Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Le développement de villes durables constitue l'un des enjeux majeurs de notre époque

Sachant que la moitié de la population mondiale vit actuellement en agglomération et que cette proportion passera à 60% en 2030, le développement des villes est une question essentielle qui a été discutée à l'occasion du Forum Urbain Mondial.

Aménagement  |    |  F. Roussel
Selon un rapport de l'ONU publié la semaine dernière, la moitié de la population mondiale vit actuellement dans les villes et cette proportion passera à 60% en 2030. Au regard des modes de développement actuels, l'ONU estime que les bidonvilles de la planète compteront en 2020, 1,4 milliard d'habitants soit l'équivalent de la population chinoise. Mais qu'elles soient du nord ou du sud, toutes les villes doivent relever le défi de l'urbanisation grandissante et trouver des solutions pour atténuer la pauvreté, l'exclusion sociale et la pollution.
C'est dans ce but que s'est tenu le troisième Forum Urbain Mondial du 19 au 23 juin à Vancouver sous l'égide de l'ONU. Plus de 10.000 participants venus de plus de 100 pays, appartenant aussi bien au secteur public qu'au secteur privé se sont réunis pendant une semaine sous le thème général « Des Villes Durables – Passer des Idées à l'Action » . Le Forum s'est articulé autour de trois sous-thèmes : croissance urbaine et environnement, partenariats et finances et insertion et cohésion sociales. Ministres, maires, universitaires, organismes communautaires, fédérations d'organisations non gouvernementales et secteur privé ont mis en commun leur expérience et exprimé leurs points de vue sur ce qui pourrait permettre d'améliorer la qualité de vie dans les villes grandissantes du monde. De nombreux thèmes ont été abordés comme la lutte contre la pauvreté, la protection de l'environnement, l'énergie, les transports urbains ou encore la démocratie participative.
Lors de la cérémonie d'ouverture, Inga Bjork-Klevby, Directrice Exécutive Adjointe de ONU-HABITAT a rappelé pour le compte de Kofi Annan, Secrétaire Général de l'ONU, qu'au cours des trois dernières décennies, le monde est devenu plus urbanisé, plus congestionné, plus pollué et moins équitable. La pauvreté et la privation ont atteint des proportions importantes, avec plus de la moitié des populations urbaines du monde en développement, vivant dans des taudis.

Au cours des nombreux ateliers, plusieurs idées fortes ont été exprimées. Tous les participants se sont entendus sur le fait que, si les villes veulent atteindre leurs objectifs en matière de développement durable, les dirigeants municipaux doivent accepter de prendre des risques et chercher à innover. Des participants d'un peu partout dans le monde ont d'ailleurs présenté des initiatives pouvant servir d'idées. La ville brésilienne de Porto-Allegre a par exemple mis en place la notion de budget participatif qui permet à la population locale de participer à la prise de décision concernant le budget d'investissement de la municipalité.
Tous les participants ont également reconnu l'importance de la transparence et de la responsabilisation. Les citoyens doivent connaître les défis et les moyens que les gouvernements prennent pour les relever. Lorsque la transparence va de pair avec la responsabilisation, les mesures efficaces peuvent être activées, et les mesures inopérantes, plus vite écartées.
L'aspect protection de l'environnement a été abordé dans plusieurs ateliers et les réflexions ont porté sur la manière d'intégrer les aspects environnementaux dans la planification à long terme de la ville. Pour Osman Asmal, Directeur du Département de la Gestion des Ressources Environnementales de la ville du Cap en Afrique du Sud, il est nécessaire d'établir un nouveau idéal urbain. Il a suggéré que les villes soient conçues et gérées en utilisant les écosystèmes naturels comme modèles.
Les services de l'eau et de l'assainissement ont fait l'objet d'une discussion à part entière qui s'est concentrée sur les risques de conflits entre les bénéficiaires de l'eau parfois transportée sur de longue distance vers les villes et les populations locales vivant à proximité des points d'alimentation. L'aspect sanitaire a également été le sujet de nombreuses interventions pour rappeler que l'eau polluée était en cause dans le tiers des maladies connues dans le monde, freinait le développement économique et dégradait l'environnement.

