Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Pollution à l'ozone

La pollution à l'ozone revient en force sur une bonne partie de l'Europe avec la canicule, sans que les mesures de limitation de vitesse ou le stationnement gratuit aient prouvé leur efficacité.

Risques  |  
L'ozone, un polluant secondaire, se fabrique sous l'effet du soleil par réaction entre les oxydes d'azote, le monoxyde de carbone et les composés organiques volatils, principalement émis par les véhicules.

Le niveau d'information s'accompagne de recommandations sanitaires aux jeunes enfants, asthmatiques ou allergiques et insuffisants respiratoires: éviter toutes les activités physiques intenses et veiller à ne pas aggraver les effets de la pollution en fumant par exemple.

Après la série de ''pics'' constatés ces derniers jours en Alsace, dans la région lyonnaise et dans le sud-est, Paris et les zones sud et ouest de l'Ile-de-France devaient à leur tour dépasser lundi après-midi le seuil d'information de 180 microgrammes par m3.

Les ''pics'' se succèdent depuis plusieurs jours dans toute l'Europe continentale. Le mois de juin, exceptionnellement chaud et ensoleillé, offre les journées les plus longues de l'année, ce qui favorise la concentration d'ozone, formé sous l'effet du soleil par réaction entre les oxydes d'azote, le monoxyde de carbone et les composés organiques volatiles, principalement émis par les véhicules.

Pour lutter contre la pollution, les autorités recommandent aux automobilistes de limiter leur vitesse de 20 km/h et rendent le stationnement résidentiel gratuit, comme à Paris lundi.
Des mesures très ponctuelles d'une efficacité limitée, relève Dominique Gombert, directeur adjoint d'Airparif, organisme francilien de surveillance de la qualité de l'air.

''Limiter la vitesse de 20 km/h a un effet d'autant plus limité que cette mesure s'applique seulement sur une portion du réseau, grands axes et autoroutes, et qu'elle est inégalement respectée'', note-t-il. ''Quant au stationnement gratuit, on n'a pas d'études sur le nombre d'automobilistes dissuadés d'utiliser leur voiture''.
En fait, l'impact sur les émissions serait de ''quelques pourcent'' quand une réduction de 40 ou 50% est nécessaire pour abaisser efficacement les concentrations d'ozone, selon Dominique Gombert.

Pour combattre l'ozone, il faut jouer sur le moyen terme à l'échelle européenne, estime-t-il. Le premier niveau d'alerte (180 microgrammes) est dépassé trois jours sur quatre l'été dans un des 27 pays d'Europe surveillés par l'Agence européenne de l'environnement. Or, une bonne part de l'ozone observé à Paris et sur l'Ile-de-France est ''importé'' d'autres régions d'Europe.

''Lundi, 120 microgrammes (sur un total de 170 à 210 attendus dans la journée) proviennent du Bénélux, et sont transportés sur l'Ile-de-France par les vents de nord-est'', estime Airparif.

A son tour, Paris ''exporte'' l'ozone formé sur l'agglomération parisienne vers le centre, ce qui explique les pics dans des zones rurales.

L'enjeu sanitaire est réel: toutes les études relèvent une hausse des décès et des hospitalisations, notamment des enfants pour asthme, lorsque la pollution augmente.

Pour être efficace, la lutte doit s'attaquer à la pollution de fond. ''Les normes européennes d'émission des véhicules (Euro 3, Euro 4 etc.), la limitation des émissions de l'industrie sont efficaces à moyen terme'', estime M. Gombert.

Tout comme une politique de transports qui privilégierait le fret ferroviaire et le transport fluvial, et rendrait le train plus attractif que l'avion -très polluant- sur les courtes distances.

Autant de mesures plus douloureuses à mettre en oeuvre que les sempiternelles recommandations au public (ne pas faire d'exercice physique lorsqu'on est asthmatique ...)

En attendant, les organismes de surveillance de la qualité de l'air, ont été informés d'une baisse de leurs crédits gouvernementaux pour 2003.

L'air, composé principalement d'azote (78 % en volume) ,d'oxygène (21 % en volume)et d'argon (0,95 %) , est plus ou moins contaminé par des polluants gazeux, liquides ou solides d'origine naturelle (émissions par la végétation, les océans, les volcans, etc...) ou produits par les activités humaines (cheminées d'usines, pots d'échappements...).

La qualité de l'air résulte d'un équilibre complexe entre les apports de polluants et les phénomènes de dispersion et de transformation dans l'environnement.
Les espèces polluantes émises ou transformées dans l'atmosphère sont très nombreuses et parfois à des concentrations très faibles.

Les principaux polluants atmosphériques se classent dans deux grandes familles bien distinctes : les polluants primaires et les polluants secondaires.

Les polluants primaires sont directement issus des sources de pollution, qu'elles soient d'origine industrielle ou automobile.
On y trouve des gaz tels que : des oxydes de carbone ,des oxydes de soufre ,des oxydes d'azote ,des hydrocarbures légers ,des composés organiques volatils (COV) ,des particules contenant ou non des composés métalliques (plomb, mercure cadmium...) ou organiques.

Ces polluants primaires peuvent se transformer dans la basse atmosphère, sous l'action des rayons solaires et de la chaleur, en polluants dits secondaires tels que l'ozone et autres polluants photochimiques (les PAN ou nitrates de peroxyacétyle, aldéhydes, cétones, etc.).
Ces composés constituent le smog photochimique, donnant naissance à ce nuage brunâtre qui stagne parfois au-dessus des grandes villes comme Paris.

Par exemple, l'ozone (O3) résulte de la transformation chimique de l'oxygène au contact d'oxydes d'azote et d'hydrocarbures, en présence de rayonnement ultra violet solaire et d'une température élevée.

La formation de polluants secondaires nécessite un certain temps durant lequel les masses d'air se déplacent. Ce qui explique pourquoi les pointes de polluants secondaires concernent des territoires souvent plus étendus que les pointes de polluants primaires. La couronne rurale autour de la région parisienne, lorsqu'elle se trouve sous le vent de l'agglomération, n'est pas épargnée par la pollution en ozone. Bien au contraire, on y observe des niveaux bien plus élevés qu'en plein Paris.

Les critères nationaux de qualité de l'air résultent du décret, n°2002-213, du 15 février 2002 relatif à la surveillance de la qualité de l'air et de ses effets sur la santé et sur l'environnement, aux objectifs de qualité de l'air, aux seuils d'alerte et aux valeurs limites.

Pour l'ozone :
Seuil de protection de la santé :
En moyenne sur 8 heures : 110 µg/m3.
Seuil de protection de la végétation :
En moyenne sur 24 heures : 65 µg/m3.
En moyenne horaire : 180 µg/m3 en moyenne horaire, conformément à la directive européenne 92/72/CEE.


L'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) détermine les niveaux d'exposition (concentrations et durées) au dessous desquels il n'a pas été observé d'effets nuisibles sur notre santé ou sur les végétaux.

L'Union Européenne élabore des directives qui instaurent des valeurs limites à ne pas dépasser et fixe des objectifs qu'il faudra respecter.

En France, depuis le 30 décembre 1996, l'adoption de la loi sur l'air et l'utilisation rationnelle de l'énergie reconnait à chacun de nous le droit de respirer un air qui ne nuise pas à sa santé et d'en connaître la qualité.
Cette loi est à l'origine de trois plan régionaux : le plan régional pour la qualité de l'air présenté en 1999 (PRQA) et consultable sur le site de la DRIRE Ile-de-France, le plan de protection de l'atmosphère (PPA), le plan de déplacement urbain (PDU) présenté en 1999

Les polluants sont des gaz ou des particules irritants et agressifs qui pénètrent plus ou moins loin dans l'appareil respiratoire et qui peuvent être liés à :

une augmentation des affections respiratoires :
bronchiolites, rhino-pharyngites, etc...
une dégradation de la fonction ventilatoire :
baisse de la capacité respiratoire, excès de toux ou de crises d'asthme
une hypersécrétion bronchique
une augmentation des irritations oculaires
une augmentation de la morbidité cardio-vasculaire ( particules fines )
une dégradation des défenses de l'organisme aux infections microbiennes
une incidence sur la mortalité à court terme pour affections respiratoires ou cardio-vasculaires ( dioxyde de soufre et particules fines )
une incidence sur la mortalité à long terme par effets mutagènes et cancérigènes
( particules fines, benzène )

Les effets de la pollution atmosphérique sur l'environnement peuvent se ressentir :

Au niveau local
Sur les matériaux :
corrosion par le dioxyde de soufre, noircissements et encroûtements des bâtiments par les poussières issues en grande partie de la combustion des produits pétroliers, altération diverses en association avec le gel, l'humidité et les micro-organismes.
Sur les végétaux :
nécroses visibles en cas de fortes concentrations de polluants, réduction de la croissance des plantes sans dommages visibles (par exemple baisse de la production agricole de céréales (blé) due à l'ozone), résistance amoindrie des plantes à certains agents infectieux.

Au niveau régional
Le principal effet des polluants atmosphériques à cette échelle est leur contribution aux phénomènes de pluies acides qui, en liaison avec d'autres facteurs (sécheresse, parasites...) entraînent le dépérissement des forêts et la dégradation des sols. Dioxyde de soufre (formation d'acide sulfurique) et oxydes d'azote (formation d'acide nitrique) sont liés directement à la formation des pluies acides tandis que l'ozone altère la physiologie des arbres forestiers.

L'Ile-de-France a été la première région a se doter, le 25 avril 1994, d'une procédure d'information et d'alerte du public en cas d'épisode de pollution atmosphérique. Elle a été modifiée et renforcée par l'arrêté interpréfectoral du 24 juin 1999, prenant en compte les dispositions de la loi sur l'air du 30 décembre 1996 et de ses décrets d'application. Cette procédure a été revisée par l'arrêté interpréfectoral du 12 juillet 2002.

