Les deux premiers partenaires FFNE et ONYX proposent que les actions sur le terrain débutent dès septembre 2003. Entre temps, ils entendent rassembler un grand nombre d'acteurs.
La campagne s'adressera aux collectivités, aux associations et aux entreprises ; il s'agira de mettre en valeur les actions déjà engagées dans ce domaine ou, dans le cas contraire, de les inciter à mettre en place un système de récupération.
Les piles contiennent des substances dangereuses pour l'environnement. Leur traitement après utilisation est une nécessité pour éviter de polluer de façon grave et durable les ressources naturelles.
Dès 1991 l'Union Européenne a émis une directive pour la collecte, le tri et le traitement des piles et batteries usagées, la France a pris un décret en 1999 qui fait obligation depuis 2001 de les collecter et traiter. Des filières ont été mises en place, des financements pour la collecte ont été prévus, une instance de suivi a été créée pour remplir ces obligations et aider les entreprises. Mais force est de constater que le résultat n'est pas à la hauteur des espérances : selon les dernières estimations seulement 10 à 15 % des piles sont traités et les moyens mis en œuvre sont peu ou mal utilisés. Ce qui représente environ 2 000 tonnes de piles sur les 23 000 mises sur le marché.
Plusieurs raisons sont avancées notamment :
- il existe encore un stock de piles anciennes, les plus polluantes puisque certaines contiennent du mercure et d'autres métaux lourds toxiques. Il faut savoir qu'il peut s'écouler plusieurs années entre l'achat d'une pile et sa fin de vie. Le financement de leur élimination n'a pas été pris en compte.
- des jouets et appareils électriques et électroniques d'importation ne respectent pas toujours les normes nationales et européennes et peuvent contenir des piles comportant des substances dangereuses, : cadmium, mercure … ;
- les habitudes sont lentes à se créer et il est parfois plus facile de jeter les piles usagées à la poubelle plutôt que de les rapporter dans les boîtes de collecte disponibles chez les commerçants et les distributeurs ;
- enfin il y a sûrement un déficit d'information au niveau des lieux de collecte qui sont souvent mal signalés ou mal identifiés.