Les médecins recevront avant le 14 juillet trois ''lettres-fax'' à une cadence d'une par semaine, puis d'autres tous les 15 jours jusqu'en novembre, les informant sur la pollution atmosphérique et ses effets.
L'objectif est ''d'influer sur les comportements et de toucher le grand public à travers les professionnels de santé'', a expliqué M. Vampouille lors d'une conférence de presse.
Ainsi, s'il est bien connu que les asthmatiques et personnes souffrant de faiblesses respiratoires doivent s'abstenir d'efforts physiques, on sait moins qu'il ne faut pas se calfeutrer: l'air intérieur est en effet souvent plus pollué que celui du dehors. Il est au contraire recommandé de maintenir une bonne aération des logements, même en cas de pollution.
L'information sur les pollens, favorisés par la pollution, mérite d'être largement diffusée alors que les allergies touchent de plus en plus de citadins.
La campagne d'information sera préparée par une phase d'enquête auprès des professionnels de santé pour cerner leurs attentes. Elle est élaborée avec la Direction régionale de l'industrie, de la recherche et de l'environnement (DRIRE).
Des brochures seront également diffusées auprès de 15.000 médecins et pharmaciens d'Ile-de-France. Des livrets destinés cette fois au grand public seront distribués à 300.000 exemplaires dans les cabinets médicaux et les pharmacies.
Plus de 60% des Franciliens respirent de manière chronique un air de qualité médiocre, révélait en avril la campagne de mesure de grande envergure Life Résolution menée par Airparif dans 120 villes d'Ile-de-France.
La pollution de l'air se traduit par une hausse des hospitalisations et même de la mortalité en Ile-de-France, révélait au mois de mars une étude de l'Observatoire régional de santé d'Ile-de-France.
Source : AFP
Article publié le 18 juin 2003