Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Une nouvelle version de la GRI est en préparation

Révisée une première fois en 2002, la Global Reporting Initiative s'est lancée dans un nouveau processus de révision. La nouvelle version, prévue pour octobre 2006, se veut plus détaillée et compatible avec les normes internationales.

Gouvernance  |    |  F. Roussel
La Global Reporting Initiative (GRI), est une initiative démarrée aux Etat-Unis en 1997 par le CERES* et le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE). Elle s'est donnée pour mission de développer, avec le concours de nombreuses parties prenantes et d'experts (entreprises, ONG, syndicats, organisations internationales comme le PNUE), un référentiel en matière de reporting. Celui-ci vise à accompagner les entreprises dans la préparation de leurs rapports en matière de « responsabilité sociale » ou de « développement durable » en proposant un format standard pour faciliter les comparaisons entre entreprises d'un même secteur d'activité.
Révisée la première fois en 2002, la GRI s'est engagée début 2006 dans un nouveau processus de mise à jour de ses lignes directrices dénommée G3, qui devrait aboutir à l'adoption d'une nouvelle version en octobre. Pour l'occasion, elle a lancé une consultation destinée à l'ensemble des parties prenantes au niveau mondial. Tous étaient invités jusqu'au 31 mars 2006 à donner leur avis sur cette troisième version de GRI.

À l'issue de cette consultation, les appréciations semblent globalement positives. Certaines parties prenantes reconnaissent une amélioration par rapport à la version actuelle des Lignes Directrices du GRI. Les indicateurs sont accompagnés de protocoles contenant définition des termes utilisés, méthodologie et liste de sources. Les principes de reporting ont été retravaillés et semblent laisser moins de marge d'interprétation dans leur application, d'après les commentaires du TUAC**.
Selon l'Observatoire sur la Responsabilité Sociétale des Entreprises (ORSE), il semblerait que la nouvelle version se veuille plus quantitative pour permettre plus de comparaison. Les indicateurs semblent être d'avantage orientés vers la performance que dans la version 2002. À ce sujet, l'ORSE estime que la prise en compte des seuls indicateurs quantitatifs par les lecteurs pourrait les amener à dénoncer l'absence d'une véritable démarche RSE ayant du fond. La lecture seule des indicateurs chiffrés est réductrice, elle ne valorise pas assez les stratégies. L'ORSE propose donc que les deux informations, qualitatives (stratégies) et quantitatives (chiffrés), soient renseignées au même niveau.

L'Observatoire a également formulé des recommandations comme l'intérêt pour les entreprises de mettre en place un dialogue social à tous les niveaux, local comme international. Afin d'identifier les enjeux sociaux stratégiques en entreprise, ceux-ci doivent faire l'objet d'une discussion avec les représentants du personnel au niveau groupe ou dans un cadre géographique déterminé. En conséquence, il nous semble important de réserver une place au dialogue social international. À cet égard, l'ORSE a proposé la création d'un nouvel indicateur de reporting : « initiatives en matière de dialogue international ». Cet indicateur devrait permettre de valoriser les politiques et les actions des entreprises dans ce domaine (signature avec les fédérations syndicales d'un accord-cadre mondial, création d'instances de dialogue social au niveau européen ou mondial,…).

Dans cette nouvelle version, les parties prenantes ont cherché à corriger les points litigieux de la version précédente. Certaines modifications ont pour but notamment de rendre compatible certains indicateurs avec les normes internationales de l'ONU ou de l'OIT***. Le nombre d'indicateurs pourrait être réduit à 80 environ au lieu des 100 précédents. La GRI projette également de fournir un accès plus facile aux Lignes Directrices en employant un format numérique. Un système d'enregistrement informatisé des rapports permettra également la comparaison des indicateurs entre les entreprises et à travers les différents secteurs. Ce processus de révision devrait déboucher sur une version définitive qui sera rendue publique en octobre 2006. Actuellement plus de 700 multinationales utilisent la GRI pour établir leur rapport de développement durable.


*CERES : Réseau national de fonds d'investissement, d'organismes environnementaux et autres groupes d'intérêt publics oeuvrant pour la gestion environnementale des entreprises.
**TUAC : Trade Union Advisory Committee of the OCDE
***Organisation Internationale du Travail

RéactionsAucune réaction à cet article

Réagissez ou posez une question à la journaliste Florence Roussel

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires