurs factures gonfler inexorablement …
Sans compter les garanties d’approvisionnement qui vont sauter, la maintenance des centrales nucléaires suscite déjà à ce jours des plaintes des syndicats de techniciens d’EDF (téléchargez d’urgence l’excellent reportage vidéo « EDF : les apprentis sorciers »)

Bref investir aujourd’hui dans ce type de technologie n’assure pas pour autant une rentabilité économique futur !ni individuelle ni collective !!
Et encore moins la garantie d’être approvisionné en élec! Irez vous pomper à la main ?
Et que faire des gaz réfrigérant en fin de vie, et de ceux qui fuient en permanence (si une PAC était vraiment étance ça se saurait !!)



Un autre point pour terminer sur les PACs et petites réactualisations de mon raisonnement:

Les PACs aérothermique sont les concurrentes directes des chaudières granulés de bois ou céréales et des poêles de masse ...
Seules les clim réversibles pas assez puissante pour l'hiver sont des concurrentes (fausse puisqu'il faut recourir au grille pain élec ! Retour case départ et bonjour les impacts !!) Directes des chaudière conventionnelles performante…

Les PACs géothermique sont finalement bien plus chères et sont les concurrentes directes des chauffage solaires actif (appoint intégré dans le total) !

Beau nivellement écologique par le bas …
Belle supercherie n’est ce pas !
Et nous pauvres écolos pris de crise de panurgisme, nous noierons nous dans notre angélisme ??!

La science est bâtie sur des doutes par sur des croyances !

Apprenez pour ceux qui ne le savent pas qu’un individu fait son choix idéologique en fonction des coûts globaux (investissement départ + frais d’exploitation), mais seules ses possibilités financières à l’investissement gouvernent l’acte final d’achat d’une technologie ou d’une autre…
« Mais monsieur le prospects, je ne vous comprends pas, ça vous coûtera moins cher au final ??! Pourquoi ne pas signer ??!»
« Moins cher au final, peut importe monsieur le VRP, si j’ai pas le capital de départ, tu peux courir ! » …
Faut aussi rappeler par la même occasion qu’un crédit d’impôts ça s’attend pendant plus d’un an. !

Conclusion :
Il faut chercher une réelle « alternative au chauffage » plutôt que de perdre notre temps, notre argents, et renforcer les lobby polluant et dangereux que nous souhaitons combattre, en choisissant « un chauffage faussement alternatif » comme le sont les PACs sous toutes leur forment!

D’une manière générale donnons la priorité à toutes « les alternatives au chauffage » plutôt qu’aux « chauffages alternatif » (réellement propres)…

Remettre la charrue après les bœufs en quelques sortes !

"Il faut penser le changement, et non changer le pansement!!"

r17777 | 16 mai 2006 à 18h54 Signaler un contenu inapproprié
Re:Voilà une couche supplémentaire à la confusion

Bonjour,

En regardant une photo aérienne de ma ville (50 000 habitants)j'ai vu une immense étendue engazonnée et qui doit le rester puisque c'est la distance de sécurité entre la piste de l'aérodrome et les premiers voisins.

Côté ville les premiers voisins sont des habitations, côté extérieur de ville le premiers voisins sont plutôt du type industries.

Voilà donc 8 à 12 hectares dont la raison d'être est de constituer une distance de sécurité.
Que pensez-vous d'utiliser cette surface pour y enterrer le faisceau capteur de la PAC ? Sachant qu'il y a 70 habitations à moins de 110 mètres du bord de la surface qui pourrait être équipé.

cosinus | 15 juin 2007 à 13h58 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Voilà une couche supplémentaire à la confusi

C'est effectivement le type de surface disponible pour capter l'énergie solaire.
Mais pourquoi dès lors vouloir coloniser cette surface pour l'utiliser comme source froide (qui va perturber la végatation comme je l'ai indiqué) d'une machine thermodynamique qui consomme de l'énergie majoritairement fossile (gaz ou électricité) alors qu'on peut capter directement cette énergie solaire, soit en produisant de l'électricité photovoltaïque, ou mieux en l'utilisant comme surface de culture énergétique.

A propos de la perturbation du sol par les pompes à chaleur sol-sol, il se trouve que depuis que j'ai déposé cet article, j'ai eu l'occasion expertiser une telle installation parce que le malheureux propriétaire se plaignait que sa pelouse se soulevait de 80 cm en hiver et s'affaissait d'autant l'été (causé par la prise en gel du réseau enterré). Imaginez un tel résultat sur votre piste d'aterrissage !

nicole | 15 juin 2007 à 21h41 Signaler un contenu inapproprié

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