Le contrat, d'une durée de 25 ans, attribué en septembre 2001 à la suite d'un appel d'offres international lancé par le gouvernement israélien, porte sur le financement, la construction et l'exploitation de l'usine de dessalement. Il représente un chiffre d'affaires cumulé de 1,5 milliard d'euros sur la période, dont 400 M EUR pour la société d'exploitation contrôlée par Veolia Eau.
Avec une capacité de production de 320.000 m3 d'eau potable par jour (soit 108 millions de m3 par an représentant la consommation de 1,4 million habitants pendant un an), il s'agit de la plus grande usine de dessalement au monde utilisant la technologie membranaire d'osmose inverse, indique Veolia dans un communiqué.
L'usine est composée de deux unités. La première tranche produit de l'eau potable depuis fin septembre, tandis que la seconde tranche, en phase de réception, sera opérationnelle à la fin du mois de décembre 2005, signale le groupe.
Progressivement dessalée au travers de 32 unités d'osmose inverse, la concentration en sels dissous au sortir de l'usine est de 30 mg/l contre 35.000 mg/l dans l'eau brute pompée en mer (la concentration maximale pour les eaux destinées à la consommation humaine est de 400 mg/l). Lorsque l'eau de mer passe à travers une membrane par osmose inverse, le sel et les impuretés sont piégées par la membrane et seules les molécules d'eau peuvent la traverser, fournissant ainsi de l'eau douce.
Dans le monde, 1% seulement de l'eau potable est produite par dessalement, bien que près d'un quart de la population mondiale vive à moins de 25 km d'une côte. L'eau de mer pourrait ainsi devenir l'une des principales ressources alternatives dans les décennies qui viennent, explique Veolia Environnement, soulignant que son dessalement représente un axe de recherche et développement majeur pour le groupe.
L'objectif de la R&D en matière de dessalement par osmose inverse porte sur le prétraitement de l'eau de mer pour limiter le colmatage des membranes, et sur la réduction de la consommation en énergie pour diminuer encore le coût du dessalement- déjà divisé par 4 en 10 ans -, pour contribuer au développement durable par un meilleur bilan environnemental, a précisé Michel Dutang, Directeur de la Recherche de Veolia Environnement.