Cette procédure concerne 3 polluants :
le dioxyde de soufre (SO2)
l'ozone (O3)
le dioxyde d'azote (NO2)

AIRPARIF est chargé par délégation des Préfets des départements d'Ile-de-France, de la détection des dépassements des différents seuils relatifs à cette procédure. AIRPARIF est chargé aussi de la diffusion des communiqués de niveau d'information aux médias ainsi qu'au grand public.

Réactions5 réactions à cet article

l'ozone et les déviations macrophagiques

Vos affirmations commencent à dater sérieusement: les villes ne sont plus seules à souffrir de l'ozone. Ce qui tend à confirmer et à donner autorité aux études canadiennes qui tendent à démontrer que les modifications de la couche supérieure d'ozone influencent les plantes au point de leur faire créer de l'ozone de pollution dans des sites dépourvus de voitures et d'usines .
Voici qui devrait faire réfléchir.

Mais tant que l'Etat français refusera de reconnaître que le polluant "ozone" est en fait un cocktail de produits aussi dangereux que le tabac qui provoque des mastocytoses puis des mastocytoses systémiques(invasion tissulaires par des monocytes macrophages) d'abord au niveau des bronches, puis au niveau du tissu alvéolaire, puis au niveau du foie et de la moelle osseuse, on ne se donnera pas la peine d' étudier les effets d'une maladie irréversible et extrêmement grave (et coûteuse pour la Sécurité sociale), notamment pour les bébés du premier âge dont les défenses immunitaires ne sont pas formées.

D'autant plus que les inhibitions immunitaires provoquées vont conduire les médecins à recourir massivement aux antibiotiques en aggravant l'intensité des dégranulations. Dans ce cas de figure, les monocytes macrophages, au lieu de combattre les cellules cancéreuses, vont détruire les cellules saines en engageant une course entre l'épithélium et la neutralisation des tissus alévolaires, ce qui peut inéluctablement conduire, soit à un asthme bronchique irréversible, soit à une forme d'asbestose, soit à un cancer pleural...

Ce qui reste le plus grave dans tout cela, c'est que les médecins et les urgentistes ne sont même pas formés à cette maladie qui déclenche des anaphylaxies! La DGS, qui connaît le problème depuis 1995 à tout le moins (et depuis 1982 pour l'amiante qui provoque des réactions similaires)
n'a jamais arrêté de se croiser les bras sous l'action coisée des lobbies de l'automobile et de la chimie.

Et dire que les 15000 morts de la canicule n'ont même pas permis de faire prendre conscience d'un danger qui donne lieu actuellement sur le continent américain à une foule d'études et à une levée de bouclier dont le Président BUSCH n'a pas encore pris conscience.

J'ai l'expérience de cette maladie cauchemardesque: j'y résiste depuis 1985 et constate qu'elle n'est toujours pas reconnue, ni prise comme maladie longue et coûteuse, et que l'on préfère interner bon nombre de malades atteint de cette déviance immunitaire plutôt que de former les médecins.

A vous lire

fjr | 16 octobre 2003 à 10h25 Signaler un contenu inapproprié
Re:l'ozone et les déviations macrophagiques

Bonsoir,
Merci de votre réaction.
Toutefois, Il ne s'agit nullement de péremption des informations mais d'un résumé sur les normes actuelles décrites par Airparif.
Il ne s'agissait pas ici de traiter des problèmes de santé lié à l'ozone.Toutefois , je suis en train de rédiger un article plus complet et notamment abordant les effets sur la santé. Cette news a pour but d'informer un minimum le grand public. Il y'a déjà tellement peu de personnes qui parlent du domaine de l'air que je ne vois pas pourquoi vous vous en prenez à quelqu'un qui va dans le bon sens.
Ingénieur en Pollution Atmosphérique, j'estime disposer d'un savoir suffisant pour en parler correctement.

Bien Cordialement

Carine Seghier

Carine Seghier | 16 octobre 2003 à 21h55 Signaler un contenu inapproprié
pollution de l'air en dioxyde de soufre

Bonjour,

je fais un exposé sur la pollution de l'air .
j'ai besoin de quelques informations:
* je recherche le seuil d'alerte pour le taux de SO2 pour une seule voiture (ou sinon un nombre restreint de voitures)
* j'aimerais avoir une liste des principaux gaz ou éléments présents dans le pot d'échappement d'une voiture.

Merci pour votre aide

snoopy | 12 janvier 2005 à 20h13 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:l'ozone et les déviations macrophagiques

madame Seghier, je travaille dans une societe qui fabrique des spectrophotometre qui dégage de l'ozone. J'ai des problémes neurologiques qui viennent pour moi de là.Car je ne suis pas le seul dans ma société à être malade.Pouvez vous me donner des informations sur les effets de l'ozone d'un pts de vue neurologique.Car moi aussi la SECU ne reconnait pas la maladie faute de preuves.
merci d'avance.

m olivier

otto | 01 février 2007 à 18h08 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Re:l'ozone et les déviations macrophagiques

Bonjour,

Il convient de contacter urgement votre médecine du travail qui doit intervenir en cas de problèmes intervenants sur plusieurs salariés.

Bien cordialement

Carine Seghier | 01 février 2007 à 21h37 Signaler un contenu inapproprié

Réagissez ou posez une question

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires

Partager