Sujet de crainte et de préoccupation, les différents enjeux environnementaux ne touchent pas de la même façon. Les changements climatiques arrivent en tête des risques perçus comme les plus inquiétants pour l'avenir de la planète (42% des réponses). Si la pollution de l'eau arrive en deuxième position (38%), la pollution de l'air (32%) la disparition des forêts (25%) et la disparition des espèces (19%), sont cités en priorité, devant les catastrophes naturelles (15%).
Si les catégories supérieures apparaissent particulièrement sensibles aux risques durables, ce sont les catégories populaires qui semblent le plus inquiètes des crises conjoncturelles (apparition de nouvelles maladies graves, catastrophes naturelles).
Selon ce sondage, pour protéger l'environnement, les Français ne font pas vraiment confiance dans l'état et dans les entreprises mais se fient plutôt aux associations de défense de l'environnement. En effet, pour 54% des personnes interrogées, l'environnement est d'abord l'affaire des associations de défense de l'environnement puis des mouvements de citoyens et de consommateurs (32%). Le citoyen lui-même n'arrive qu'en troisième position (24%) devant les organisations internationales (21%), les municipalités (17%) et les partis écologistes (13%). L'état et les entreprises arrivent loin derrière avec respectivement 12% et 5% des réponses.
Si plus d'un Français sur deux déclare faire « systématiquement » les gestes comme : trier et recycler ses déchets (68%), ne pas gaspiller l'eau du robinet (52%), ou encore rapporter les piles usagées chez les commerçants concernés (51%), ce ne sont pas les plus inquiets qui agissent le plus. Ce sont en effet, les femmes, les plus de 50 ans et les moins diplômés qui réalisent des efforts quotidiens pour l'environnement mais tout dépend du caractère plus ou moins contraignant de ceux-ci. En tout cas, les catégories les moins investies sont les 15-24 ans, les étudiants et les habitants de la région parisienne.
Par ailleurs, une proportion non négligeable de sondés dit « systématiquement » économiser l'électricité (47%), ramasser un plastique ou un carton qui traîne (45%) et ne pas utiliser de sacs plastiques pour faire les courses (44%). Parallèlement, seuls 34% déclarent cesser d'utiliser des produits toxiques, aérosols ou engrais chimiques notamment.
De plus, même si 19% des personnes n'étaient pas concernées par la question, une minorité de sondés (18%) déclarent moins utiliser leur voiture. Enfin, 47% affirment être prêts à boycotter les entreprises qui polluent et ne respectent pas les réglementations en matière d'environnement même si ils ne le font pas pour l'instant. 10 % des Français affirment le faire systématiquement et 14% le faire régulièrement.
Concernant la consommation de produits « bio », 7% déclarent en consommer systématiquement même s'ils coûtent plus chers. 21% ne le font pas encore, mais seraient prêts à le faire et 25% ne le font pas et ne le feront probablement pas.
*L'étude sur « Les Français et l'environnement » a été réalisée du 2 janvier 2006 au 26 février 2006, par téléphone, auprès de 3 942 individus représentatifs de la population française âgée de 15 ans et plus. Cette enquête réalisée par TNS Sofres, leader français et référence des études marketing et d'opinion, pour l'EPIQ (Etude de la Presse d'Information Quotidienne) fait partie de la première vague de la saison 2006 d'une série d'études exclusives sur le quotidien des Français.