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Actu-Environnement

Les Français sont plus sensibilisés au concept du développement durable

Deux fois plus de Français ont entendu parler de développement durable en quatre ans, selon un sondage de l'Ifop publié vendredi à l'occasion de la semaine du développement durable.

Gouvernance  |    |  C. Seghier
Selon un sondage de l'Ifop publié vendredi à l'occasion de la semaine du développement durable, en quatre ans, deux fois plus de Français ont entendu parler de développement durable. Sur 2006 personnes interrogées par téléphone en novembre 2005, 57% avaient déjà entendu parler du concept de « développement durable » alors qu'ils n'étaient que 33% dans une enquête réalisée trois ans auparavant, en octobre 2002, après le sommet de Johannesburg.

Ce sont les politiques et les élus qui sont les principaux relais de notoriété, loin devant les entreprises et leurs marques, souligne l'Ifop. Ainsi 72% des personnes interrogées ont entendu parler du développement durable par leur intermédiaire.
Les médias traditionnels sont naturellement un bon moyen de sensibilisation. 85% des personnes interrogées auraient ainsi entendu parler de développement durable par des reportages ou des informations à la télévision, 78% par des articles lus dans la presse et 64% par le biais de la radio.
En revanche, moins d'un Français sur cinq (19%) déclare avoir entendu parler de développement durable par le biais de son entreprise ! Même si cette thématique est de plus en plus au cœur des préoccupations des communicants, les entreprises restent encore prudentes, voire frileuses, dans la valorisation de leurs actions en matière de développement durable, estime l'ifop.

Pour huit Français sur dix (81%), le développement durable est un facteur d'optimisme et 89% disent que cette démarche leur donne envie de s'impliquer. Trois quarts des sondés considèrent que l'enjeu du développement durable relève de la responsabilité des entreprises (73%) mais aussi, pour 72% d'entre eux de celle des hommes politiques. Une assertion encore plus revendiquée par les femmes, les plus âgés et les catégories socio-professionnelles supérieures, indique l'institut de sondage.

Le développement durable se veut un processus de développement qui concilie l'écologique, l'économique et le social et établit un cercle vertueux entre ces trois pôles : c'est un développement qui se veut économiquement efficace, socialement équitable et écologiquement soutenable. Une stratégie de développement durable doit être gagnante de ce triple point de vue, mais pour l'opinion publique il est souvent perçu à travers le prisme de l'environnement. 87% des personnes interrogées dans le cadre de l'Observatoire considèrent ainsi que le développement durable concerne surtout la « protection de l'environnement ».

Le développement durable est toutefois associé à la recherche du progrès social pour tous (de l'avis de 75% des personnes interrogées) et au développement économique en général (pour 75% d'entre elles). Vu qu'une majorité de Français se disent préoccupés par la question de l'origine des produits, ce concept est de plus en plus au cœur des réflexions stratégiques des grandes marques. Il existe une proportion en progression de consommateurs très avertis et impliqués qui non seulement « jugent » les marques et choisissent en conséquence mais de plus éduquent leurs proches et leurs enfants dans ce sens.

En outre, 45% des interviewés en situation d'achat déclarent privilégier un produit qui s'inscrit dans des critères de type développement durable et 54% décideraient de ne pas acheter un produit qui irait à l'encontre de ces principes. Reste que peu de produit ose officiellement s'afficher contre les valeurs portées par le développement durable. Enfin selon l'Ifop, plus de 4 Français sur 10 (43%) ont déjà boycotté certains produits ou certaines marques parce qu'ils étaient en désaccord avec leur politique environnementale ou sociale.

Pour répondre aux interrogations des entreprises, depuis 2002, l'Ifop réalise chaque année en octobre son Observatoire du Développement Durable auprès de l'opinion publique. L'organisme conduira en octobre prochain la 6e vague de cet observatoire Un volet sur l'image institutionnelle des grandes entreprises devrait voir le jour et un volet international et une réflexion sur les bénéfices pour les marques sont à l'étude cette année.

En revanche, l'agence conseil en développement durable, Ethicity, a sondé** pour la troisième année consécutive en mars 2006 les comportements, les attentes et opinions de la population française sur le développement durable, la consommation responsable, leur engagement citoyen et la responsabilité sociale des entreprises. Interrogés par TNS MédiaIntelligence, ils sont nombreux à considérer impossible de concilier recherche de profits capitalistiques et développement durable. Près de 40% ne sont pas d'accord sur le fait que le respect de l'environnement et la qualité sociale de production soient compatibles avec la recherche du profit. De plus, 88% considèrent que collectivités et politiques ne prennent pas assez en compte les enjeux environnementaux.

Le développement durable, même mieux connu, semble donc souffrir d'un manque d'exemples concrets et réussis.


Dossier DD

*Les résultats mentionnés sont issus de la dernière vague de l'observatoire réalisée au téléphone en octobre / novembre 2005 auprès d'un échantillon de 2006 personnes représentatif de la population âgé de 15 ans et plus, structuré selon la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de famille) après stratification par région et catégorie d'agglomération.

**Sondage réalisé en mars 2006, auprès d'un échantillon de 4.500 personnes âgées de 15 à 70 ans en auto-administré par voie postale.

Réactions2 réactions à cet article

Pesons nos mots; limitons nos maux

Mais quand donc les médias perdront-ils cette lamentable habitude, après un sondage plus ou moins bien conçu, avec des questions plus ou moins bien posées et comprises et une interprétation des résultats plus ou moins honnête, et ce auprès parfois de moins d’un milliers de personnes, d’écrire « X % de Français …. » ?

La conscience professionnelle devrait leur imposer d’écrire systématiquement automatiquement par reflexe : « X % des personnes interrogées (qui ne sont généralement pas toutes françaises) pensent cela …. ou prétendent faire ceci. »

Mais pour ce qui est du DD, qu’on en ait entendu parlé ou pas, c’est un concept de plus en plus prostitué qui, outre d’être mal nommé (sustainable en anglais, ne devait pas se traduire par durable en français), ne mérite plus notre estime au profit de la décroissance soutenable et donc des 850 000 000 d’humains qui aujourd’hui comme hier et demain ne mangeront pas à leur faim ; sans oublier tous les autres qui vivent en dessous du seuil de pauvreté qui seraient bien plus de 2 milliards d’après certains analystes.

Evidemment le porte-feuille d’action des riches des pays dits riches et même des pays dits pauvres, lui, il continue de bénéficier d’un « développement » durable.

Quoique …..il y a aussi des incidents comme pour EADS à propos d’un avion qui est totalement en contradiction avec le développement durable.

Anonyme | 15 juin 2006 à 09h57 Signaler un contenu inapproprié
lutte raisonnee <> agriculture durable

Je voudrais savoir la difference entre lutte raisonnee et agriculture durable. Pour le premier il existe un decret du 28 avril 2002, le deuxieme est en 'developpement''. Mais la difference c'est quoi?

T. Brasseur
Pays Bas

T. Brasseur | 21 juin 2006 à 23h45 Signaler un contenu inapproprié

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