Cet ouvrage précise les différentes définitions de l'emploi environnemental, décrit cet emploi à l'aide des sources statistiques disponibles et analyse le lien entre politique de l'environnement et emploi.

L’emploi environnemental est évalué à partir de la dépense de protection de l’environnement, selon la définition retenue au niveau européen. Sur la période 1996 - 2000, il a progressé de 2,2 % par an en moyenne, passant de 298 300 en 1996 à 325 000 en 2000. Il représente aujourd’hui environ 1,35 % de l’emploi total.

En 2000, 27 % des emplois environnementaux se situent dans le domaine de la gestion des eaux usées, 16 % dans celui de la distribution de l’eau, 23 % dans le domaine de la gestion des déchets, 10 % dans celui de la récupération, 7 % dans celui du cadre de vie. Parmi ces emplois, ceux du secteur privé marchand des principaux domaines peuvent être décrits plus finement.

Si la comptabilité de l’environnement met bien en évidence les emplois directs créés par les politiques de l’environnement, aucun outil de description statistique ne permet d’évaluer les emplois perdus. Ainsi, le bilan global est-il approché par des études ponctuelles, réalisées en particulier à l’aide de modèles économiques. Ces modèles intègrent les différents impacts des politiques de l’environnement sur l’emploi, impacts sur la répartition sectorielle, sur la structure des emplois, par type de qualification notamment ou par zone géographique. Les mécanismes à l’oeuvre, décrits de façon détaillée, sont complexes et les impacts ne sont pas immédiats. Mais un certain nombre d’études permettent de quantifier ces mécanismes, en particulier pour ce qui concerne les effets des politiques d’aides à l’emploi dans le secteur spécifique de l’environnement, qui sont maintenant bien établis.