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Actu-Environnement

Les parlementaires s'inquiètent des conséquences du réchauffement climatique

La mission d'information parlementaire sur l'effet de serre vient de présenter un rapport à l'Assemblée nationale. S'inquiétant des conséquences du réchauffement climatique, le rapport préconise un ensemble de recommandations fortes.

Gouvernance  |    |  C. Seghier
Présenté mercredi par le Jean-Yves Le Déaut, député socialiste (Meurthe-et-Moselle), président de la mission d'information parlementaire sur l'effet de serre et le rapporteur, Nathalie Kosciusko-Morizet (UMP), un rapport s'alarment des conséquences du réchauffement climatique dû aux émissions de gaz à effet de serre.

Au cours du XXe siècle, la température moyenne de la planète s'est élevée d'environ 0,6°C et celle de l'Europe de plus de 0,9°C. Les prévisions des scientifiques tablent pour la fin du XXIe siècle sur une hausse des températures de 2 à 6 degrés, voire plus. La France, du fait de son exposition particulière au risque climatique devrait iconnaître un réchauffement encore supérieur, estime le rapport.
Depuis le début de l'ère industrielle, la concentration de CO2 est passée de 280 à 377 parties par million, soit une augmentation de 30 %, tandis que la concentration d'oxyde d'azote a augmenté de 15 % et que celle de méthane a été multipliée par 2,45. L'atmosphère est devenue plus opaque aux infrarouges qui sont alors renvoyés plus difficilement vers l'espace et réfléchissent leur chaleur vers la terre, provoquant par là le réchauffement climatique, expliquent les parlementaires.

L'entrée en vigueur du protocole de Kyoto n'est qu'une première étape d'une politique internationale qui, aux vues des récents rapports scientifiques, devra réduire de moitié les émissions mondiales de GES à l'horizon 2050 pour contenir le réchauffement à moins de 2°C d'ici la fin du siècle. Pour les pays industrialisés, cela suppose une division par 4 de leurs émissions afin de laisser la possibilité aux pays émergents de se développer. Selon le GIEC, le seuil de 2°C marque la différence entre un changement important mais gérable et un dérapage dépassant nos capacités d'adaptation.

Les auteurs du rapport estiment qu'il faut dès à présent aller plus loin que les objectifs du protocole de Kyoto qui demandent aux pays signataires de s'engager à limiter leurs émissions de GES pour revenir d'ici 2012 à un niveau inférieur de 5,2% à celui de 1990. L'accélération du changement climatique est brutale, profonde, définitive. L'effet de serre inaugure une période nouvelle sur toute la surface de la terre et pour tous les peuples. L'immobilisme est interdit, souligne le rapport.
De manière à s'orienter dès maintenant vers le facteur 4, ils proposent pour la France un objectif de réduction de 25% des émissions à échéance de 2020. Il faut que le plan climat 2006 s'inscrive clairement dans cette tendance, indique le rapport.

Pour atteindre cet objectif, la Mission propose un ensemble de recommandations et notamment de renforcer le rôle des collectivités publiques. Pour ce faire, ils suggèrent notamment de renforcer le rôle du ministre chargé de l'environnement en regroupant ce portefeuille avec ceux de l'énergie et des transports et en lui conférant un rang hiérarchique élevé, avec par exemple le titre de ministre d'Etat. Ils souhaitent également la mise en place, au sein de l'Assemblée nationale d'une délégation au changement climatique et suggèrent de faire de la lutte contre le changement climatique une dimension essentielle de l'action des collectivités territoriales en intégrant le climat comme un thème central des prochains « contrats de projet ». Les projets d'une région, pris globalement, ne doivent pas aggraver le bilan C02, souligne le rapport.

Les parlementaires préconisent également une meilleure information et sensibilisation et la généralisation de l'étiquetage « climat » à toutes catégories de produits concernés par les émissions de gaz à effet de serre.

