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Actu-Environnement

Combattre la pollution atmosphérique permettrait de réaliser des économies considérables

Les pays et les villes qui adoptent des mesures pour combattre la pollution atmosphérique réaliseront des économies considérables. C'est le constat et l'affirmation du dernier Annuaire de l'avenir de l'environnement mondial – GEO 2006.

Risques  |    |  C. Seghier
Les pays et les villes qui adoptent des mesures pour combattre la pollution atmosphérique réaliseront des économies considérables. Ces conclusions, qui se basent sur des études menées par plus de 140 experts à travers le monde, apparaissent dans le dernier Annuaire de l'avenir de l'environnement mondial, GEO 2006, une publication du Programme des Nations Unies pour l'environnement.

Se penchant cette année sur l'énergie et la pollution atmosphérique, l'annuaire Geo 2006, fournit des renseignements relatifs à l'impact de la pollution intérieure des locaux, de la pollution de l'air ambiant et de la pollution atmosphérique à longue distance sur la santé humaine.

En général, les bénéfices économiques associés à la lutte contre la pollution atmosphérique pourraient atteindre jusqu'à six fois plus que l'introduction de mesures de réglementation de la pollution issue des usines, des centrales électriques et des voitures, souligne l'étude.

L'annuaire cite notamment pour exemple une analyse de l'expérience de Santiago (Chili), qui a estimé la valeur des bénéfices financiers associés à l'implémentation du Plan de décontamination de la ville à 4 milliards de dollars en 15 ans. De même, l'Agence américaine de protection de l'environnement (US EPA) a estimé qu'entre 1990 et 2010, les bienfaits de la Clear Air Act des Etats-Unis (loi en faveur d'une atmosphère propre) représenteront 690 milliards de dollars.

Un nouveau rapport de la Commission Européenne, visant à identifier le moyen d'améliorer la qualité de l'air d'ici 2020 estimait également qu'en versant 7 milliards d'euros dans la lutte contre la pollution atmosphérique, 42 milliards seraient gagnés grâce à une réduction des décès prématurés, des maladies, des admissions hospitalières et à une amélioration de la productivité au travail.

Selon l'étude de la Commission, bien qu'il n'existe pas de méthodologie reconnue pour évaluer la dégradation des écosystèmes en termes monétaires, la réduction de la pollution atmosphérique aura également des répercussions positives notables du point de vue des risques et de la superficie des écosystèmes susceptibles d'être endommagés par l'acidification, l'eutrophisation et l'ozone.

S'intéressant à la pollution atmosphérique d'intérieur causée notamment par des carburants comme le charbon, l'annuaire de l'avenir de l'environnement mondial classe cette problématique parmi les 10 grandes causes de mortalité (et de décès anticipés), aux côtés des rapports sexuels non protégés, de l'hypertension et du paludisme. L'annuaire estime que cette pollution peut causer 0,8 à 2,4 millions de décès prématurés par an.

Concernant les fines particules, citant des études entreprises dans des villes d'Asie, l'annuaire rappelle que 18 d'entre elles ont des concentrations de particules supérieures à la limite prescrite par l'UE (40 microgrammes par mètre cube).

L'Annuaire GEO maintient qu'une amélioration importante de l'efficacité est possible dans la génération conventionnelle d'énergie et suggère également que les renouvelables, telles que l'éolienne, le solaire, les biocarburants et l'électricité issus de la biomasse, sont déjà compétitifs par rapport aux combustibles fossiles comme le charbon et le pétrole, si leurs bénéfices sur l'environnement, la société et la sécurité énergétique sont pris en considération. Il met également en exergue les succès réalisés dans l'approvisionnement d'électricité aux zones rurales, grâce aux systèmes hydroélectriques micro et mini. Au Népal par exemple, 150 petites centrales hydroélectriques produisant deux mégawatts d'électricité approvisionnent 15 000 familles.
L'Annuaire note que des combustibles plus propres peuvent assurer une meilleure qualité de l'air intérieur dans les pays en développement. Cela pourrait à son tour engendrer des gains importants relatifs à la santé de groupes vulnérables, des femmes et des enfants en particulier.

Ces conclusions ont été présentées le 7 février dernier à plus de 100 ministres de l'environnement participant à la Session extraordinaire du Conseil d'administration du PNUE/ Forum ministériel mondial sur l'environnement qui s'est tenu à Dubai (Emirats Arabes Unis).

Notes

1 - GEO 2006

Réactions2 réactions à cet article

enfin

Ce rapport est très intéressant car il permet de prouver aux collectivités que la lute contre la pollution de l'air peut non seulement améliorer la quailité de vie des citoyens mais en plus va permettre de faire baisser la facture du bilan santé.

En effet de la même manière que des études ont montrer qu'il était économiquement rentable de gérer la consommation en matière première d'une entreprise et de valoriser ses déchets ( comme la symbiose de Kalundborg où l'écologie industriel à permis de récupérer 17 millions de dollars par ans après un avestissement de 80 millions de dollars, soit un retour sur iinvestisssemnt de seulement 5ans); et bien avaec la protection de la qualité de l'air c'est la même chose, des investissements de départ vont permettre de ne pas dépenser plus pour réparer les problèmes créés.
De tels rapports sont très interressants et doivent êtres présenter à qui de droit.

fruitox | 16 février 2006 à 12h32 Signaler un contenu inapproprié
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Anonyme | 19 mai 2006 à 10h32 Signaler un contenu inapproprié

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