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L'association Participe Futur envoie un voilier collecter des données sur les mammifères marins en mer Méditerranée

De juin à octobre 2006, le voilier Alcyon de l'association Participe Futur va traverser la zone maritime des Îles Toscanes pour collecter de données scientifiques sur les mammifères marins en mer Méditerranée.

Biodiversité  |    |  C. Seghier
   
L'association Participe Futur envoie un voilier collecter des données sur les mammifères marins en mer Méditerranée
   
En liaison avec le Département de Biologie de l'Université de Gênes en Italie, l'association Participe Futur a décidé de collecter des données sur la partie Sud Est de la zone Pélagos (Sanctuaire international pour les mammifères marins), zone la moins observée jusqu'ici. Historiquement la plupart des campagnes de recherche effectuées en Juillet et Août se concentrent plutôt sur la partie occidentale de cette zone, explique l'association présidée par Jacques Landron.

Espace maritime de 87.500 km2 faisant l'objet d'un Accord* entre l'Italie, Monaco et la France pour la protection des mammifères marins qui le fréquentent et connu sous le nom de Pélagos, le Sanctuaire bénéficie du statut d'ASPIM (Aire Spécialement Protégée d'Importance Méditerranéenne). Il héberge un capital biologique de haute valeur patrimoniale par la présence de nombreuses espèces de cétacés, particulièrement nombreux dans ce périmètre en période estivale.
Ainsi sur une durée de quatre mois, depuis le Port de Bastia en Corse vers la zone des Îles Toscanes, le voilier Alcyon s'intéressera à toutes les espèces de cétacés rencontrées (Ziphius, Globicéphales, Rorquals communs, Cachalots) et plus spécifiquement au Grand Dauphin (Tursiops Truncatus). Les protocoles de travail sont actuellement élaborés par l'équipe du Professeur Maurizio Wurtz. Conjointement, Participe Futur poursuivra son protocole Pollution et Macro-déchets avec un dénombrement puis des enregistrements journaliers, suivi de la récupération de ces déchets. élaboré par le Docteur Léa David, responsable scientifique de l'association.

Des expéditions de 6 ou 12 jours** accueilleront à bord d'Alcyon des scientifiques et des étudiants. Des étudiants en biologie, par exemple, mettront en pratique un travail de gestion des données sur le terrain et assimileront les difficultés rencontrées liées au milieu naturel et à la faune sauvage, indique l'association. De manière à mieux comprendre les gestes à proscrire pour protéger les océans, le voilier accueillera également des écovolontaires n'ayant pas de formation particulière pour aider l'association à mener et accomplir, ce programme et participer à la vie sur le voilier.

Pour diffuser les observations et les données collectées pendant l'expédition, un site Internet*** sera mise à la disposition du public. Nous diffuserons un journal de bord qui tracera les moments forts des quatre mois d'expédition

Afin de répertorier toutes les photos-identifications des cétacés rencontrés et les paramètres de chaque rencontre, une banque de donnée, accessible à tous, sera créée sur le site Internet. Participe Futur souhaite ainsi diffuser ses données à tous les organismes collecteurs travaillant sur le sujet sans se cloisonner dans une exclusivité pour un organisme déterminé. Elles permettront, par exemple, à un chercheur reconnaissant un cétacé photographié par lui-même il y a quelques années, de savoir où cet animal a été revu et quand, afin de connaître ses déplacements, ou s'il fréquente toujours la même zone géographique à la même période,indique Participe Futur.

L'année dernière, Participe Futur avait déjà collecté des données de caractère scientifique et pédagogique sur les mammifères et les oiseaux marins en menant à bien un périple de la Méditerranée au Spitzberg, terre polaire de l'archipel du Svalbard. Ce voyage avait pour but la sensibilisation des générations futures aux thèmes d'actualité liés à l'environnement, aux régions polaires, à la navigation et au voyage.
Au Spitzberg, l'équipage de l'Alcyon avait travaillé avec des ornithologues du Groupement de recherches en écologie arctique (GREA) sur la biodiversité et la faune et dont les études avaient porté particulièrement sur deux espèces d'oiseaux nicheurs, le guillemot de Brünnich et la mouette tridactyle. La présence de mammifères terrestres (rennes, renards polaires, ours) et marins (cétacés, morses, phoques) avait été également systématiquement répertoriée et détaillée.
L'équipe de l'Alcyon s'etait aussi intéressée à la pollution sonore dont souffrent les cétacés. De plus, à une dizaine d'occasions, l'équipage de l'Alcyon avait traversé des nappes de pollution, pour moitié identifiées comme « hydrocarbures », pour moitié d'autres produits non identifiés. Si l'on sait maintenant agir rapidement contre une nappe de pétrole compacte pour la ramasser par exemple, on ne peut rien faire contre ces milliers de petites nappes de pollution qui se mélangent et s'accumulent au fil des jours dans l'eau de mer… et représentent plus de cent fois la quantité d'une seule marée noire tant médiatisée, estime l'association dans son journal de bord.

En attendant le début de l'expédition, le voilier est en période d'entretien et de carénage au Port Napoléon, à Port St Louis du Rhône dans les Bouches-du-Rhône.


*Le 25 novembre 1999, la France, l'Italie et la principauté de Monaco signent un Accord relatif à la création en Méditerranée d'un sanctuaire pour les mammifères marin. Son entrée en vigueur à lieu le 21 février 2002 après la ratification par ces trois pays. Sa zone de compétence s'étend sur un vaste espace maritime de 87 500 km2 et englobe la partie maritime du bassin Corso-Liguro-Provençal. Créé dans le but de protéger les mammifères marins contre toutes les causes de perturbation provenant des activités humaines, le Sanctuaire doit concilier le développement harmonieux des activités socio-économiques avec la nécessaire protection des habitats et des espèces.
Pour cela, chaque Partie de l'Accord organise sa réflexion et ses projets de gestion en concertation avec les autres Parties. Du côté français, le Ministère chargé de l'environnement a confié l'animation du Sanctuaire au Parc national de Port-Cros. La création de plusieurs groupes de travail, composés de représentants des services de l'État, des collectivités territoriale, de laboratoires scientifiques, des professionnels du transport, de la pêche, du tourisme, d'associations et ONG, permet de traiter l'ensemble des questions de manière globale et concertée. L'inscription du Sanctuaire sur la liste des Aires Spécialement Protégées d'Importance Méditerranéenne (ASPIM) en novembre 2001, lui apporte la reconnaissance officielle des autres États méditerranéens. Dans ce cadre, un plan de gestion a été adopté par les Parties en 2004.

** Stages Payants, du 3 juin au 12 octobre 2006, info@participefutur.org

*** www.participefutur.org

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