La mission parlementaire, qui a auditionné plus de 200 personnes, recommande aussi une réforme fiscale globale, progressive et débattuevisant à dissuader les atteintes à l'environnement et à promouvoir les comportements positifs, tout en allégeant les charges sur le travail. Cette réforme doit se faire à travers l'instauration d'une « Commission de la réforme fiscale environnementale qui devra étudier en particulier : la suppression des incitations fiscales à polluer, l'instauration d'une fiscalité sur le carbone, un taux réduit de TVA aux équipements d'efficacité énergétique et l'idée plus générale d'une « TVE » (taxe sur la valeur écologique) destinée à prendre en compte le coût des atteintes à l'environnement.

Autres mesures envisagées : affecter des centimes de TIPP à un fonds destiné aux investissements dans les transports publics, en incluant le fret ferroviaire et le ferroutage, sans augmentation de la charge globale de la TIPP, affecter une part des taxes de mutation à la rénovation énergétique des bâtiments anciens, par l'intermédiaire d'un fonds dédié, sans augmentation de la charge de cette taxe et donner la possibilité d'intégrer la dimension climat dans la fiscalité locale (notamment pour la taxe foncière, s'agissant de l'efficacité énergétique des bâtiments).

La mission souhaite également que le critère-climat soit pris en compte dans les marchés publics et dans les règles d'octroi des aides et subventions (au niveau national, européen et international).

Concernant les transports, la mission propose entre autres de taxer les véhicules les plus polluants. Concernant l'habitat, pour parvenir à division par quatre, dans le secteur du bâtiment, des consommations énergétiques et des émissions de CO2 associées, qui représentent aujourd'hui environ 24% du total, la mission retient deux choix : l'implication de tous les acteurs de la filière qui ont tendance, aujourd'hui, à travailler de façon éclatée et sans continuité et la création de synergies entre l'isolation, la ventilation, les équipements et les énergies renouvelables. La mission parlementaire souhaite aussi bien s'attaquer aux logements anciens qu'aux logements neufs et propose un plan à long terme de rénovation énergétique des bâtiments existants. La durée de vie moyenne d'un bâtiment est supérieure à cent ans ; le renouvellement du parc, avec 300.000 logements construits, s'opère au rythme de 1% par an. C'est dire que lorsqu'on construit ou qu'on rénove, il faut anticiper considérablement,selon le rapport. De même, en 2050 un tiers des logements présents aura été construit depuis l'année 2000, et deux tiers l'auront été avant l'année 2000 , ajoute le rapport. Pour le financement de ce plan, la mission parlementaire propose une réforme du décret «charges» et l'implication de partenaires financiers dont la Caisse des dépôts et consignations.

Les parlementaires souhaitent également renforcer très sensiblement, et mutualiser progressivement au niveau européen, la recherche sur les sujets clés pour le climat, notamment la capture et le stockage du CO2, la filière hydrogène, le stockage de l'électricité, la valorisation de la biomasse, les diverses recherches sur le véhicule propre.

Les auteurs évoquent aussi une révision des règles relatives aux marchés de droits d'émission, pour accroître l'efficacité du système des quotas, et intégrer les secteurs de l'agriculture, de l'habitat et des transports au système des crédits carbone.

La mission parlementaire recommande un ensemble de mesures pour promouvoir globalement les énergies renouvelables : développer les biocarburants de deuxième génération (basés sur la liquéfaction de la cellulose des plantes), favoriser les projets biogaz. Le rapport préconise également de développer les recherches sur des engrais moins polluants du point de vue du climat.

Ils estiment par ailleurs qu'il faut aussi écarter les fausses solutions et les arguments illusoires. En particulier la croyance répandue que la hausse du prix du pétrole résoudra tous les problèmes – alors qu'elle entraîne surtout un report vers le charbon – comme l'attente d'une solution technologique miracle, le « silver bullet », qui nous dispenserait de tout autre effort.

