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Actu-Environnement

Le Commerce équitable reçu par Hervé Gaymard

Hervé Gaymard a rencontré une délégation du Commerce équitable, conduite par Victor Ferreira, directeur du label Max Havelaar et 5 agriculteurs du commerce équitable d'Amérique latine d'Afrique et d'Asie.

Cette rencontre a fait l'objet d'une déclaration commune du Ministère de l'agriculture et de MAX HAVELAAR en faveur du Commerce équitable reproduite ci-après.

Trois quart des 1,2 milliard de personnes dans le monde qui gagnent moins d'un dollar par jour vivent en milieu rural et dépendent de l'agriculture. La lutte contre ces deux fléaux majeurs de l'humanité que sont la faim et la pauvreté passe donc par l'appui à un développement rural et le soutien à une production agricole paysanne, seuls capables de préserver des emplois en milieu rural, de gatrantir une sécurité alimentaire nationale, et d'assurer une gestion durable des resssources naturelles et de la biodiversité.
Les politiques actuelles de libéralisation des échanges favorisent au contraire partout dans le monde une concentration des exploitations agricoles, et une baisse artificielle des prix agricoles. Pour remplir les engagements des chefs d'Etat au Sommet mondial de l'alimentation de 1996, qui visent à réduire la pauvreté et la faim de moitié d'ici 2015, il est urgent que les pays développés soutiennent l'essor de la production agricole dans les pays en développement.
C'est dans cet esprit que le Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation, de la Pêche et des Affaires rurales et l'association Max Havelaar ont choisi de lancer ensemble un appel pour le développement du commerce équitable, à l'occasion de la ''tournée nationale des producteurs'' organisée du 3 au 18 mai dans toute la France.
La démarche du commerce équitable constitue en effet un des moyens relayés par les ONG et soutenus par certains opérateurs du secteur privé pour donner aux producteurs défavorisés les ressources pour se développer, grâce à des conditions commerciales avantageuses. Elle repose sur un partenariat avec les producteurs du Sud inscrit dans le respect, la confiance et la durée. Bénéficiant d'un prix rémunérateur et stable, le producteur local peut vivre de ses produits. Il peut maintenir en milieu rural une activité économique qui garantit la sécurité alimentaire, respecte l'écosystème et favorise la cohésion sociale et culturelle de son pays.
Ainsi, le commerce équitable contribue à l'instauration d'une économie transparente, qui prend en compte les valeurs d'un développement humain et durable. Sa promotion s'inscrit dans l'effort de défense des agricultures paysannes du Sud que soutiennent de nombreuses ONG françaises et européennes et pour laquelle l Président de la République a présenté d'importantes propositions aux autres pays développés et notamment à destination de l'Afrique, en février dernier : un moratoire sur toutes les formes de subventions agricoles à l'exportation, un accés privilégié aux marchés développés et une action concertée pour la stabilisation des cours mondiaux des matières premières.
Dans les négociations commerciales internationales, en effet, deux visions s'opposent : la première propose une libéralisation totale des échanges et un alignement des prix régionaux sur les cours mondiaux des matières premières, à l'instar des activités industrielles. Elle suppose un démantèlement des politiques agricoles au profit des lois du marché, une intensification rapide de la production et la disparition de millions d'exploitations familiales vivrières.
La deuxième vision, fondée sur l'exigence d'une certaine sécurité des approvisionnements alimentaires, propose une régulation des échanges agricoles garantissant une concurrence loyale entre les producteurs tout en maintenant un tissu d'exploitations vivrières familiales au Nord comme au Sud. Elle implique le renforcement des politiques agricoles du Sud, notamment pour leur permettre de se protéger d'importations à bas prix et le recentrage de celles du Nord vers des objectifs de développement durable. Elle justifie l'octroi de règles commerciales plus favorables aux pays pauvres.
Le Commerce équitable s'inscrit dans la deuxième vision, que la France a choisi de soutenir sur la scène internationale. Il contribue à répondre au défi d'une mondialisation adaptée aux besoins des pays les plus pauvres et à la formation de prix respectueux de l'équilibre économique, social et envonnemental des pays.
Pour se développer, il a donc besoin d'une prise de conscience de ses objectifs et de la mobilisation des consommateurs du Nord

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