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La situation climatique actuelle sur l'hexagone favorise la production d'ozone

La France connaît actuellement une période caniculaire, caractérisée par un fort ensoleillement et une grande stabilité atmosphérique. Résultat : le niveau de pollution à l'ozone est élevé !

Energie  |    |  C. Seghier
   
La situation climatique actuelle sur l'hexagone favorise la production d'ozone
   
L'ozone est une variété gazeuse allotropique de l'oxygène O2, plus lourde que l'air. On parle du ''bon'' c'est-à-dire ozone stratosphérique et du ''mauvais'' c'est-à-dire ozone à la surface de la terre, également appelé ozone troposphérique. L'ozone stratosphérique ou ''bon ozone'' est retrouvé à assez haute concentration dans la stratosphère terrestre, essentiellement à une altitude comprise entre 15 et 20 km. Cet ozone absorbant fortement les rayons ultraviolets, protège les organismes vivants de radiations U.V. Il est détruit par des aérosols, notamment issus de l'activité humaine, parmi lesquels les CFC, entraînant ainsi un trou dans la couche d'ozone.

L'ozone troposphérique ou ''mauvais ozone'' est quant à lui engendré par la pollution près de la surface de la terre. Il est formé par une réaction chimique impliquant le dioxyde d'azote avec l'oxygène de l'air en présence de lumière. Or, pour former du dioxyde d'azote (NO2), il faut du monoxyde d'azote (NO) directement rejeté par les automobiles, combiné à des composés organiques volatils (COV) provenant principalement des industries. On l'appelle donc polluant secondaire parce qu'il est produit lorsque deux polluants primaires réagissent ensemble.
Les pics d'ozone se produisent donc toujours en cours d'après-midi, selon le même cycle diurne que celui de la température : minimum vers 8h et maximum vers 17h.
L'ozone étant un oxydant puissant, il altère les fonctions cellulaires aux points d'impact que constituent les muqueuses (oculaires et pulmonaires en particulier) et perturbe, dans certaines conditions, la fonction respiratoire non seulement chez les asthmatiques, mais chez les adultes sains et les enfants. Des études ont montré qu'il peut entraîner une irritation des yeux et des voies aériennes supérieures, provoquant toux et maux de tête. Malheuresement, la pollution par l'ozone augmente régulièrement depuis le début du siècle dans l'atmosphère de l'hémisphère nord et nos régions sont couramment soumises en été à des pointes de pollution par l'ozone, en milieu urbain et rural.

La France connaît actuellement une période caniculaire, caractérisée par un fort ensoleillement et une grande stabilité atmosphérique. Résultat : le niveau de ce polluant est élevé ! Dans les Alpes-de-Haute-Provence notamment, le niveau de pollution par l'ozone a une nouvelle fois dépassé lundi le seuil d'information de la population, qui est fixé à 180 microgrammes par m3 d'air ambiant en moyenne sur une heure, a indiqué l'association locale de surveillance de la qualité de l'air Qualitair, dans un communiqué.

Pour Nelly OLIN, la Ministre de l'écologie et du développement durable, l'action en vue d'améliorer la qualité de l'air doit être poursuivie et intensifiée. Ceci est d'autant plus important que les conséquences tant sanitaires qu'écologiques de la pollution sont connues et de mieux en mieux documentées, estime-t-elle.

Elle appelle dès à présent les citoyens à recourir aux transports en commun à chaque fois que c'est possible, et à suivre les mesures de limitation de vitesse mises en place par les préfectures lors des déplacements indispensables. Ces mesures sont en effet particulièrement efficaces sur les émissions d'oxydes d'azote.

Les recommandations du Conseil Supérieur d'Hygiène Publique de France rappellent également que les personnes pouvant présenter une sensibilité particulière à la pollution : jeunes enfants, personnes âgées, personnes asthmatiques ou allergiques, insuffisants cardiaques ou respiratoires chroniques sont invitées à reporter toute activité physique et sportive intense et à privilégier des activités calmes.