Sur le plan international, les priorités majeures qui sont apparues à la Mission sont à la fois le confortement des principes essentiels sur lesquels repose le protocole de Kyoto ; le renforcement des systèmes de « projets » qui favorisent les transferts de technologies et la promotion d'un développement « propre » des pays émergents et en développement, tout en réduisant le coût de l'atténuation pour les pays industrialisés ; en parallèle avec le confortement de la lutte contre le changement climatique comme une priorité de la coopération, notamment vis-à-vis de l'Afrique. L'intensification des discussions avec les Etats-Unis apparaît également comme un objectif incontournable.

Le rapport qui a mobilisé des parlementaires de toutes sensibilités politiques, est désormais entre les mains de Jean-Louis Debré, président de l'Assemblée nationale.
Ces questions devraient donc en toute logique figurer au premier rang des débats des prochaines échéances électorales.

Nelly Ollin, Ministre de l'Ecologie et du développement durable, a indiqué qu'elle en tirerait avec l'ensemble du Gouvernement, les conclusions. Je souhaite que l'ensemble de ces propositions serve de base à la discussion sur l'actualisation du Plan Climat 2006 qui sera préparé avant l'été, et de la Stratégie nationale de développement durable en décembre, a t'elle déclaré dans un communiqué.



Au cours de son audition, M. Jean Jouzel a indiqué que :
Quand bien même nous arrêterions complètement les émissions (de gaz à effet de serre), le XXIe siècle n'en connaîtrait pas moins un réchauffement équivalent à celui du XXe siècle compte tenu de tout ce qui est déjà « emmagasiné », c'est-àdire d'un demi à un degré. Les pays occidentaux sauront sans doute s'y adapter mais il serait égoïste de laisser le reste du monde aux prises avec un climat très difficile dans la deuxième moitié du XXIe siècle ». Il a rajouté : « Si aucune limite n'est mise à l'utilisation des combustibles fossiles, l'émission totale de CO2 pourrait passer, d'ici à la fin du XXI ème siècle, de 7 à 28 milliards de tonnes par an. Mais même le scénario le plus « vertueux », le plus optimiste, c'est-à-dire le maintien des émissions à leur niveau actuel, aboutit à un doublement de la concentration à la fin du XXIème siècle, du fait que les rejets, même stabilisés, s'accumulent dans l'atmosphère année après année »

Réactions19 réactions à cet article

Re:changement climatique

1 - Les arguments employés ne sont aujourd'hui malheureusement plus en poupe a part chez les activistes pétroliers qui ne veulent pas que l'on touche "a leur gagne pain". Pour la très vaste majortié de la communauté scientifique internationale, le réchauffement climatique est une réalité, et la contribution humaine à ce réchauffement une évidence. Comme le souligne Al Gore dans son film, une étude ayant échantilloné 10% de la publication scientifique sur le climat soit 928 publications n'en a pas trouvé ne serait ce qu'une seule qui réfute ces hypothèses. Il ny a plus que les médias pour donner de la voix aux soit disant "sceptiques" mais ceux ci n'ont aucun fondement scientifique sérieux.

2- Il faut simplement savoir ce que l'on veut: un monde vivable pour nos enfants ou du charbon pour les chinois et du pétrole pour tous! L'argument ne tient pas la non plus. De meme que diviser nos emissions par 4 ne nous ramene pas au moyen age, mais a un mode de vie plus responsable, econome, soucieux de l'avenir, antigaspillage et anticonsumériste, plus localisé que globalisé. C'est le prix a payer pour les générations qui suivent. Suivre vos constats de "laissez faire", et un jour nos petits enfants hairont cette génération qui aura tout dilapidé en un rien de temps et ne leur aura laissé que des miettes et un monde invivable!!!

Je ne pensais pas que l'on pouvait encore trouver de tels discours aujourd'hui - même chez Total on ne s'y aventure pas. C'est effarant....

MIKE91 Signaler un contenu inapproprié
SVP

je ne trouve nulle part ce rapport que j'aimerai consulter dans son intégralité. pouvez-vous me donner l'adresse ? merci

ashrae | 14 avril 2006 à 14h47 Signaler un contenu inapproprié
Re:SVP

Bonjour,

Ce rapport fait près de 800 pages...