Malgré une semaine de discussion, de démonstrations et de déclarations, il est encore difficile d'évaluer les retombées concrètes de ce Forum Urbain Mondial comme c'est souvent le cas pour les évènements de cette ampleur. Comme souvent tous les participants ont montré une volonté de passer à l'acte en rentrant dans leur pays, mais encore faut-il qu'ils le fassent. Certains ont d'ailleurs évoqué le fiasco des Objectifs du Millénaire pour le développement qui n'ont pas eu de répercussions sur le terrain dans de nombreux pays. Les engagements pris par les gouvernements lors du Sommet du millénaire en 2000 et l'adoption de stratégies nationales de réduction de la pauvreté dans plusieurs pays n'ont pas forcément abouti à une amélioration des conditions de vie chez les pauvres en milieu urbain. Les participants ont donc logiquement estimé qu'il y avait encore un écart considérable entre les déclarations des gouvernements et leurs actions.

Réactions6 réactions à cet article

Rapport du forum urbain mondial

Bonjour,

Vous parlez d'un rapport de l'ONU. Savez-vous s'il est accessible librement sur internet, et - si oui - à quelle adresse ?

Merci.

romG | 03 juillet 2006 à 16h12 Signaler un contenu inapproprié
Re:Rapport du forum urbain mondial

Bonjour,

Vous trouverez tous les éléments sur :
http://www.wuf3-fum3.ca/fr/accueil.shtml

Cordialement

David Ascher

David Ascher | 03 juillet 2006 à 23h43 Signaler un contenu inapproprié
LA VILLE RENATUREE

La ville occidentale actuelle est issue d’une vision et d’une pratique industrielle aujourd’hui en total contradiction avec les enjeux de la ville de demain qui devra de gré ou de force résoudre des enjeux écologiques fondamentaux : ressources limitée en eau et énergie, devenir de ses rejets, équilibre du centre et de la périphérie, devenir des zones rurales… Elle s’est faite à partir de schémas de fonctionnement qui sont en total conflit avec la nécessité de boucler les cycles écologiques pour enfin traiter la ville comme un écosystème équilibré. La ville s’est ainsi faite jusqu’à présent sur un système de relations déséquilibré avec la nature que cela soit pour l’exploitation des ressources en eau, de l’exploitation des sols, de la pollution de l’air, de la consommation d’énergie et des besoins d’évolution de la vie ne serait que grâce au maintien de la biodiversité. Le projet de la « Ville Renaturée » permet déjà de clarifier les enjeux essentiels d’une production écologique de la ville ou de sa refonte écologique sur elle-même à partir de la forte symbolique de la présence du végétal.

Le développement de l’architecture verte de ces dernières années (façade végétale de l’Institut du Monde Arabe, développement des toiture plantée sur les quais de Seine de Jacob Mac Ferlan…) montre que la quête du vert dans la ville va beaucoup plus loin aujourd’hui que le développement de simple espaces verts urbains. Ces projets tendent en quelque sorte vers un effacement de l’architecture au profit de la nature. Il y a aujourd’hui une sorte d’incscient ou culpabilité urbaine qui semble dire qu’il faut renouer avec la nature et qu’il faut donc plus de végétal et moins de minéral et à d’acier. Mais les besoins ne sont-ils pas plus forts en vérité qu’une recherche d’équilibre entre le minéral et le végétal ? L’enjeu actuel de la ville est bien de rétablir tous les équilibres écologiques depuis que la société a conscience que toutes les ressources sont limitées et qu’elle est tout de même prise dans des logiques de développement consommatrices de ces propres ressources qui tendent à devenir rares et limitées.

