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Actu-Environnement

L'Agence Européenne de l'Environnement lance une nouvelle étude sur les impacts sanitaires des métaux

Une trentaine de groupes de recherche s'engagent dans une évaluation des risques liés à une exposition prolongée à de faibles doses de métaux. Elle tentera notamment de faire le lien entre présence dans l'environnement et certaines maladies graves.

Risques  |    |  F. Roussel
Du fait de leur persistance dans l'environnement, les métaux toxiques représentent un potentiel de nuisance important. L'exposition à des éléments toxiques entraîne des problèmes de santé inquiétants dans de nombreuses régions du monde, y compris en Europe. C'est pourquoi un nouveau projet de recherche européen, associant plusieurs pays, va être lancé cette semaine par l'Agence Européenne de l'environnement.
Il étudiera plus particulièrement les effets sur la santé d'une exposition de longue durée à de faibles concentrations de métaux toxiques.

Ce projet de recherche dénommé PHIME (« Public health aspects of long-term, low-level mixed element exposure in susceptible population strata ») se concentrera sur des problèmes graves de santé publique comme les perturbations dans le développement du cerveau fœtal, la maladie de Parkinson, les maladies coronaires, les accidents cérébrovasculaires, l'ostéoporose, le diabète et l'urémie. Le but est d'identifier la proportion de ces maladies qui peut être attribuée à l'exposition à des éléments toxiques, et qui pourraient donc être évitées. PHIME se concentrera principalement sur des cibles d'exposition à haut risque par exemple le fœtus dans l'utérus, les enfants et les femmes. Les chercheurs étudieront les métaux toxiques tels que le mercure, le cadmium, le plomb, l'arsenic, le manganèse, le platine, le palladium, le rhodium et l'uranium, et les effets de leur interaction. En ce qui concerne les voies d'exposition les chercheurs se focaliseront sur l'identification des sources directes de l'environnement que sont la nourriture, l'eau et l'air inhalé.
Ce programme doit permettre également de mieux comprendre les mécanismes par lesquels les plantes absorbent et accumulent les métaux toxiques et les éléments essentiels. Ceci facilitera l'évaluation des plantes qui accumulent préférentiellement les oligoéléments (tels que le sélénium, le zinc, le cuivre, etc.) et le moins possible de métaux toxiques. L'absorption des métaux toxiques par les plantes à partir d'un sol contaminé par les émissions industrielles par exemple sera également déterminée.
Nous évaluerons les rôles des métaux toxiques en tant que causes de maladies graves. En outre, en examinant les métaux dans le sang des femmes et des enfants de différentes parties de l'Europe, nous surveillerons les évolutions dans le temps mais aussi les différences géographiques. Ceci nous permettra de faire des comparaisons et d'évaluer plus précisément les risques, précise Staffan Skerfving, professeur à l'université de Lund en Suède et coordinatrice du projet. Par exemple, les impacts sanitaires des métaux émis par les pots d'échappement des voitures sont quelque chose que nous prévoyons d'inclure, ajoute-t-elle.

Le projet PHIME est conçu pour fournir des données utiles à la prise de décision et à l'établissement de politiques sanitaires et environnementales. Les résultats des études seront diffusés le plus rapidement possible aux décideurs, aux industriels et aux organismes concernés par la gestion du risque et les activités de protection de la santé comme entre autres la Commission européenne, les agences de la Communauté européenne, l'organisation mondiale de la santé et les autorités nationales et régionales concernées par la santé, la nutrition, l'environnement et l'agriculture.
Selon le professeur Jacqueline McGlade, directrice de l'Agence Européenne de l'Environnement, cette recherche peut apporter une contribution importante à la prise de décision sur des bases scientifiques en indiquant exactement la variabilité de la vulnérabilité humaine aux facteurs environnementaux et les modèles géographiques d'exposition à travers l'Europe, explique-t-elle.

Le projet engagera un réseau de 31 groupes de recherche, issus pour la plupart d'Etats membres de l'Union Européenne mais provenant aussi de la Croatie, de la Suisse, des Etats-Unis, de la Chine, du Bangladesh et des Seychelles.
L'union européenne soutiendra le projet de recherche avec une contribution de 13 millions d'euros pendant cinq ans dans le cadre de son sixième programme-cadre pour la recherche et le développement technologique.

