En revanche, la France recevra, tout comme 4 autres états membres (l'Estonie, la Grèce, la Lituanie et la Pologne) une première lettre d'avertissement car elle n'a pas fourni la totalité des informations techniques requises pour le calcul de son volume d'émissions autorisées en tonnes, c'est-à-dire sa «quantité attribuée» en vertu du protocole de Kyoto. Deux autres états membres, l'Allemagne et le Luxembourg recevront quant à eux un dernier avertissement à ce sujet. Dans leurs rapports concernant les quantités attribuées, les États membres devaient notamment indiquer leur volume annuel d'émissions de gaz à effet de serre ainsi que leurs sources depuis l'année de référence retenue (l'année qu'ils ont choisie pour le calcul de l'évolution de leur volume d'émissions de gaz fluorés) et proposer la quantité qui devrait leur être attribuée sur la base des méthodes établies dans le protocole de Kyoto. Une décision de la Commission relative à un mécanisme de surveillance des gaz à effet de serre imposait aux quinze anciens États membres de l'UE de fournir ces informations avant le 15 janvier 2006 et aux dix nouveaux États membres avant le 15 juin 2006.
Enfin, la Commission a également décidé d'assigner le Luxembourg devant la Cour de justice européenne pour ne pas avoir communiqué les politiques et mesures mises en œuvre pour combattre le changement climatique ni ses prévisions concernant les futures émissions de gaz à effet de serre qui servent à évaluer les progrès prévus au niveau communautaire dans la perspective des objectifs d'émission du protocole de Kyoto. Conformément à la décision de l'UE relative à un mécanisme de surveillance des émissions de gaz à effet de serre, les États membres étaient tenus de fournir ces informations avant le 15 mars 2005.