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Actu-Environnement

Pollution de l'air record cet été en France

Les Français n'ont jamais si mal respiré : la canicule de la première quinzaine d'août a entraîné une pollution à l'ozone sans équivalent depuis le début des mesures de qualité de l'air en 1991.

Risques  |  
''La durée et l'étendue de l'épisode de pollution par l'ozone, comparée aux douze dernières années, sont exceptionnelles'', assure la note publiée vendredi par le ministère.
Du 1er au 14 août, la valeur de 180 microgrammes par m3 d'air, qui déclenche l'information du public, a été dépassée sur quasiment toute la France. Ce seuil a été dépassé tous les jours en région Provence-Alpes-Côte-d'Azur (PACA).
Les réseaux de surveillance de la qualité de l'air ont relevé un nombre d'heures de dépassement de ce seuil d'information ''quasiment deux fois plus élevé'' que les plus mauvaises années depuis 1991. Le seuil d'alerte (360 microgrammes) a été dépassé deux fois en PACA, mais sur un seul capteur, quand il en faut deux pour déclencher les mesures de restriction de circulation.
Quasiment aucune région n'a été épargnée. L'Ile-de-France, le Centre, l'Alsace et la région PACA ont été particulièrement touchées avec une moyenne des valeurs maximales supérieure à 220 microgrammes par m 3. Les Franciliens et les habitants de la région de Marseille ont respiré un air très pollué (240 microgrammes/m 3) pendant respectivement 30 heures et 20 heures cumulées du 1er au 14 août.
Toute l'Europe de l'Ouest a été touchée : Allemagne, Royaume Uni, nord de la Suisse et Italie du nord. ''On est dans la même marmite, c'est un bassin d'air qui tourne'', résume Jean-Félix Bernard, président du Conseil national de l'air.
L'ozone résulte de réactions chimiques, sous l'effet du soleil, entre les oxydes d'azote et les composés organiques volatils émis principalement par les transports routiers et l'industrie. L'ensoleillement exceptionnel début août, combiné à l'absence de vent et la formation d'un ''couvercle d'air chaud'' empêchant la dispersion des polluants la nuit ont fait ''bouillir la marmite''.
L'ozone voyage sur plusieurs milliers de km pendant plusieurs jours, et nécessite donc une réponse européenne. M. Bernard réclame ''avant l'été prochain, un plan prévisionnel européen anti-ozone, avec une information très large au grand public sur les conduites à tenir et des mesures de réduction des émissions''.
La réponse des autorités françaises n'a ''pas été à la hauteur'', estime-t-il. Le ministère de l'Ecologie a publié deux communiqués de mise en garde sanitaire, les 4 et 8 août. Les préfets ont demandé aux industries de réduire leurs rejets et aux automobilistes de diminuer leur vitesse. Mais ''il aurait fallu une véritable campagne d'information, y compris à la télévision pour mettre en garde les personnes fragiles et appeler au civisme : ces jours là, la voiture tue'', estime M. Bernard.
L'ozone entraîne une diminution de la fonction respiratoire. Toutes les études (Erpurs, Institut de veille sanitaire) relèvent une hausse des décès et des hospitalisations, notamment des enfants pour asthme, lorsque la pollution augmente.
Sur la base des données de l'Observatoire de la santé d'Ile-de-France, le président du Conseil national de l'air estime que la pollution a été responsable de ''plusieurs centaines, voire plusieurs milliers de morts''. ''Compte tenu de l'effet retard, des personnes meurent encore aujourd'hui des conséquences de cette pollution'', ajoute-t-il.

Source : AFP

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