Avec près de 4 GW de nouvelles capacités installées, l'année 2021 aura constituée une année record pour l'électricité renouvelable. Telle est la conclusion du Panorama de l'électricité renouvelable au 31 décembre dernier, publié par le Syndicat des énergies renouvelables (SER), RTE, Enedis et l'agence ORE (Opérateurs de réseaux d'énergie). Toutes énergies confondues, la puissance totale du parc électrique EnR s'élevait à 59 781 MW, fin 2021, dont 25 718 MW pour le parc hydroélectrique, 18 783 MW pour l'éolien, 13 067 MW pour le solaire et 2 213 MW pour les bioénergies.
En termes de capacité installée, la filière solaire photovoltaïque se montre la plus dynamique, puisqu'elle gagne 2 687 MW, soit un niveau de raccordement trois fois supérieur à celui de 2020. Avec 761 MW mis en service – presque autant que pour l'année 2020 entière –, le dernier trimestre 2021 atteint même des niveaux historiques. Le parc éolien, de son côté, bénéficie de 1 202 MW supplémentaires, à peine plus qu'en 2020, dont 310 MW durant le dernier trimestre. Si les ressources en hydroélectricité restent stables, la filière des bioénergies augmente son potentiel de 63 MW.L'année dernière, l'ensemble des filières renouvelables a ainsi participé à hauteur de 25 % à la couverture de la consommation d'électricité de la France métropolitaine. Une proportion en baisse de deux points par rapport à 2020 qui s'explique par une production renouvelable en légère baisse (117,5 TWh, pour 121,2 TWh en 2020) et par une consommation électrique plus importante après les confinements liés à la crise sanitaire de 2020. Ces bons résultats ne permettront pourtant pas à la France de rattraper son retard sur les objectifs de sa programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), qui table, en 2023, sur un parc de 24 100 MW pour l'éolien et de 20 100 MW pour le solaire. Un raccordement de 3 500 MW par an en solaire et de 2 600 MW par an pour l'éolien serait nécessaire.