Toutefois, il sera certainement mis en ligne sur le site de l'Assemblée Nationale dans le courant de la semaine prochaine.

Bien cordialement

David Ascher

David Ascher | 14 avril 2006 à 15h37 Signaler un contenu inapproprié
et la suite ?

"mieux vaut tard que jamais" dit le dicton...
que va-t-il advenir de ce rapport ? va-t-il rester au fond d'un tiroir comme tant d'autres ? ou réellement servir de base pour les prochaines élections ?

je remarque que deux mots essentiels, obligatoires n'ont pas été prononcés : économie d'énergie ! nous ne parviendrons à diviser par 4 nos émissions qu'à la condition que nous consommions moins. les énergies renouvelables et autres solutions ne suffiront pas si nous continuont à vivre comme à l'heure actuelle, d'autant qu'il y a 3 milliards d'indiens, de chinois et de brésiliens qui veulent le même niveau de vie que nous...

allez, c'est un bon début mais il faut encore faire des efforts... et de la sensibilisation !
courage !
Neige

Anonyme | 14 avril 2006 à 15h46 Signaler un contenu inapproprié
Enfin

On verra ce qui restera de ce rapport, mais c'est toujours un premier pas de voir que les partis traditionnels reprennent à leur compte des sujets qui préoccupent les partis écolos depuis toujours, partis écolos qui n'ont eu de cesse de tirer la sonnette d'alarme, et qui pensent probablement que les solutions proposées dans ce rapport ne vont pas assez vite, assez loin.
Surtout ne pas toucher au montant des droits de mutation, de la taxe foncière, etc... à couloir faire sans rien perturber, le résultat risque de ne pas être à la hauteur

President ecolo | 20 avril 2006 à 06h49 Signaler un contenu inapproprié
Re:SVP

Bonjour,
si je peux me permettre, voici le lien vers le rapport PDF de la commission parlementaire :
http://www.assemblee-nationale.fr/12/pdf/rap-info/i3021-tI.pdf

Le rapport en lui meme fait 224 pages (la seconde partie est la retranscription des auditions).

greendays | 20 avril 2006 à 11h35 Signaler un contenu inapproprié
changement climatique

Le rapport des parlementaires est complètement alarmiste sur l'effet de serre, il est politiquement correct, rien à dire. Cela rappelle un mélange de N. Hulot et Jancovici.
Que le climat européen se réchauffe depuis Louis XIV, on le sait. Que la cause de ce réchauffement soit l'émission de CO2 par l'homme est beaucoup moins sûr (on en émettait peu avant 1850) ; que les combustibles fossiles soient en cause, rien n'est moins sûr (ils émettent des particules solides en brûlant, qui arrêtent les rayons du soleil).
Que le bannissement des combustibles solides mène à accroître le nucléaire et les dangers qui vont avec est certain (terrorisme, prolifération...) ; diviser nos émissions par 4 nous ramènerait au Moyen Age, qui est pour ? que les Chinois et Indiens ne vont pas stopper l'utilisation de leur charbon pour nous faire plaisir, et que s'ils le faisaient, il y aurait des pressions énormes sur la demande de gaz et de pétrole, menant à de gigantesques problèmes internationaux, y compris militaires (Moyen Orient, Russie...).

Garrigues | 20 avril 2006 à 11h36 Signaler un contenu inapproprié
Re:changement climatique

Vous avez de la chance de vous penser beaucoup plus intelligent que les scientifiques du monde entier qui travaillent depuis longtemps sur le sujet et qui à mon sens arrivent tous à une conclusion assez semblable que le réchauffement climatique actuel est bien dû aux activités humaines. Au moins votre autopersuasion vous permet d'éviter toute remise en question.

mireilles | 20 avril 2006 à 12h41 Signaler un contenu inapproprié
Re:changement climatique

il n'y a plus que les "experts" payés par EXON pour etre en accord avec vous.