Le Programme de Surveillance Air et Santé coordonné par l'InVS, a publié, le 5 juillet dernier, dans la revue scientifique internationale « Environmental Health Perspectives » un article* présentant l'analyse des effets de la pollution atmosphérique photo-chimique pendant la vague de chaleur de l'été 2003 dans neuf villes françaises (Bordeaux, Le Havre, Lille, Lyon, Marseille, Paris, Rouen, Strasbourg et Toulouse). Résultat, entre le 3 et le 17 août 2003, la pollution à l'ozone a directement tué 379 personnes supplémentaires à Bordeaux, le Havre, Lille, Lyon Marseille, Paris, Rouen, Strasbourg et Toulouse. Les auteurs précisent toutefois que les résultats diffèrent selon les villes. À Strasbourg et Toulouse par exemple, l'ozone a joué un rôle majeur dans la mort de 75% des personnes, alors qu'à Lyon ou Paris, c'est surtout la forte température qui a tué. Selon les auteurs, ces résultats dépendent des niveaux atteints dans chaque ville par les deux facteurs étudiés mais également des risques estimés localement. Par ailleurs, il semble que l'effet des températures sur la mortalité persiste entre 2 et 3 jours.Ces résultats confirment l'importance non négligeable des effets de la pollution atmosphérique photo-chimique rencontrée en milieu urbain en termes de santé publique, indique l'InVS.

La barre des quarante degrés devrait être franchie d'ici la fin de la semaine dans plusieurs régions, notamment le sud-est de la France. Météo-France a étendu à l'Aude et à l'Hérault son bulletin d'alerte orange à la canicule. Déjà en vigueur dans les Bouches-du-Rhône, le Gard et le Vaucluse, l'alerte court jusqu'à jeudi six heures du matin. S'ajoutant à la problématique de la pollution de l'air, ces fortes chaleurs s'accompagnent d'un risque sanitaire croissant de jour en jour notamment pour les personnes âgées, les handicapés ou les personnes isolées. Météo France conseille de fermer volets, rideaux et fenêtres le jour, de se passer de l'eau sur le corps plusieurs fois par jour, de boire au moins 1,5 litre d'eau et de rendre visite aux personnes âgées ou isolées deux fois par jour.

Dans l'UE, il est estimé que la pollution atmosphérique, avec les particules fines et l'ozone troposphérique notamment, cause la mort prématurée de 360.000 personnes par an.


*http://www.ehponline.org/members/2006/8328/8328.pdf

Réactions6 réactions à cet article

Suffit il de boire en cas de pollution par l'ozon.

Pourquoi les pouvoirs publics ont ils systématiquement nié le lien entre pollution et surmortalité pendant la canicule de 2003?. La surmortalité n'était officiellement due qu'à la chaleur, à une hydratation insuffisante et non à l'ozone. Cette explication unique à la surmortalité incriminait les victimes et leurs proches qui n'avaient pas suffisamment veillé , il y avait une solution, la responsabilité individuelle. Si, comme on pouvait s'en douter, l'ozone était aussi en cause dans la surmortalité, cela signifie que les pouvoirs publics doivent imposer des normes strictes de comportement, afin, en particulier de réduire les émissions induites par les transports individuels. Je crains que le courage leur manque pour ce faire, car cela revient à critiquer toute lapolitique d'urbanisme , les centres commerciaux autorisés à la périphérie des villes, le développement de l'étalement urbain. C'est avouer que la boite à outils de la loi SRU ne fonctionne pas. Ce serait aussi remettre en cause le tout automobile, qui est certes toujours remis en cause en parole, mais rarement en acte. Est encore significatif de cette politique de l'autruche , toute la discussion de la mission transports préalable à l'adoption de la loi de finances 2006.

