Quelque 150 chercheurs originaires de 22 pays sont réunis depuis mardi pour cinq jours à Nouméa pour mettre en commun leurs connaissances sur les milieux miniers tropicaux, en vue d'aider les industriels à les exploiter dans le cadre d'un développement durable.

''Il y a nécessité de prendre à bras le corps le problème de l'environnement. Il faut que les industriels prennent conscience qu'ils ne peuvent pas faire abstraction des autres acteurs de la société'', a indiqué Roger Bambuck, directeur de l'Institut de Recherche pour le Développement (IRD), en charge de l'outre-mer.

Ce colloque intervient alors que l'exploitation du nickel en Nouvelle-Calédonie, qui détient un quart des réserves mondiales de ce minerai, va connaître un important développement dans les prochaines années, suscitant des inquiétudes parmi les organisations écologiques.

Soulignant ''l'importance considérable'' de ce colloque, le haut commissaire de la République, Daniel Constantin, a indiqué que l'Etat porterait une grande attention au respect de l'environnement dans le cadre des projets miniers de nickel.

Le président Jacques Chirac doit se rendre en Nouvelle-Calédonie fin juillet. Au cours de sa visite, les trois projets en cours des sociétés Inco, Falconbridge et Eramet, lui seront présentés.

La biodiversité des écosystèmes riches en métaux, l'eau en environnement minier ou la révégétalisation des sites sont quelques-uns des thèmes qui seront abordés lors de cette réunion. Elle préfigure la création en Nouvelle-Calédonie d'un centre de recherche sur le nickel, qui fédérera l'ensemble des connaissances sur l'environnement minier.

Source : AFP