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Actu-Environnement

Le PNUE s'associe à Google pour créer un atlas des changements climatiques sur Google Earth

Le PNUE et Google s'associent pour créer sur Google Earth un atlas des changements climatiques offrant des images satellites de 100 « points chauds » de la planète à différents moments, données très utiles pour les professionnels de l'environnement.

Energie  |    |  F. Roussel
Le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) et la société Google ont annoncé le début de leur collaboration sur le service Google Earth. Navigateur internet virtuel proposant des images satellites de la planète, Google Earth va désormais proposer des images en haute résolution d'une centaine de sites de la Terre, connus pour être intéressants sur le plan environnemental. Ces sites ont été photographiés par satellites ou par avion à différents moments. Ils permettent de se rendre compte de l'évolution du milieu. Accessibles à tous, ces informations seront surtout très précieuses pour les professionnels de l'environnement.

Une première partie des photos a été mise en ligne. Elles proviennent de l'atlas de l'environnement réalisé par le PNUE et diffusée à travers un livre du même nom. Pour le Directeur exécutif du PNUE, Achim Steiner, l'enjeu est de taille : ces images satellites sont un appel à chacun d'entre nous de regarder les changements dévastateurs que nous faisons subir à notre planète. Par ces photos spectaculaires, Google Earth et l'UNEP offrent une nouvelle manière de visualiser les dangers. En nous connectant avec la communauté mondiale de Google, nous pouvons toucher aux millions de personnes qui peuvent se mobiliser et faire la différence, ajoute-t-il.

Google Earth doit permettre de fournir à chaque site un contexte géographique riche et précis. Ainsi parmi les 100 sites sélectionnés figure la ville de Goma en République Démocratique du Congo située entre le volcan Nyiragongo et le lac Kivu. La ville est dans une situation critique, menacée par un volcan actif et un lac chargé de méthane et de CO2 qui menace de libérer ses gaz à tout moment.
Le PNUE s'intéresse également au lac africain Tchad. Des images prises en 1963 et 2001 permettent de visualiser le rétrécissement du lac, la diminution du débit des fleuves qui l'alimentent et l'impact sur le développement des villes côtières.
Il est possible également d'observer la conversion des forêts de palétuvier en zones agricoles et l'expansion urbaine de la ville de Kuala Lumpur en Malaisie. Avec plus de 1,4 millions d'habitants Kuala Lumpur est la plus grande ville de Malaisie et croit très rapidement. Elle se trouve désormais coincée entre la côte et les forets de palétuviers et son territoire s'étend sur un rayon de 35 km. Les images satellites disponibles entre 1974 et 2005 montrent le développement progressif de la ville et le grignotage des forets de palétuviers qui en découle. Les forets sont progressivement converties en zones agricoles puis en fermes et enfin en zones industrielles et urbaines. Les statistiques des services de la sylviculture montrent que la Malaisie possédait 85.800 hectares de forêts de marais de palétuvier en 2003, soit 86.497 hectares de moins que l'année précédente. Les forêts de palétuvier sont des écosystèmes biologiquement divers et fortement productifs qui offrent les habitats à une grande variété d'espèces marines et terrestres. Elles sont détruites à un taux alarmant dans l'ensemble des tropiques. La protection de ces secteurs est nécessaire pour assurer la survie de cette ressource naturelle.

Les autres sites choisis par le PNUE et mis en ligne dans Google Earth concernant aussi bien la surveillance des glaciers de montagne et leur fonte, l'observation des énormes mines à ciel ouvert de la région d'Athabasca au Canada, la déforestation en Amazonie, les incendies de foret en Afrique ou encore le développement de la ville de Shenzhen en Chine.

Réactions5 réactions à cet article

Qui se soucie des plétuviers ?

Il est très salutaire de pouvoir diposer ainsi, sans difficultés bureaucratiques et à la portée de (presque) tout le monde, d'images de l'évolution (au sens neutre) de notre planète sous l'effet de nos activités, ce qu'on pourrait appeler l'impact anthropique.

Toutefois, l'article ne nous dit pas si ces images seront en consultation libre et gratutie.

Mais la question qui surgit instantanément à la lecture de l'arrivée de ce formidable outil, est celle de sa véritable contribution au changement des mentalités.