L’idée dune Ville Renaturée permet de mettre en scène de façon concrète le jeux des cycles écologiques qu’il faut rétablir dans la ville par le biais de son meilleur facteur de diffusion et de compréhension : le végétal à partir des jardins filtrants. L’idée des jardins filtrants est née de cette recherche de remettre dans la ville des écosystèmes qui permet de rendre tangible l’idée que la ville peut-être elle-même traitée comme un écosystème. Dans un jardin filtrant la nature est domestiquée et donc rassurante et surtout elle répond à des besoins fonctionnels de la ville grâce à ses fonctions réparatrices des cycles écologiques. Plus globalement la réalisation de jardins filtrants dans la ville conduit même à reconsidérer complètement la notion d’espaces verts dans la ville sans réelles qualités écologiques. Cette démarche permet d’envisager la présence d’un végétal qui reboucle les principaux cycles écologiques de la ville de sorte à rétablir des échanges équilibrés entre la ville et son environnement . Ainsi la Ville Renaturée n’est plus une ville qui exploite la campagne environnante en prélevant ses ressources : l’eau, la nourriture, son énergie et en y rejetant ses rejets (les eaux usées, les boues urbaines, les déchets…), mais un écosystème autonome qui restaure les principaux cycles écologiques de son territoire. Une telle démarche permet alors de reconsidérer complètement la forme de la ville et de ses constituants (l’ilôt urbain, les réseaux… ) ainsi que les relations centre-périphérie.

Pour mener à bien l’exploration de cette approche qui aujourd’hui apparaît encore malheureusement comme une utopie, je propose de développer cinq chapitre qui sont les cinq enjeux de cette nouvelle ville renaturée, en étudiant à chaque fois, l’histoire des solutions passées, l’évolution des techniques urbaines et leurs conséquences sur la forme et la composition de la ville et cela selon ses principales échelles (métropoles, ville, quartier, îlot urbain, construction).

Thierry Jacquet

phytorestore | 06 juillet 2006 à 14h00 Signaler un contenu inapproprié
le Gabon et le déveoppement de villes durables

le développement de villes durables est un difis qui sera difficile à relever, notamment dans les pays subsahariens. je prend le cas de la ville de Mounana située dans la province du Haut- Ogoouée, au sud- est du Gabon. Mounana est une ancienne ville minière où la COMUF ( Compagnie Minière d’Uranium de Franceville) a exploité l’uranium depuis les années 1950. Mounana est donc une ville née grâce aux activités minières. plus de 10 ans après la fermeture de la COMUF, Mounana ressemble aujouird’hui à une ville fontôme tout simplement parce que aucune activité alternante n’avait été mise en place pour maintenir le pouvoir économique de la ville. Par conséquent, la ville s’est vidée de presque le trois tiers de sa population, presque tous les commerçants sont partis, l’hôpital concédé à l’État a fonctionne tant bien que mal, certaines maison s ont été données aux familles originaires de Mounana, d’autres sont en vente...la mairie aui autrfois était soutenue par la CIMUF ne sait plus comment gérer cette petite ville qui désormais est habité par les personnes qui vivaient dans les villages voisins. les habitants de Mounana aussi bien que les villageois sont confrontés à tous les problèmes sociaux, économiques et environnemental. l’État comme les autorités locales sont impuissants devant cette situation car ne sachant quels projets mettre en place pour relancer les activités à Mounana: Mounana est une ville qui se meurt.

bimène | 07 juillet 2006 à 16h07 Signaler un contenu inapproprié
peine

bjrs je suis mal de s'avoir que mounana est deveunu une ville fantome , car je garde de cette ville les plus beau souvenir de ma vie et par cette occassion je rechérche un ami chér sebastien fourcade un encien ingénieur de comuf moi c'est davide merci de votre comprehension bye

Anonyme | 16 novembre 2006 à 16h02 Signaler un contenu inapproprié
reponse à l'article sur Mounana

Cher ami,votre article sur cette ville du gabon,pays qui m'ai cher ne m'a pas laisse indifferent.Ainsi,cette petite contribution sur la question ne serait que benefique je crois a mon noble avis.
Tout d'abord,la ville dont vous faites allusion,si elle se retrouve dans cette situation c'est tout simplement la faute des politiques.Loin de là mon intention d'avoir un discours politiciens car cela n'est pas mon fort.Mais tout simplement cette affirmation est le fruit des etudes que je mène dans ma formation d'amenagiste.Au risque de ne pas me reppeter,ne les jetons pas des pierres ni des fleurs car ce ne sont que des humains comme nous,mais essayons de reparer ça.
Donc;a votre preocupation des solutions existent, donc pas de soucis.Laissons le temps au temps car ne dis t on pas que tout vient à point à celui qui sais attendre?
L3O...

leonnel | 14 avril 2010 à 03h23 Signaler un contenu inapproprié

Réagissez ou posez une question à la journaliste Florence Roussel

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires