Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Du retard dans l'air

La pollution atmosphérique est responsable chaque année d'environ 100.000 décès prématurés parmi les adultes, et elle est imputable aux gaz d'échappement des voitures.

Risques  |  
Le directeur du bureau régional de l'OMS pour l'Europe, le Dr. Marc Danzon, avait lancé à l'occasion de la journée ''En ville sans ma voiture'' un appel pour sensibiliser les citoyens et les pouvoirs publics à des modes de déplacement sains pour réduire les problèmes sanitaires liés aux moyens de transport. L'adoption de modes de déplacement sains pourrait grandement contribuer à réduire les risques sanitaires liés à la pollution atmosphérique et aux bruits.
L'OMS rappelle que la pollution atmosphérique est responsable chaque année d'environ 100.000 décès prématurés parmi les adultes, et elle est imputable aux gaz d'échappement des voitures. Quant aux nuisances sonores, elles provoquent des troubles physiologiques et psychologiques chez environ 120 millions d'habitants des pays de l'Union européenne (soit 30% de la population totale de l'UE), selon l'OMS.

Le président du Conseil National de l'Air, Monsieur Jean-Félix Bernard estime que des milliers de personnes sont décédées à cause de la pollution atmosphérique cette année.
''Six jours d'exposition à une forte pollution peuvent avoir des conséquences importantes sur la santé'', rappelle-t-il. Et ''dans certaines régions, la durée totale de l'exposition à atteint 60 jours''.

Selon une enquête épidémiologique de l'Institut de veille sanitaire rendue publique en Juin 2002, portant sur 9 villes françaises, pour une augmentation de 10 microgrammes par mètre cube du niveau de pollution, l'excès de mortalité est compris entre 0,5 et 1,3 % selon la nature du polluant et pour une exposition de deux journées. Dans le cas d'une exposition plus prolongée (six jours), les excès de risques sont entre 1,2 et 4,6 fois plus élevés selon l'indicateur de pollution considéré. La surmortalité commence largement avant les seuils administratifs d'alerte d'où la nécessité de ne pas attendre le dépassement du seuil d'alerte pour agir. Il serait ainsi possible d'éviter environ 1834 décès par an si le taux de pollution diminuait de 50%.

Le président du Conseil national de l'air, Monsieur Jean-Félix Bernard déclare que : ''Comme d'habitude la pollution de l'air est constamment sous-évaluée comme le prouve toute l'histoire des sociétés développées depuis l'après guerre. La remise en cause de notre système de consommation, de mode de déplacement, et d'usage de l'énergie ; expliquant les freins puissants à une vraie politique de prévention et d'utilisation rationnelle de l'énergie.
Comment être crédible quand on n'arrive pas a réduire de quelques pour-cent les polluants émis chez nous tout au long de l'année (Ozone et particules qui nous empoisonnent), et faire croire que l'on va réduire de plus de 50% sur la planète les polluants à l'origine de l'effet de serre ! ? Commençons par le début et faisons porter le débat aussi sur la vie de tous les jours.''

Il préconise un contrôle efficace des limitations de vitesse par la police routière, la gratuité des transports publics en cas de pic de pollution, comme à Strasbourg et à Mulhouse et de ne pas hésiter à ''prévenir solennellement les gens par la télévision''.


Présentation du Conseil National de l'Air
Créé par le décret 97-432 du 29 avril 1997 modifié par le décret 98-184 du 18 mars 1998, le CNA a été installé le 5 mars 1998 par Madame Dominique Voynet.
Le CNA constitue un organe de concertation, de consultation et de propositions dans le domaine de la lutte contre la pollution de l'air et l'amélioration de la qualité de l'air.
Le conseil national de l'air peut être saisi par le ministre chargé de l'environnement pour donner son avis sur toutes les questions relatives à la lutte contre la pollution de l'air et à l'amélioration de la qualité de l'air. Le Conseil national de l'air peut être consulté sur les projets de textes législatifs et réglementaires ayant une incidence dans ce domaine. Le Conseil comprend 31 membres d'origines variées: administration, établissements publics, élus, personnalités qualifiées, industriels, associations, ...
Le 18 mai 2001 Dominique Voynet a procédé au renouvellement du CNA, son président est Jean-Félix Bernard, Conseiller Régional d'Ile de France.

Présentation de l'Institut de veille sanitaire
L'Institut de veille sanitaire est un établissement public de l'Etat, crée par la loi du 1er juillet 1998 relative au renforcement de la veille sanitaire et du contrôle de la sécurité sanitaire des produits destinés à l'homme.
Placé sous la tutelle du Ministre chargé de la santé, l'InVS reprend et consolide les actions du Réseau national de santé publique (RNSP) créé en 1992, et développe de nouveaux programmes dans le domaine de l'épidémiologie d'intervention.
L'InVS est dirigé par un Directeur Général, le Pr Gilles Brücker, assisté d'un Directeur Adjoint, et comprend quatre départements scientifiques thématiques dont le département santé environnement.
L'InVS est doté d'un Conseil d'administration de 23 membres (dont 11 représentants de l'Etat), et d'un Conseil scientifique de 17 membres.
En 2002, le budget annuel de l'InVS est de 22 millions d'euros, et ses effectifs de 200 personnes, principalement des épidémiologistes issus de différentes disciplines de la santé et des sciences de l'information.
L'Institut est géographiquement localisé à Saint-Maurice, dans le Val-de-Marne (94).

RéactionsAucune réaction à cet article

Réagissez ou posez une question

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires