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Actu-Environnement

Les technologies énergétiques et environnementales constitueront des axes de recherche majeurs en 2010

Dans son étude prospective dédiée aux technologies des 20 prochaines années, le ministère de l'industrie prévoit que le changement climatique, les ressources en eau et l'énergie seront trois grands défis de demain à relever par une innovation accrue.

Gouvernance  |    |  F. Roussel
Officiellement convaincu que la technologie et l'innovation technologique sont au cœur du développement économique et de l'emploi des pays industrialisés, le ministère de l'industrie réalise depuis 1995 et tous les cinq ans, une étude présentant les technologies qui pourront répondre aux enjeux économiques et sociétaux de demain. Après deux premières éditions, la troisième vient d'être publiée. Intitulée « Technologies clés 2010 », l'étude a cherché à identifier les technologies qui assureront un avantage de compétitivité et d'attractivité à la France et à ses territoires dans le monde pour les cinq à dix ans qui viennent. En proposant un panorama de l'évolution des différents secteurs économiques et une liste de technologies clés, cette étude veut être une aide à la réflexion pour les acteurs de l'innovation en leur permettant de définir des stratégies gagnantes et collaborer plus efficacement autour de thématiques technologiques estimées comme porteuses d'avenir.

Pour François Loos, ministre délégué à l'Industrie, se projeter au-delà de quelques années est toujours difficile mais c'est un exercice utile, d'autant plus utile au moment où le Gouvernement met en place une politique sans précédent de développement de la recherche et développement. En effet, cette troisième édition paraît dans un contexte particulier. Depuis 2002, la politique de soutien à l'innovation a été redéfinie : création de nouvelles structures telles que l'Agence Nationale de la Recherche (ANR) et l'Agence de l'Innovation Industrielle (AII), modification de certaines comme l'Oséo-Anvar, et construction d'une politique industrielle autour des pôles de compétitivité et des grands projets innovants de l'AII. De plus, une récente étude de la Commission européenne prévoit une accélération très sensible du rythme d'augmentation des dépenses de R&D privée en Europe dans les trois prochaines années, passant de + 0.7% par an à +5 % par an. Selon la même étude, la France se situe dans le tiercé de tête des pays les plus attractifs. Pour François Loos, l'intérêt majeur d'un exercice comme technologies clés, c'est de fournir un cadre de réflexion prospectif permettant de guider cet effort vers les technologies que nous considérons comme stratégiques.

Ainsi dans ce nouveau contexte, « Technologies clés 2010 » veut apporter un éclairage sur les changements technologiques des dix prochaines années sachant qu'une technologie est considérée comme clé dès lors qu'elle permet d'agir structurellement sur la compétitivité et l'attractivité des activités en France. Par conséquent, les technologies identifiées sont aussi bien des technologies existantes que des technologies émergentes pouvant être introduites et déployées dans l'industrie dans les dix prochaines années. Selon le ministère de l'industrie, elles constituent des réponses à un certain nombre de grands défis auxquels doit et devra faire face la société actuelle et future.
L'étude a ainsi identifié huit grands défis dont trois concernant le secteur de l'environnement : le changement climatique, les ressources en eau et les défis énergétiques à la fois en termes de production et de consommation. À ces trois défis, l'étude rattache 31 technologies clés, du stockage géologique du CO2 à la gestion de l'eau dans le bâtiment en passant par les technologies d'intégration des énergies renouvelables dans le bâtiment ou encore les carburants de synthèse issus de la biomasse. Pourtant, plusieurs de ces technologies sont déjà bien connues. Mais selon les experts à l'origine de l'étude, elles ont insuffisamment progressé ces dernières années. L'identification de ces technologies comme étant des technologies clés doit permettre d'attirer l'attention sur leur potentiel d'évolution et les enjeux associés. Gageons qu'une fois développées, elles bénéficieront de tout l'appui politique nécessaire à leur mise en œuvre et ne seront pas relayées par de simples aménagements à l'image des installations de récupération d'eau de pluie dont le crédit d'impôt vient de fondre comme neige au soleil.

Au total se sont plus de 83 technologies qui se sont dégagées parmi les quelques 250 qui ont été examinées. Outre leur lien avec la protection de l'environnement, ces technologies se rattachent également à d'autres défis que sont le vieillissement de la population, l'emploi, la compétitivité économique, les ressources minérales et minières et la sécurité. Pour le président du comité de pilotage de l'étude, André Lebeau, on ne saurait prétendre que la sélection présentée a la nature d'une vérité absolue, mais on peut affirmer qu'elle constitue un résultat robuste. Il semblerait en effet que cette sélection soit cohérente avec les efforts de recherche déjà engagés. Il apparaît que la plupart des technologies retenues dans l'étude « Technologies clés 2010 » sont associées à un ou plusieurs pôles de compétitivité. Seules huit d'entre elles sont orphelines. Leur ancrage territorial devrait, dans l'avenir, faire l'objet d'une attention particulière.

Au-delà de la description de ces 83 technologies clés, quelques grandes tendances technologiques ont été mises en évidence par les experts des différents groupes de travail. André Lebeau discerne notamment dans cette troisième étude une montée en puissance des technologies qui ont pour objet de réduire les externalités négatives ou, le cas échéant, de les monétariser. C'est l'effet d'une sensibilité accrue aux atteintes à l'environnement, qu'il soit global ou local, et à la rareté croissante de certaines ressources, explique-t-il en précisant que le poids des enjeux environnementaux tend à privilégier, dans le processus de sélection, les technologies « économes » par rapport aux technologies de rupture.

Concrètement, ce rapport sera diffusé chez tous les acteurs impliqués dans ce mouvement : pôles de compétitivité, agences finançant la R&D, acteurs du développement économique local, PME.

Réactions1 réaction à cet article

Centrale hybryde

Je souhaite des modèles mathématiques pour le dimensionnement d'une centrale hybride: solaire / diesel / biogaz.

Hery | 04 octobre 2006 à 21h00 Signaler un contenu inapproprié

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