Le Réseau Sortir du nucléaire, Greenpeace France, le Crilan et Stop EPR-Ni à Penly ni ailleurs ont déposé, mercredi 28 novembre, un recours devant le Conseil d'Etat en vue de faire annuler l'autorisation de mise en service de la cuve de l'EPR de Flamanville.
Cette autorisation a été accordée le 9 octobre dernier par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) sous réserve de la réalisation d'un programme d'essais de suivi du vieillissement de l'acier de la cuve et de contrôles lors de l'exploitation. Le gendarme du nucléaire a toutefois limité l'utilisation du couvercle à fin 2024 compte tenu de l'absence de certitude sur la faisabilité des contrôles sur cette partie de la cuve. Ce feu vert a pu être donné grâce au régime dérogatoire permis par l'arrêté du 31 décembre 2015 relatif aux équipements sous pression nucléaires.
Pour les associations requérantes, "cette autorisation n'aurait jamais dû être délivrée". "Les marges de sûreté nécessaires pour faire face aux imprévus et au vieillissement d'un réacteur censé fonctionner 60 ans sont irrémédiablement entamées", expliquent-elles. Une anomalie dans la composition chimique de la cuve avait été révélée par Areva NP (aujourd'hui Framatome) fin 2014. Mais, par un avis rendu en octobre 2017, l'ASN avait jugé la cuve apte au service. Un avis que les quatre associations ont également attaqué devant le Conseil d'Etat en novembre 2017.