Anonyme | 11 juillet 2006 à 21h48 Signaler un contenu inapproprié
à quand une réaction à la mesure du problème?

encore une fois, on voit à travers cet article que les politiques ont bien conscience des conséquences en terme de santé publique qu'à la pollution atmosphérique, due entre autres, rappelons le, à nos moyens de transports : automobiles, avions... A quand une VRAIE POLITIQUE de lutte contre cette pollution, la bonne volonté et l'incitation ne suffisent plus: il faut réglementer fortement. On joue notre avenir, celui de nos enfants, en quelle langue faut-il le dire? aujourd'hui, c'est un problème que l'on peut limiter si l'on agit très vite, sinon demain, ce sera une tragédie. une sélection naturelle se fera et s'accentuera forcément (elle a déjà commencé, les plus faibles ne tiennent pas le choc). c'est grave et irresponsable de ne pas réagir. que sont "nos " lobbys à côté? qu'est ce qu'ils représentent de vital? de l'emploi, de l'économie? ce n'est pas ça qui rachètera la catastrophe climatique que l'on est en train d'encourager... limitons très fortement la circulation des véhicules individuels et le trafic aérien, qui est au passage souvent beaucoup trop oublié! (à l'Etat de réglementer, aux citoyens d'obéir: il est plus facile d'agir sur ce type de comportement, même s'il ne faut surtout pas oublier que le bâtiment prend bonne part au changement climatique, effort à poursuivre et intensifier).

anonyme | 17 juillet 2006 à 16h11 Signaler un contenu inapproprié
hdi dci tdi... ces moteurs à injection sont ils

hdi dci tdi... ces moteurs à injection directes sont ils mieux ou pires que les vieux diesels en ce qui concerne la production de NOX.
Je roule beaucoup à vélo en ville (Vannes) et je n'ai pas confiance en ces "supers moteurs" qui fument noir à l'accélération.

Je suis aussi automobiliste, et , déçu par le GPL je recherche un véhicule le plus propre possible .
le hdi à filtre à particule (fap) est il une solution ?

yvbzh | 18 juillet 2006 à 15h12 Signaler un contenu inapproprié
Re:Suffit il de boire en cas de pollution par l'o.

Dear anonymous Messenger,

Comme vous le dites fort bien, il est certain que la surmortalité de 2003 n'était pas exclusivement due à la chaleur (en tout cas, pas partout)...
Mais la politique des pouvoirs publics (je suis bien d'accord avec vous) consiste d'abord à faire retomber la faute sur le citoyen, ce qui est fort pratique pour éviter de se poser la question essentielle : comment concilier le développement économique à outrance et la santé publique quand on n'est pas un de ces pays dits "émergeants" sensés ne rien connaître aux problèmes environnementaux ? En accusant le lampiste, en culpabilisant la population, laquelle, lorsqu'elle se prend à émettre quelque doute, est traitée d'âne bâté qui ne comprend rien au discours des spécialistes. Car nos bons "spécialistes" ne peuvent se tromper, vu que c'est pour cela qu'on les paye. Pour nous endormir en nous prenant pour des imbéciles, et nous traiter de sombres cloches quand les choses tournent mal...

Pour répondre à votre première question, n'oubliez pas que nous vivons en France, et que la France est un pays où la démocratie est reine comme l'illustrent ces trois exemples (parmi tant d'autres) :

- en France, les pouvoirs publics lancent une enquête d'utilité publique et (quand ils le font…) consultent les citoyens sur tel ou tel projet, une fois que ce projet a été adopté par ces mêmes pouvoirs publics, ce qui réduit à néant tout débat public, et démontre un art subtil de se moquer du monde (le cas du réacteur EPR de Flamanville en étant l'exemple le plus criant actuellement) ;

