Le parc a été inauguré par la Ministre de l'Ecologie et du Développement Durable, Nelly Olin, en présence du Directeur Général Délégué d'EDF Energies Nouvelles, Yvon André, et du Directeur des Participations et Activités Nouvelles d'EDF, Robert Durdilly. Ce parc bénéficie d'une situation très favorable sur le plan technique : gisement éolien de qualité, éloignement des habitations, proximité du point de raccordement au réseau électrique, explique EDF Energies Nouvelles qui y a investi 17 millions d'euros et en assure l'exploitation.
Ces nouveaux mégawatts éoliens viennent s'ajouter au parc français existant qui comptait au 1er octobre 2006, 1200 MW, et représentait la consommation annuelle d'électricité de plus d'un million d'habitants. En moins d'un an, la puissance du parc éolien français a enregistré une forte progression : il n'était que de 757 MW fin 2005 et de 350 MW à la fin 2004.
Rappelons en effet que la loi sur l'énergie de 2005 a créé des zones de développement éolien. Proposées par les communes et approuvées par les préfets, ces zones se définissent désormais en fonction de trois critères : le potentiel éolien, les possibilités de raccordement au réseau électrique et la protection des paysages, des monuments historiques et des sites remarquables et protégés. Elles permettent de regrouper les éoliennes, afin d'éviter la dispersion et le « mitage » sur le territoire, selon la Ministre de l'Ecologie et du Développement Durable, Nelly Olin. C'est notamment sur les bases de ces préoccupations que l'association Vent de colère, hostile au développement de l'éolien industriel, a manifesté son mécontentement à l'occasion de l'inauguration du nouveau parc de Lou Paou.
Notons justement que va bientôt se dérouler le 5eme colloque national éolien organisé par l'ADEME, du 16 au 18 novembre 2006 à Amiens. Ce sera l'occasion de faire le point sur la filière, qui, depuis début 2005, connaît enfin un véritable développement dans notre pays, indique le Syndicat des énergies renouvelables (SER) qui est un des partenaires de la manifestation. L'objectif de ce colloque est de donner un éclairage précis sur les dispositions de la nouvelle loi et d'amener les élus locaux à adopter une démarche de concertation lors de la mise en œuvre de projets éoliens. Parmi les thèmes inscrits au programme de cette manifestation, on retrouve les conséquences de la Loi de programme du 13 juillet 2005 fixant les orientations de la politique énergétique, le dispositif des Zones de Développement de l'Eolien et les nouveaux tarifs d'achat. Temps fort de ce colloque, le forum du jeudi 16 novembre sera l'occasion de débattre des vrais et faux reproches adresses à l'éolien concernant les paysages, le bruit, la santé, l'avifaune, les radars…
D'ici à 2010, la loi POPE du 13 juillet 2005 impose d'élever la part de la consommation nationale d'électricité d'origine renouvelable de 15 à 21 % et propose que 10 % des besoins énergétiques français (toutes énergies confondues : électricité, chaleur, carburant, etc.) soient satisfaits à partir de sources d'énergie renouvelables. L'atteinte des objectifs que s'est fixée la France devrait permettre la création de plus de 30 000 emplois d'ici 2010, à l'instar de ce qui a été constaté chez nos voisins européens allemands et espagnols, estime le SER.