Le programme de modernisation des installations du SIAAP se traduira, pour le site d'Achères, par une diminution de son débit entrant à 1,5 millions de m3/jour et par la mise en service de nouvelles unités de traitement.
L'unité de traitement des pollutions phosphatées basée sur le principe de clarifloculation est déjà opérationnelle. L'adjonction de chlorure ferrique fait précipiter le phosphore dissous dans l'eau en particules décantables et récupérables en boues.
L'unité de traitement de l'azote est quant à elle encore en chantier et sa mise en service est prévue pour 2007. Le procédé de « nitrification-dénitrification » éliminera l'azote ammoniacal en partie responsable de la dégradation du milieu aquatique. En effet en consommant l'oxygène du milieu, l'azote ammoniacal met en péril la faune et la flore aquatique. L'unité de nitrification-dénitrification fait appel à la technique d'épuration biologique. Grâce à ce processus, l'ensemble des réactions biologiques naturelles associant l'eau, l'oxygène et les micro-organismes sont reproduites et accélérées. L'étape de nitrification transforme donc l'azote ammoniacal en nitrates et la dénitrification transforme les nitrates en azote gazeux. Actuellement dépourvue d'unité de traitement spécifique à l'azote, la STEP Seine-Aval présentera désormais une efficacité de traitement de 80% pour l'azote ammoniacal et de 30% pour les nitrates.
Dans le cadre de cette modernisation, il est également prévu de revoir la performance de toutes les autres étapes de traitement de l'usine pour les adapter aux nouveaux volumes entrants et aux nouvelles normes de rejet. Ces modifications vont faire l'objet de plusieurs études. Stereau à la tête d'un groupement constitué de Sogea, BCEOM et IRH Environnement fait partie des candidats retenus par le SIAAP pour réaliser ces études au côté de Veolia et Lyonnaise des eaux. Ces études porteront sur la définition et le chiffrage des process de traitement ainsi que sur un programme de travaux. L'étude devra en outre prendre en considération les obligations réglementaires en termes de qualité de rejet, le classement de l'ouvrage en zone sensible, le traitement des boues et l'impact environnemental.
Les études déboucheront éventuellement sur des marchés de maîtrise d'œuvre et de travaux qui débuteront à partir de 2009 et dont le montant cumulé d'investissement s'élèvera à 1 milliard d'euros.
Article publié le 01 juin 2006