Tout ce que vous refutez est scientifiquement prouvé depuis longtemps.

ps: dans 60ans (je suis tres genereux, mais meme les plus optimistes peuvent difficilement aller plus loin) il n'y aura plus de petrole pour faire tourner nos economie (ça aussi,meme les petroliers sont à peut près d'accord avec ce constat) . On se retrouvera avec le meme probleme de subsistance energétique. (dont on voit déja les premieres conséquences: prix à la hausse, guerres en Irak, Iran, gaz Russe,.....).

Faire l'autruche ne resoudra pas le probleme, et ne pourra pas durer très longtemps.

bastien | 20 avril 2006 à 13h47 Signaler un contenu inapproprié
Hausse du pétrole

Il semblerait que la hausse du pétrole, permette tout de même réduire sa consommation en modifiant les comportements. En effet, les français ont réduit de 6% leur consommation de pétrole pour le transports automobile. Et là, ils ne se sont surement pas tournés sur le charbon ! Quoi qu'il en soit, un système de taxe généralisée sur les énergies polluantes (nucléaire compris car on ne sait même pas traiter les déchets générés ! Ce qui lui donne la palme de l'énergie la plus polluante et la plus coûteuse), pourrait être généralisé. Les entreprises se tourneront alors plus facilement vers les fournisseurs d'électricité à partir d'énergies renouvelables... tout comme les particuliers quand ils le pourront.
La prise de conscience de ce rapport est encourageante.

Jérôme | 20 avril 2006 à 16h37 Signaler un contenu inapproprié
Re:changement climatique

Monsieur Garrigues, j'ai le regret de vous dire que vous vous trompez.

Avec quelques autres personnes, nous avons posé la question directement à M. Jean Jouzel (du GIEC), car nous aussi avions entendu parler de ces théories disant que le climat se réchauffe de toutes façons, et que l'impact des activités humaines n'est peut-être pas aussi déterminant qu'on le pense.
M. Jouzel a été très clair : ces théories, si elles ont pu pendant quelques temps faire illusion, sont désorméais tout à fait réfutées par tous les climatologues sérieux (cad tous ceux dont les recherches ne sont pas financées par des groupes pétroliers, à peu près), preuves à l'appui bien entendu !

L'impact des activités humaines est la cause principale du réchauffement actuel, lequel est beaucoup plus rapide que ceux que notre planète a connus jusqu'à présent et qui s'étalaient sur des milliers d'années. Même sans rentrer dans les détails (ce que font les climatologues, soyez en sûr), on voit clairement la corrélation entre les courbes de réchauffement de la température planétaire et l'augmentation des activités industrielles et de transports des humains.
On pourrait d'ailleurs probablement coller une courbe symbolisant l'appauvrissement de la biodiversité à l'échelle planétaire juste à coté et y voir encore un lien...

Il est évident que prévoir ce qui va se passer à long terme est difficile, mais on peut au moins supposer que le réchauffement global pour ce siècle sera au moins équivalent à celui qu'on a connu ce siècle ci, et probablement supérieur. Sachant que les glaciers qui fondent actuellement recouvrent de grandes quantités de méthane, gaz à très fort effet de serre, et qu'on risque ainsi (et avec d'autres phénomènes du même type) un emballement quasi exponentiel...

En tout cas un simple réchauffement identique pour ce siècle à celui du siècle dernier peut avoir déjà des conséquences catastrophiques, même sans considérer les risques d'emballement... Risques toujours plus important pour les personnes vivant dans des zones moins favorisées, bien entendu...

Bref, être alarmiste est bien le moins qu'on puisse faire : vous connaissez sûrement le dicton "mieux vaut prévenir que guérir"... surtout qu'il faudra quand même guérir, comme c'est parti, autant limiter l'ampleur des blessures !

Mathieu | 20 avril 2006 à 16h59 Signaler un contenu inapproprié
Re:et la suite ?

En ce qui concerne des actions concrètes, peut-être faudrait-il commencer par des mesures emblématiques pour frapper les esprits et permettre une prise de conscience collective.