- en France, les pouvoirs publics laissent systématiquement pourrir toute grève éclatant dans une entreprise d'État, au lieu de négocier immédiatement comme cela se produit en Allemagne. Cette politique permet à l'entreprise (donc à l'État) d'insulter ses employés en les traitant de "preneurs d'otages", expression très à la mode chez nous par les temps qui courent, et reprise en cœur par le premier imbécile venu. Honte à nous ! Dans le même ordre d'idée, ces mêmes pouvoirs publics ont réussi le tour de force de faire passer dans l'opinion publique l'idée monstrueuse que tout salarié (en CDI, j'entends) est un privilégié. Cette idée (émanant d'un "Premier ministre et ministre des Finances" de 1978) aussi lâche qu'infâme permet à tout chef d'entreprise (publique ou privée) de mener la politique de désagrégation de l'emploi que l'on connaît, et dispense l'État de trouver les solutions permettant de résorber l'instabilité et le chômage (on en est maintenant au Kärcher, ce qui représente un très net progrès)… Cette idée digne de la plus immonde dictature circule librement au pays des Droits de l'Homme : « Liberté Égalité Fraternité ». Réfléchissez là-dessus.

- enfin, en France, nous avons la chance inouïe de vivre dans le seul pays au monde capable d'ordonner aux nuages toxiques et radioactifs de s'arrêter à ses frontières, et de s'en retourner gentiment polluer et intoxiquer les voisins ! Les irresponsables politiques et les sordides "grands spécialistes" à leur botte devraient actuellement être en prison pour délit de mensonge, haute trahison, mise en danger de la vie d'autrui. Au nom de la Science (laquelle ?), ces mêmes irresponsables crétins sont capables de faire jeter derrière les barreaux quelques militants qui arrachent des plants de maïs transgénique (par mesure de précaution, car nul ne sait encore l'impact que ces fausses plantes auront sur la santé de tous. Mais dont on connaît trop bien le formidable gain financier au seul bénéfice de quelques-uns : cherchez l'erreur)…

Alors, vous savez, l'ozone… 

Ne vous y trompez pas : j'aime mon pays, mais j'aime aussi ma planète. Je n'appartiens à aucune catégorie définie par le suffixe « iste » car, je suis ce qu'on appelle parfois vulgairement « un homme libre ».

Bien cordialement,
Pierre Darmangeat.

Pierre Darmangeat | 19 juillet 2006 à 13h40 Signaler un contenu inapproprié
Re:hdi dci tdi... ces moteurs à injection sont ils

Pour tenter de répondre à votre question, je vais vous faire part de mon expérience :
Pour des raisons de graves problèmes orthopédiques, je suis obligé de me déplacer dans une voiture assez spacieuse et facile d'accès.
J'ai donc opté pour une auto dont je tairai la marque (pas de publicité) mais qui bénéficie d'une suspension célébre depuis déjà quelques décénnies.
Cette auto est équipée d'un moteur diésel avec filtre à particules. Je peux vous assurer que tant au démarrage qu'en reprises, on ne voit aucune fumée sortir de l'échappement (contrairement à l'allemande que j'avais avant), juste un peu de vapeur, l'hiver, quand le moteur est encore froid.
Je dois aussi préciser que j'ai le pied très léger, un régulateur m'aide à conserver une vitesse régulière, donc pas d'accélérations intempestives (et gourmandes) et que je roule en général un peu en dessous des vitesses autorisées, ce qui me fait une consommation très raisonnable pour le poids de la voiture.
Ce n'est certes pas la seule à bénéficier de cet équipement. Quant à moi, elle me satisfait pleinement.
Est-ce LA SOLUTION? Evidemment, la solution serait que tout le monde roule à vélo, mais pour moi....
Cordialement. NYV.

NYV | 23 juillet 2006 à 13h58 Signaler un contenu inapproprié
solutions ?

que peut on faire individuellement pour lutter contre la prduction d'ozone?

Anonyme | 14 janvier 2007 à 23h59 Signaler un contenu inapproprié

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