Les piles et accumulateurs présentent de réels dangers pour l'environnement, notamment les sols, par les substances qu'ils contiennent , s'ils ne sont pas recyclés.
Une pile est constituée de deux électrodes, l'anode et la cathode. Elles baignent dans une solution plus ou moins liquide appelée électrolyte.
L'anode est constituée de matériaux choisis pour leur aptitude à libérer des électrons.
Ce sont généralement des métaux (plomb, fer, zinc, cadmium, calcium, aluminium, magnésium, lithium) ou de l'hydrogène.
La cathode est constituée de matériaux capables de fixer des électrons. On utilise du soufre, des halogènes ou des oxydes métalliques.
L'électrolyte se compose le plus souvent d'un sel dissout dans un solvant stable vis-à-vis des électrodes. Ces électrodes sont choisies pour leurs propriétés permettant de solubiliser et ioniser ce sel. Le mercure, jugé très toxique pour la santé et l'environnement, a été supprimé de la fabrication, sauf dans certaines piles-boutons destinées à des utilisations spécifiques
La France utilise chaque année environ 720 millions de piles et accumulateurs, soit environ 12 unités par habitant. On estime à 70% le pourcentage de ces piles qui finissent dans la nature, à la décharge ou sont incinérées avec les ordures ménagères. La France dispose pourtant de sites de traitement (6 sites pour le traitement des piles, un site pour les accumulateurs au nickel-cadmium et 4 pour les accumulateurs au plomb) d'une capacité théorique supérieure à la totalité des quantités mises sur le marché.
Les différentes techniques utilisées pour le recyclage sont hydrométallurgique (Eurodieuze, Récupile), pyrométallurgique (Citron, Valdi) ou thermique (Duclos environnement, MBM).
À côté de la problématique environnementale, le retraitement des piles n'est pas à négliger : ce sont près de 4 500 tonnes de zinc, 5 500 tonnes de manganèse, 10 à 12 tonnes de mercure environ qui pourraient être réutilisées ! Un véritable gisement de matériaux parfois coûteux et non renouvelables,
La collecte est un élément fondamental de l'efficacité de la filière du retraitement. Chacun doit accomplir cet acte citoyen et agir pour une meilleure gestion des déchets et pour la sauvegarde de notre environnement.
Différentes mesures ont été prises avec l'augmentation du nombre de piles et accumulateurs utilisés et le danger qu'il représente pour l'environnement :
- Au plan européen : la directive de 1991 (91-157-CE) précise les conditions d'interdiction de mise sur le marché des piles et accumulateurs contenant du mercure et impose d'organiser une collecte séparée, celle de 1993 (93-86-CE) les obligations de marquage. De plus, la Commission Européenne a adopté le 25 novembre 2003 un projet de directive qui obligera les états membres à instaurer des réseaux de collecte et de recyclage des piles usagées.
- Au plan français : la loi de juillet 1975 modifiée en juillet 1992 puis le décret n°99-374 du 12 mai 1999 ainsi que l'arrêté du 26 juin 2001 imposent aux distributeurs, détaillants ou grossistes de reprendre gratuitement les piles ou accumulateurs usagés et de les mettre à la disposition des filières de recyclage.
-Les fabricants et importateurs, quant à eux, ont l'obligation de récupérer et d'éliminer les piles et accumulateurs en fin de vie, collectés par les distributeurs ou les communes. Ils sont tenus de passer des conventions avec des sociétés de traitement pour établir des filières de collecte et d'élimination et de définir les modalités de leur fonctionnement. Ils ont également l'obligation de communiquer au Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable leur démarche concernant la mise sur le marché, la collecte, la valorisation et l'élimination de ces produits.
-Les utilisateurs professionnels doivent assurer, après usage, le recyclage des piles et des accumulateurs qu'ils utilisent.
-Les particuliers ont pour obligation légale de les déposer dans les conteneurs prévus à cet effet, conformément au décret de 1999.
Différents organismes placés sous tutelle des ministères de l'Ecologie et du Développement Durable, de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie sont chargés du suivi et du contrôle de la filière :
- L'Agence pour le Développement et la Maîtrise de l'Energie (ADEME) : il publie chaque année le rapport issu des données collectées à l'Observatoire des piles et accumulateurs.
- L'Instance de Suivi sur les Piles et Accumulateurs (ISPA ) rassemble les données sur la collecte et les efforts de communication des différents partenaires. Il réunit des représentants de toute la filière : fabricants et importateurs, distributeurs, recycleurs, utilisateurs professionnels, associations de consommateurs et de protection de l'environnement.
- Une organisation pour collecter les piles et les trier a été mise en place impliquant plus de 160 000 entreprises et 22 000 points de collecte auprès des ménages.
Des sociétés commerciales, regroupements ou associations perçoivent de la part de leurs adhérents une contribution calculée selon la quantité de piles mises sur le marché. Les fonds ainsi perçus permettent le financement de la collecte et du traitement des piles (COREPILE, SCRELEC, Collectif de recyclage).
Le FFNE souhaite l'adhésion du plus grand nombre d'entreprises, de collectivités ou de tout organisme.
Parmi les entreprises qui se sont impliquées dans cette campagne de sensibilisation, il faut noter EDF et ONYX, Division propreté de Veolia Environnement dont la participation très en amont a joué un rôle déterminant dans la mise en place de cette opération.
Cette campagne a reçu le label du Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable.
Le Fonds Français pour la Nature et l'Environnement
En 1967, Jean Sainteny, Ministre du général de Gaulle, crée la branche française du WWF sous l'appellation, Fonds Mondial pour la Nature (FMPN) en regroupant des hommes et des entreprises attentifs à protéger l'environnement.
Pendant près de 15 ans, grâce au mécénat des entreprises et des particuliers, l'association organisera de nombreux festivals de la nature et participera à des opérations de réintroduction ou sauvegarde d'espèces menacées.
En 1971, les fondateurs, soucieux de créer une entité spécifiquement française, fondent le Fonds Français pour la Nature et l'Environnement. Ils obtiennent la reconnaissance d'utilité publique puis absorbent la Fondation de la Nature créée par Michel d'Ornano.
Grâce à son programme « Nature et Entreprises », l'association a soutenu de nombreux projets initiés par les associations de protection de la nature.
Elle s'est en outre impliquée dans l'information et la sensibilisation du grand public sur les véritables défis liés à l'avenir de la planète au travers de colloques, conférences et déjeuners-débats. Et tout récemment, en créant « l'Environant », le premier journal consacré à l'environnement distribué dans la rue.