A ce titre, je mentionnerai le développement des loisirs motorisés en espaces naturels, déjà décriés par beacoup.

Comment concevoir que l' on demande à la plus grande partie de la population d'économiser chaque decigramme de carburant et de l'autre autoriser ou même encourager le développement de cet type de loisirs motorisés où ce même carburant sera brûlé inutilement, avec des impacts environmentaux importants.

Je pense à la Croisière blanche, à la Transval Quad, à l'Enduro du Touquet (la suite) etc... et aux pratiques individuelles que la médiatisation de ces évènements développe.

Certes, les volumes de carburant concernés sont faibles mais ne faut-il pas commencer par l'inutile et permettre une cohérence autre que monétaire?

Il s'agit bien sûr d'un exemple de domaine oû le législateur pourrait agir à court terme via la législation ou au minimum la TVE.

zorro

zorro | 21 avril 2006 à 12h06 Signaler un contenu inapproprié
Attention!!

attention à ne pas tout melanger et à ne pas se tromper de probleme ni de solution.

Vous n'aimez pas les sports mechaniques, très bien. mais ne mélangez pas ça avec le rechauffement de la planete. C'est deja assez difficile comme ça d'expliquer la chose aux gens, sans que chacun y melange sa cause qui n'a pas grand chose à voir avec le probleme.

PS:
si c'est pour faire des exemples à suivre, des courses " vertes " avec bio-carburants seraient bien plus efficaces .

bastien | 21 avril 2006 à 13h02 Signaler un contenu inapproprié
Re:Hausse du pétrole

Bonjour,

qq remarques sur votre position :
1- c vrai que la consommation d'essence diminue lorsque le prix augmente. Mais c faux de croire que cela ne concerne pas le charbon : on peut faire de l'essence avec du charbon, l'Allemagne l'a fait pdt la guerre, l'Afrique du Sud pdt l'apartheid et la Chine le fait à grande échelle aussi !
2- la principale source de CO2 anthropique et de loin est la production d'électricité, à partir de gaz et de charbon (pratiquement pas de pétrole brûlé pour faire de l'électricité), et comme le prix du gaz a tendance à suivre celui du pétrole, il y a un vrai décalage des consommations de gaz vers celles de charbon. Le gaz n'est pas propre contrairement à ce qu'on veut nous faire croire, mais le charbon l'est certainement moins !
3- Pour faire le parallèle avec les fameux déchets nucléaires : si qq'un sait aujourd'hui comment traiter les qq 25 milliards de tonnes de CO2 émises chaque année (et cela augmente d'environ 2% / an) et qui se balladent dans l'atmosphère... qu'il fasse signe à la communauté internationale, il nous sauvera de grands malheurs !! Et ces malheurs vont durer des milliers d'année (avant que tout le système Terre-Atmosphère-Océans se stabilise à nouveau). Qd on compare cela aux 2 piscines olympiques de déchets nucléaires à haute activité générés en France DEPUIS que l'on opère des centrales (et oui, c ça le volume total ! 1854mètres cubes exactement au début de l'année), on se dit qu'il y a peut-être un problème plus facile à régler que l'autre, non ?

Arthur

Arthur | 21 avril 2006 à 15h06 Signaler un contenu inapproprié
Re:et la suite ?

Ensuite, il ne faut pas oublier que les sports mécaniques, quel qu'ils soient (auto, moto, bateau, ....), génèrent également toute une économie et font vivre pas mal de gens !!!!

Dans ce cas, autant remettre en cause, la vente des fruits et légumes hors saison, tout simplement parce qu'ils génèrent une consommation de carburant inutile (camion, bateaux), et que l'on peut très bien se passer de fraises ou de tomates au mois de février (ce qui est exact en plus), et attendre les productions locales.

Ce genre de raisonnement simpliste ne repose sur rien, si ce n'est de jeter l'opprobe sur une catégorie de personnes.

A qui le tour ensuite : "les vieux" qui se baladent toute l'année en camping car ? les militaires qui gaspillent le carburant pour un oui ou pour un non ? ...

