
Ce centre va également générer quelques 108 000 tonnes de mâchefers destinés aux remblais routiers et une économie de près de 110 000 tonnes équivalent pétrole (fuel, gaz, charbon).
Même s'il n'existe aucune certification pour ce type de bâtiment industriel, Isséane répond à des critères de qualité environnementale poussée. Le bâtiment qui prend en compte les 14 cibles du référentiel de Haute Qualité Environnementale (HQE), est enfoui à 31 mètres de profondeur et n'émergera qu'à 21 mètres au-dessus du sol. De fait, la partie souterraine favorisera l'installation des équipements bruyants et donc l'absence de nuisances sonores, ainsi que la mise en dépression de la fosse de réception des déchets destinée à supprimer les odeurs. Tandis que pour mieux s'intégrer à l'environnement, la partie en superstructure avec ses 8000 m2 de bureaux, va bénéficier d'un traitement paysager avec toiture végétalisée et façades ponctuées d'espaces boisés. Enfin, la charte de qualité environnementale signée par le président du Syctom et le maire d'Issy-les-Moulineaux a conduit les entreprises à garantir les conditions de qualité, de sécurité et de protection de l'environnement mises en œuvre, non seulement tout au long des travaux mais aussi durant les quarante années d'exploitation prévues.
D'une conception proche des technologies employées dans le secteur nucléaire, la boîte étanche qui va abriter le cœur du process industriel, se déroule sur une emprise au sol de 380 m x 125 m. Elle a nécessité la réalisation d'une paroi moulée de 80 000 m2 ancrée jusqu'à 51 mètres de profondeur, ainsi que la mise en œuvre de 123 pieux préfondés atteignant 35 mètres de longueur pour une verticalité inférieure à 1 %. Ces travaux complexes et délicats ont généré 600 000 m3 de déblais qui ont été évacués par voie fluviale, évitant ainsi le trafic de 56 000 semi-remorques.
Afin de respecter les grands enjeux environnementaux, l'alimentation en eau d'Isséane sera assurée par le réseau d'eau de ville pour les usages domestiques, et par la Seine pour l'eau industrielle. Pour le rejet en égout, cette eau passera au préalable par une station de traitement des effluents au sein du centre. De même, l'eau puisée dans la Seine pour refroidir le groupe turboalternateur, sera restituée au fleuve avec une élévation maximale de la température de 6°C et un maximum de 28°C correspondant aux conditions réglementaires. De manière générale, les effluents liquides feront l'objet d'un autocontrôle de la part de l'exploitant, ainsi que de contrôles extérieurs de la part du Syctom et des autorités publiques.
Côté qualité de vie et respect des riverains, Isséane assurera une réduction de la circulation routière de l'ordre de 25 % du trafic quotidien des camions d'ordures ménagères grâce au transport fluvial. Soit, plus de 6 000 camions gros-porteurs évités chaque année, sans compter les encombrements, dangers et pollution atmosphérique qui en résultent ! Et pour prévenir les nuisances, elle sera équipée de capteurs de bruit et d'un système de mesure des vibrations, avec les mesures correctives à mettre en place le cas échéant.
Conformément au plan départemental d'élimination des déchets (PDED) des Hauts-de-Seine, Isséane remplacera l'actuelle usine située Quai Stalingrad, dès sa mise en fonction en 2007.
*Sont concernés 17 communes des Hauts-de-Seine, 3 communes des Yvelines et 3 arrondissements parisiens.