La sécheresse, qui a contribué aux incendies dévastateurs pour la forêt méditerranéenne, a aussi provoqué un déphasage des floraisons de printemps, qui se produisent aujourd'hui, en automne, a expliqué Michel Vennetier, responsable de l'équipe écologie forestière au centre de recherches pour l'ingénierie de l'agriculture et de l'environnement (CEMAGREF). De la même manière, des jeunes pousses apparaissent actuellement sur des plantes traumatisées par la canicule et confrontées aux premières gelées.

Un dessèchement localisé a été constaté sur les sols à faible réserve en eau, y compris pour des espèces méditerranéennes tels que les chênes verts ou kermes, le pin d'Alep, les cistes et le romarin, selon M. Vennetier.

Le pin sylvestre, présent entre 300 et 1.000 m sur de grandes surfaces dans l'arrière-pays, sera la première espèce de la région PACA à voir sa production s'effondrer si le réchauffement climatique se poursuit, a-t-il expliqué, préconisant une réflexion sur les conséquences écologiques et économiques de ces peuplements qui risquent de dépérir.

Des espèces méditerranéennes cultivées, telles que l'olivier et la vigne, ont souffert de la canicule lorsqu'elles n'ont pas été irriguées, a également relevé Louis Arlot, agriculteur en Crau et membre de la chambre d'agriculture des Bouches-du-Rhône. La production de fourrage a été anéantie, tandis que celle de maïs a chuté de 30%, d'oignons de 35% et de pommes de terre de 50%.

Source : AFP