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Actu-Environnement

L'IFEN analyse les pressions exercées par les infrastructures routières sur l'environnement

Avec 1.079.072 km équivalant à 1,2 % du territoire métropolitain, les routes exercent une pression importante sur l'Environnement et présentent des impacts qui ont incité l'IFEN à en étudier les détails mais aussi les mesures de préventions adoptées.

Aménagement  |    |  C. Seghier
Alors que la France est traversée par 32.888 km de voies ferrées et 6.700 km de voies fluviales, le réseau routier compte 1.079.072 km équivalant à 1,2 % du territoire métropolitain !
C'est dans ce cadre que l'Institut français de l'environnement (IFEN) s'est intéressé aux pressions qu'exercent les infrastructures routières sur l'environnement dans le numéro 114 du mois d'octobre de son « 4 pages » des données de l'environnement*.

L'analyse montre que la construction et l'entretien des infrastructures routières absorbent la moitié de la production nationale annuelle de granulats en se basant sur les chiffres de l'Union nationale des producteurs de granulats qui estime que 200 millions de tonnes (Mt) de granulats naturels sont consommées par les routes sur les 400 Mt produites annuellement en France par l'extraction réglementée de gisements essentiellement locaux. En moyenne, cela représente 3 t/an de granulats par Français.

Le terrassement, la construction et l'entretien des routes génèrent d'autre part près de 297 Mt de déchets par an, principalement inertes. Les deux tiers sont recyclés soit sous forme de remblais routiers ou de carrières soit en techniques routières, tandis que le tiers restant, soit près de 100 Mt, est mis en décharge. L'IFEN note toutefois que des efforts sont réalisés en vue d'économiser certains matériaux à l'instar des 97 % des déchets d'enrobés qui sont réemployés.

Par ailleurs, la circulation mais aussi les travaux routiers contribuent aux émissions nationales de CO2. Ainsi, chaque année, les flux de dioxyde de carbone en provenance de la filière de production d'enrobés représentent 0,45 % des émissions dans l'air de la France métropolitaine. Si on y ajoute le transport des matériaux et l'entretien des routes, ce chiffre atteint même 0,9 %. Le transport des matériaux contribue aussi pour un tiers des émissions de dioxyde de soufre émis tout au long du cycle de vie d'une route hors circulation.

Bien entendu, l'impact majeur reste la circulation des véhicules qui responsable de 36,6 % des émissions nationales de CO2. Les émissions annuelles de SO2 représentent par ailleurs 7,5 % de celles de la France métropolitaine avec 2,9 % provenant de la production même des enrobés.

Enfin, l'IFEN met enfin en évidence que le réseau routier provoque une fragmentation des écosystèmes. Les routes divisent en moyenne par deux et demie les surfaces continues des zones d'intérêts écologiques et peuvent également altérer des habitats naturels et perturber la faune.

L'institut note cependant qu'en application de la réglementation sur la prise en compte de l'environnement dans les projets soumis à étude d'impact, les gestionnaires d'autoroutes ont dépensé 100 millions d'euros par an depuis 2001, soit 3 % de leur valeur ajoutée. Il s'agit d'équipements de protection contre le rejet des eaux polluées dans l'environnement (bassins de rétention, par exemple) ou bien de dispositifs de protection de la biodiversité. Ces derniers ouvrages visent, notamment, la modération de la fragmentation du territoire par l'édification de passages pour la faune.


*Les 4 pages de l'IFEN : http://www.ifen.fr/publications/4pages/PDF/de114.pdf

Réactions3 réactions à cet article

Excellent article

Il était temps que le domaine des voies de communications soit montré du doigt. Outre le problème de la baisse de la nappe phréatique en zone alluviale suite à l'extraction des granulats, la faune sauvage souffre énormément de la fragmentation du paysage par les autoroutes mais aussi et surtout par les routes (cas des amphibiens par exemple). Bien que des progrès soient fait à cet égard, la protection de certaines espèces dans ce cadre, très sensibles à la présence des voies de communication (sur une route présentant un trafic de 1 voiture par min, 90% d'une population d'amphibien peut être exterminée !) reste encore trop à l'initiative des asso de protection de la nature, alors qu'elle devrait être assuré de façon pérenne par les délégations ministérielles telles que la DDE. Enfin, il est vrai que le lessivage des routes lors de précipitation est une source de pollution importante (d'autant plus que les polluants sont des substances non dégradées lors de l' absorption végétale, tels que les métaux lourds et hydrocarbures). Je mettrais également en évidence la bétise des services de voirie qui n'hésitent pas à semer du sel dans tous les sens dès que l'hiver arrive : le sel provoque, une fois dans les milieux aquatiques, de graves mortalités et de graves perturbations de la reproduction des poissons !
Naturellement votre...

Asso Patrimoine Sauvage | 16 novembre 2006 à 13h35 Signaler un contenu inapproprié
Routes, rayonnement et réchauffement climatique ?

Marchez au soleil, pieds nus, sur une route ou sursur un autre sol, chacun d'entre nous a constaté combien le bitume emagasine la chaleur. Même comparaison avec le mileu urbain toujours plus chaud que les espaces ruraux voisins. Avec plus de 1% du territoire "enrobé" avec des matériaux aux caractéristiques se rapprochant des corps noirs, n'a-t-on pas là, une cause physique de réchauffement climatique supplémentaire ?

Loulou | 16 novembre 2006 à 16h12 Signaler un contenu inapproprié
DE OREEAT: un exemple,

pour un gain de 3 € 5 par tonne, sur de la chaux, une société participant à l'édification de l'A 28 n'a pas hésité à faire 230 km de plusà ses camions pour se fournir au moins disant.

OREEAT (Observatoire Régional | 16 novembre 2006 à 19h56 Signaler un contenu inapproprié

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