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Actu-Environnement

La France mise sur l'éolien pour combler son retard

EDF a inauguré mardi en Vendée un parc éolien de grande capacité, alors que les initiatives se multiplient pour rattraper le retard de la France dans la production d'électricité fournie par le vent, au risque de déplaire aux défenseurs du paysage.

Energie  |  
La France n'occupe que le quinzième rang mondial parmi les producteurs de cette énergie, avec 200 mégawatts (MW) contre 12.000 pour l'Allemagne, le leader mondial.

Les huit ''aérogénérateurs'' hauts d'une quarantaine de mètres inaugurés mardi sur le polder de Bouin, face à l'île de Noirmoutier, sont les plus puissants installés à ce jour en France. Ils délivrent ensemble et en silence une puissance proche de 20 MW, ce qui les place en tête du parc hexagonal avec le site de Souleilla Corbières (Aude). Leur production alimentera 20.000 foyers hors consommation de chauffage électrique.

Les projets similaires sont légion. La France met les bouchées doubles pour remplir l'objectif fixé par une directive européenne de 2001, qui lui imposera en 2010 de tirer 21% de son énergie de sources renouvelables, contre 14% en 1997. La capacité a ainsi progressé de 62,8% en 2002.

Le retard français, argumente Michel Benard, chargé de mission à EDF en charge des filiales travaillant aux énergies renouvelables, tiendrait à ce que le nucléaire et l'hydraulique fournissent l'essentiel du courant français : ''Ce sont des sources d'électricité propres, contrairement aux centrales à charbon'' très présentes en Allemagne et en Espagne par exemple.

Reste que l'éolien devra assurer entre 80 et 90% de l'effort français pour espérer atteindre les objectifs communautaires. ''La géothermie n'est pas possible sur notre sol, et la part de la biomasse comme du solaire resteront limitées'', reconnaît Michel Bénard, qui estime qu'il faudra produire au moins 10.000 MW d'origine éolienne en 2010.

Or les éoliennes, longtemps plébiscitées par les écologistes, suscitent désormais des réticences.

La ministre de l'Ecologie Roselyne Bachelot, favorable à cette source d'énergie, a déploré mardi le refus du port du Havre d'autoriser des éoliennes le long de la digue du terminal pétrolier d'Antifer. Elle mettait néanmoins en garde en février contre ''un développement anarchique'' des aérogénérateurs.

Outre les associations, bien des élus hésitent devant ces hélices géantes qui altèrent le paysage, selon leurs détracteurs. C'est notamment le cas de Philippe de Villiers, le président MPF du conseil général de Vendée, qui n'a pas assisté à l'inauguration de Bouin.

Eric Granguillot, dont le bureau d'études Al Tech a conçu le parc de Bouin, estime donc qu'on ''ne pourra pas construire à terre des parcs plus grands que celui-ci.'' La solution résidera alors dans les parcs off-shores (en mer), mais au prix d'un coût et d'une complexité technique incomparables.

Source : AFP

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