Pour les uns, cela ne fera qu'enfoncer des portes déjà ouvertes.

Pour les autres, responsables de tout poil, cela ne fera qu'un cliché décrivant une progression ou une évolution (au sens, cette fois, pas neutre du tout), voire, pour les plus acharnés tenants du progrès, la preuve d'un "développement".
Développement considéré, dans ce cas, comme un synonyme de progrès.

L'asservissement des milieux naturels au bénéfice de l'explosion de la consommation que connurent nos sociétés occidentales est un trait dominant de l'ère industrielle. Et les pays qui ne l'ont pas connue en même temps que nous, comme la Malaisie par exemple (abondamment citée dans l'article), vous répondront qu'ils ont, eux aussi, le droit au "développement".

Qui peut vraiment croire que ces images de destruction des palétuviers seront de nature à émouvoir le moindre responsable politique ou économique de Malaisie ?
Ni mêmeémouvoir la population, affairée qu'elle est sûrement à construire son comfort à l'occidentale.

C'est alors que la question insidieuse de nos propres modes de consommation peut se poser (eh oui ! Encore) : ces développements fugurants de pays dont l'environnement est particulièrement riche et fragile, serait-il possible sans les marchés voraces que nous leur offrons depuis l'Europe ou les EU ?

Pour illustrer mes propos, on pourrait prendre un seul exemple : la fabrication en Malaisie (ou ailleurs dans la zone) des chaussures de marque Nike avait un temps ému de par les conditions de travail inacceptables de ceux qui les faisaient.
Il serait tout autant utile de dénoncer les implantations de ces usines dans les zones écologiquement sensibles, comme en périphérie de Kuala Lumpur, au détriment des palétuviers, pour que nous puissions payer nos chaussures moitié prix.
Les dénoncer quand bien même les conditions de travail de la main d'oeuvre impliquée dans cette fabrication seraient acceptables.

Mais, franchement, qui se soucie des palétuviers devant la vitrine des marchands de chaussures ?

Syrius | 21 septembre 2006 à 11h47 Signaler un contenu inapproprié
Bravo

C'est une excellente initiative que de conjuguer les moyens les plus modernes et les plus efficaces en communication pour parler et surtout montrer concrètement les effets néfastes de l'impact de l'homme sur la nature : réchauffement climatique, déforestation non maîtrisée, croissance anarchique des villes,etc...cela fait trop longtemps que l'on en parle. Il y a plus de rapports, synthèses, audits, etc que d'actions entreprises réellement pour inverser la tendance. Espérons que ca aura le mérite de montrer à nos politiques que les citoyens ne veulent plus de ce monde ultra-industriel mais bel et bien où s'équilibrent une croissance éconimique raisonnée, une équité sociale et une respect de l'environnement. Telle est la définition du Développement Durable, c'est simple, n'est ce pas?

Maxime | 21 septembre 2006 à 11h55 Signaler un contenu inapproprié
Goma...

Bonjour,

A ma connaissance la ville de Goma se trouve en République Démocratique du Congo et non en Ouganda...

J'en profite pour remercier toute l'équipe de actu-environnement pour la qualité de leur information, ainsi que les nombreuses personnes qui laissent des commentaires, cela permet souvent de se faire une opinion sur des sujets sensibles, ou au moins d'avoir plusieurs points de vues.

Merci à tous !

Anonyme | 21 septembre 2006 à 14h02 Signaler un contenu inapproprié
Re:Goma...

Bonjour,

Bien vu et très juste !!!! C'est désormais corrigé.

Cordialmeent

David Ascher

David Ascher | 21 septembre 2006 à 16h56 Signaler un contenu inapproprié
Très bien mais quand?

J'ai fait quelques recherches et je n'ai trouvé aucune indication précise sur la mise en ligne de cet atlas sur Google Earth. La version proposée aujourd'hui est celle de Juin 2006, je suppose donc qu'elle sera réactualisée et proposera cette fonctionnalité? En savez-vous davantage?
En outre est-ce la version gratuite ou les versions payantes qui offriront cela?
Merci
Maya

Anonyme | 02 octobre 2006 à 14h56 Signaler un contenu inapproprié

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