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La goélette Tara revient en France pour se préparer à sa nouvelle expédition « Tara Arctic 2007-2008 »

Après plus de 2 ans d'activité, la célèbre goélette Tara revient en France pour se préparer à la mission polaire «Tara Arctic 2007-2008» dédiée à l'étude et la compréhension des phénomènes liés aux changements climatiques.

Gouvernance  |    |  F. Roussel
   
La goélette Tara revient en France pour se préparer à sa nouvelle expédition « Tara Arctic 2007-2008 »
© François Bernard / ADO
   
Tara, Antarctica, Seamaster, trois noms pour un même bateau. Construite à l'initiative du médecin explorateur Jean-Louis Etienne, cette goélette a navigué sur tous les océans sous le nom d'Antarctica de 1989 à 1995. Sous le commandement de Sir Peter Blake, le bateau rebaptisé Seamaster, devient l'instrument principal du programme de défense de l'environnement du célèbre marin néo-zélandais. En novembre 2003, Etienne Bourgois reprend le bateau, le baptise Tara, et le conduit dans le respect des engagements de ses prédécesseurs pour témoigner de la fragilité de la planète.
Aujourd'hui, après plus de 2 ans d'activité, 6 expéditions, 40.000 milles parcourus soit plus de 74.000 km, la célèbre goélette revient en France, au port de Lorient pour se préparer à sa nouvelle mission « Tara Arctic 2007-2008 ». Son arrivée est prévue pour la mi-avril. Les réparations doivent durer trois mois afin que le bateau soit prêt à reprendre la mer le 11 juillet prochain.
L'expédition « Tara Arctic 2007-2008 » durera deux ans au cœur de l'Océan Arctique et a pour objectif l'étude et la compréhension des phénomènes liés aux changements climatiques. À partir de septembre 2006, Tara se fera enserrer par la banquise dans l'Océan Arctique par 82° Nord et en ressortira presque deux ans plus tard après une dérive de 1.200 kilomètres. Avec sa coque ronde et plate, ce bateau peut se laisser bloquer par les glaces et est assez solide pour résister aux pressions extrêmes que la banquise peut exercer. Il constituera alors une plateforme d'activité scientifique où se retrouveront les laboratoires polaires et océanographiques pour observer, collecter et analyser les phénomènes climatiques dans les hautes latitudes.
Les régions polaires, à cause de la fragilité de leurs écosystèmes sont les premières affectées par les bouleversements climatiques. Ces 50 dernières années, la température moyenne du globe a augmenté de 0,6° C, alors qu'en Arctique elle a progressé de 2,1° C. Les conséquences de ce réchauffement sont déjà visibles : la banquise de l'Océan Arctique a perdu 8% de sa surface en 30 ans. Cette fonte accélère le réchauffement global en réduisant le rôle de la glace en tant que réflecteur de la chaleur vers l'espace. Elle provoque également l'élévation globale du niveau de la mer qui pourrait augmenter d'un mètre d'ici la fin du siècle. Au fur et à mesure que le climat se réchauffe, de nouvelles pathologies affectent les animaux, mais aussi les hommes, vivant dans l'Arctique.
Les données collectées lors de l'expédition permettront de faire avancer les connaissances notamment dans le cadre du projet DAMOCLES « Developing Arctic Modelling and Observing Capabilities for Long-term Environmental Studies ». Cette étude a pour principal objectif de développer et mettre en œuvre un système d'observations et de prévisions à long terme de l'Océan Glacial Arctique de façon à évaluer et prédire les risques et les impacts d'événements climatiques extrêmes.

Tara souhaite également mettre à profit ces deux ans d'expéditions pour expliquer, sensibiliser, impliquer, les citoyens du monde sur l'importance et la fragilité des équilibres écologiques de la planète. Le bateau accueillera des scientifiques, mais aussi des partenaires, ainsi que des aventuriers polaires, des journalistes, des leaders d'opinion, des artistes. Tara souhaite être une plaque tournante des activités en arctique durant 2007, l'Année Polaire Internationale.

La goélette fait l'objet depuis le 20 mars dernier d'une exposition au Musée national de la Marine à Paris. Intitulée « Tara une goélette pour la planète », l'exposition photographique est l'occasion de redécouvrir ce navire, de sa création à aujourd'hui et ses nombreuses expéditions avec notamment les oeuvres de Francis Latreille, Don Robertson et Sebastião Salgado. Les photographies présentées livrent des images particulièrement impressionnantes du bateau et des milieux extrêmes. Elles seront visibles jusqu'au 2 octobre 2006.

Réactions1 réaction à cet article

bouteille a la mer, besoin d infos

comment faire pour participer à de telles expeditions ...j'ai 25 ans,je suis moniteur de voile croisière, je suis 200 jours de l'année sur l'eau ,à faire naviguer des personnes handicapés. je ne suis pas scientifique, je ne suis pas journaliste, je ne suis pas cuisinier...j'ai les poches vides ...mais je peux tout faire ...je suis tout simplement motivé...en attendant , je rêve de glacons...

anthony | 28 avril 2006 à 15h40 Signaler un contenu inapproprié

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