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Actu-Environnement

L'ACAP organise une semaine d'action nationale pour les alternatives aux pesticides de synthèse

L'ACAP, Action Citoyenne pour les Alternatives aux Pesticides, comptant plus de 100 organisations, organise du 21 au 29 avril prochain une semaine d'action nationale pour les alternatives aux pesticides de synthèse.

Gouvernance  |    |  C. Seghier
Lancée en octobre 2004, à l'initiative du MDRGF(Mouvement pour le Droit et le Respect des Générations Futures), l'Action Citoyenne pour les Alternatives aux pesticides, collectif de plus de 100 organisations, organise une semaine d'action nationale pour les alternatives aux pesticides de synthèse du 21 au 29 avril prochain. Leurs objectifs : communiquer auprès du grand public sur l'impact des pesticides sur l'environnement et la santé et mettre en avant les alternatives existantes à leur utilisation. Nous voulons attirer l'attention sur les dangers sous-estimés des pesticides et surtout mettre en avant les alternatives existantes à leur utilisation tant pour les utilisations agricoles que non agricoles, explique l'ACAP.

Pendant une semaine, partout en France* des visites de fermes bio ou durables, de jardins écologiques, d'AMAP, de vergers bios avec démonstrations de méthodes de lutte sans pesticides de synthèse seront programmées. Des initiations au jardinage bio par des jardiniers professionnels seront proposées. Des formations d'agriculteurs à la réduction de l'utilisation des pesticides ou des formations sur les méthodes non chimiques de contrôle des herbes en ville seront présentées. La semaine proposera également des conférences débats autour des cantines bios, des pesticides et de leurs impacts par exemple, des expositions thématiques sur l'impact des pesticides et le jardinage bio et diffusera des films (Pesticides, non merci, Témoin gênant).

L'ACAP rappelle que des alternatives à l'utilisation de ces substances chimiques existent, comme le montrent des exemples au Danemark, en Suède et même en France. Le Conseil Régional d'Isère s'est par exemple mobilisé pour réduire l'usage des pesticides dans sa région. Ainsi pour permettre à tous les Isérois de mieux connaître les risques et les alternatives possibles à leur utilisation, le Conseil général de l'Isère a édité un guide de sensibilisation et a engagé un travail avec la Direction départementale de l'équipement pour renoncer au désherbage chimique au bord des routes et subventionne les communes pour l'acquisition de matériel de désherbage thermique, à vapeur ou à flammes. À Beauvais, la Mairie a investi dans l'acquisition de nouveaux matériels pour le désherbage dont l'usage pour le moment est restreint aux zones à haut risque (zone de ruissellements, point de captage, caniveaux et trottoirs, toutes surfaces imperméables). Certaines zones de la ville seront entretenues, soit par un désherbage manuel soit tout simplement par la tolérance des adventices (mauvaises herbes).
La Mairie de Pamiers a également entrepris d'éliminer les pesticides sur les zones à risques de la commune et, ailleurs, d'en réduire fortement les quantités. Une action pilote a été mise en place avec l'objectif de réduire, voire d'éliminer, le recours aux pesticides dans les écoles, dans les espaces publics et de sensibiliser les enfants et adultes à la présence et la conservation éventuelle des petites plantes sauvages urbaines. Des courriers ont été envoyés pour informer et sensibiliser enseignants et riverains à cette action.

À l'étranger, au Canada, la vente et l'utilisation de certains pesticides sont désormais interdites au Québec, en raison des risques qu'ils posent pour la santé. En effet, le 3 avril 2006 entrait en vigueur le dernier volet du Code de gestion des pesticides**, bannissant une vingtaine d'ingrédients actifs - dont le 2,4-D et le carbaryl. Par exemple, il est désormais interdit d'appliquer les pesticides les plus nocifs sur les surfaces gazonnées des espaces verts privés et commerciaux.

Les pesticides, produits visant à la destruction de certains organismes vivants jugés nuisibles (animaux, végétaux, micro-organismes) sont utilisés depuis de nombreuses années dans différents domaines, comme l'agriculture bien entendu, mais aussi la voirie pour l'entretien des infrastructures routières et ferroviaires, le traitement du bois ou bien encore divers usages privés (jardinage, traitement des locaux…). Avec 80 000 tonnes de substances actives par an, la France est le premier consommateur de pesticides en Europe.


*http://www.semaine-sans-pesticides.com/pesticides-carte.html
**http://www.mddep.gouv.qc.ca/pesticides/permis/code-gestion/index.htm#actifs

Réactions2 réactions à cet article

Le Bois Raméal Fragmenté, l'une des réponses!

Pamis les alternatives applicables dans l'agriculture,l'horticulture et le jardinage de plaisance, la technologie BRF (Bois Raméal Fragmenté fait enfin son entrée en France). Des chercheurs canadiens, et plus récemment le centre de technique agronomique de Strée-Modave, en Belgique, étudient et démontrent scientifiquement la pertinence de ce concept valorisant le broyat rais de branchages.

val-du-thouet | 06 avril 2006 à 19h56 Signaler un contenu inapproprié
Re:Le Bois Raméal Fragmenté, l'une des réponses!

Effectivement et nous allons bientôt en parler sur actu.

Bien cordialement

Carine Seghier

Carine Seghier | 07 avril 2006 à 10h15 Signaler un contenu inapproprié

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