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Glossaire

Ostéoporose Diabète Urémie Maladie coronaire

Réactions3 réactions à cet article

passe-droits

Ce gouvernement traine les pieds sur l'éolien,le solaire et les économies d'énergie mais pas sur les biocarburants!
Etrange ; comment expliquer cet engouement et ce battage mediatique organisé par le pouvoir autour de ces carburants ?
Je pense que la principale explication est totalement politique et non fondée sur des arguments scientifiques et encore moins environnementaux: IL FAUT FAIRE PLAISIR aux agriculteurs et les aider ( comme toujours )
a se reconvertir.
Avec le pouvoir politique actuel il fallait s'y attendre

jms | 06 mars 2006 à 18h37 Signaler un contenu inapproprié
Re:passe-droits: SURTOUT DE GAUCHE

Bonjour,
Vous dites que ce gouvernement favorise les bio-carburants au détriment de l'eolien et du solaire, et vous ne savez pas pourquoi? Mais réflechissez au lieu de faire bêtement de la politique de bistrot: L 'éolien produit de l'électricité quand il y a du vent. Le solaire produit de l'électricité quand il y a du soleil. Quand il n'y a ni vent ni soleil, qui produit votre courant? Le nucléaire. Ni l'un, ni l'autre ne contribue à la diminution de la production des Gaz à Effet de Serre puisque, en France, l'électricité est, malheureusement, nucléaire. Les bio-carburants sont des carburants issus de l'agriculture, moins polluants que ceux issus du pétrole,( moins de GES) ne demandant pas de devises pour les importer et c'est pour ça qu'il faut favoriser leur production. En résumé, éolien et solaire = électricité de temps en temps ; biocarburants = transport et chauffage, deux sources de GES. Deux besoins et deux solutions différentes.
Vous comprenez? Bravo!

NYV | 09 mars 2006 à 16h57 Signaler un contenu inapproprié
Re:passe-droits

Bonjour,

Je ne suis pas experte en la matière mais je permettrais d'apporter quelques commentaires à la réflexion...

Tout d'abord, je préciserais que l'énergie nucléaire (et je suis loin d'en être partisanne) n'émet pas de GES, à l'exception de l'eau qui, bien qu'absorbant les rayons solaires comme les gaz à effets de serre, n'est pas considérée comme polluant. Le problème écologique de l'énergie nucléaire est lié à ses DECHETS dont la prénité de l'ordre du millier voir du million d'années, ce qui peut poser quelques problèmes de gestion au génération future !
Donc si l'on ne considère que le problème des émissions des GES, le nucléaire est une solution. Et les producteurs d'énergie se sont déjà permis de communiquer là desssus...

Deuxièmement, les biocarburants rentrent dans le même type de production énergétique que les carburants pétrolifères : la combustion. Donc, stricto sensus, participent à l'émission de GES (notamment de CO2). Par contre lors de leur "étape végétal", il participe à la "capture" de GES. Le gain écologique pour les biocarburant est surtout lié à la consommation de ressources RENOUVELABLES, contrairement au pétrole. Et d'un point de vue économique, à l'indépendance énergétique... mais là je m'aventure sur un terrain glissant : il faut tenir compte des capacités de production, des besoins pour l'alimentaire, etc.

Pour l'alimentation en énergie renouvellable, du type éolien ou solaire, il est vrai qu'elle ne pourrait pas repondre totalement au besoin du marché en électricité. Compte tenu des fluctuations climatiques (et du jour-nuit pour le solaire), il a été estimé que les énergies renouvellables pouvaient représenter jusqu'à 13-15 % de la puissance électrique totale (je site de tête mes cours sur les énergies renouvelables, les données ont peut-être évoluées). Mais la France est bien loin de ce maximum... et donc a encore des marges de manoeuvre dans ce domaine !

En conclusion, je dirais que le problème de la substitution et de la diversification énergétique n'est pas aussi simple et est difficilement résumable en 2 équations. Les choix sont avant tout politiques et donc contestables. Par contre toute action de substitutions est inutile si la consommation énergétique continue à croître de manière exponentielle. Donc la solution la "environmental friendly" est la NON consommation de l'énergie ! Trajet à pied, à vélo, transport en commun, par exemple, pour les transport ; matériel basse consommation, chasse au gaspi d'électricité, l'isolation thermique, entre autre !

Bref un débat qui n'a pas grand chose à voir avec l'article initial sur l'impact sanitaire des métaux lourd !

Bonne journée à tous et bonne lecture.

Aude | 14 mars 2006 à 15h37 Signaler un contenu inapproprié

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