Pascal

Pascal | 24 avril 2006 à 11h19 Signaler un contenu inapproprié
Re:Hausse du pétrole

Je suis totalement en accord avec vous concernant toutes ces ressources épuisables et polluantes (pétrole, gaz, uranium, charbon...). De plus il est vrai que l'on tente de nous persuader que le gaz et l'énergie nuclaire ne sont pas polluantes, n'ayant que peu d'impact sur le phénomène d'effet de serre. Mais le développement durable défini lors du sommet de la Terre en 92 ne souligne t'il pas que nous ne devons pas compromettre les besoins des générations futures ? Qu'en est il alors de notre consommation de gaz sur laquelle elles ne pourront pas compter ? De l'uranium dont les réserves sont estimées à une cinquantaine d'années ? Des déchets dont on n'évalue même pas les coûts de traitements car on ne sait pas faire ? De l'impact sur la vie... ?
Pourquoi ne pas autoriser et inciter la collecte des huiles de fritures comme combustible, l'utilisation du méthane dégagé par les carcasses de vaches. Ce ne sont que des exemples et si cela ne servirait certainement pas à répondre à nos besoins actuels, en les associant à des économies d'énergies, la diminution de notre capacité à polluer et casser serait importante, non ?
En Suède un train roule au méthane bovin, une carcasse => 4 kms parcourus.
Orienter notre agriculture sur une production de pétrole vert semble aberrant, non seulement parce qu'on ne pourra pas répondre aux besoins actuels, mais aussi pour la pollution générée par ces cultures qui abusent de produits chimiques, gaspillent l'eau ou encore et surtout par la non utilisation d'huile déjà existantes dans ces nombreux restaurants et qui ne sont à ce jour pas collectées !

Jérôme | 25 avril 2006 à 19h18 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:SVP

bonjour!

bravo pour l'action de sensibilisation sur les questions se rapportant au réchauffements de la planète et on pourrait ajouter "les changements climatiques"
notre association reboiserlesahara@yahoo.fr mène cette action depuis plus cinq années mais avec les moyens dont elle dispose
encore une fois bravo!

daoud membre association | 19 octobre 2006 à 13h30 Signaler un contenu inapproprié
enfin!!!! mais vite, SVP

on s'inquiète tellement tous!!!, c'est bien le moins que les parlementaires s'y mettent....mais par pitié, VITE Qui aura le courage de le dire dans son discours électoral?
je vote pour celui-là....ou celle-là

Anonyme | 21 octobre 2006 à 23h26 Signaler un contenu inapproprié
L'ère de gaspillage est révolue

Bonjour,

Sans vouloir ébranler vos certitudes (je n'ai pas de temps pour cela), il n'y a plus, chez nous, ni l'argent, ni les gisements, de tout ordre, pour continuer sur le gaspillage à outrance comme il a été pratiqué durant les années d'après-guerre....
Les attitudes de consommation doivent changer (consommer local), les modes de transports de proximité aussi, (exiger des élus la mise en place de service vélos dans les villes et les pistes cyclables qui vont avec), aller vers les Energies Renouvelables, l'efficacité énergétique des bâtiments....
Indépendamment du réchauffement climatique, toutes ces pistes doivent être mises en oeuvre d'urgence afin de préparer l'après-pétrole. Les réserves mondiales qui ont mis des millions d'années à se constituer ont été bouffées en un demi-siècle. On a fait fort ! De même, les gisements fonciers de culture vivrière, les paysages sont mis à mal par des politiques agressives d'aménagement. Il y a tant à faire pour rejoindre les économies de CO2 ! ! Par exemple, le casse tête des kilomètres alimentaires : 7 000 km par avion avant d'avoir un "fricot" de haricots dans son assiette, vous trouvez cela normal vous ? moi pas !
Bien cordialement;
B. Compain-Murez
Présidente de l'association Saint-Fiacre Loire-Baratte

Brigitte | 21 juin 2007 à 10h03 Signaler un contenu inapproprié

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